Diabète & psychologie part II : l’image de soi

Diabète & psychologie part II : l’image de soi

Diabète & psychologie part II : l’image de soi

On continue cette série d’articles avec « L’image de soi’. Comme le précédent, « L’annonce », cet article a été réalisé en collaboration avec Line Dumasdelage, qui est psychologue et aussi diabétique de type 1. (Petite présentation en fin d’article)

Je vous laisse parcourir les thèmes, dans lesquels vous trouverez à chaque fois la vision de Line selon mes mots, ainsi que mes propres interventions, en gras italique.

N’hésitez pas à me faire vos retours. Si cela vous a touché, interpellé, ou si au contraire, vous ne vous êtes pas reconnus dans cet article et pourquoi.

Je parle de la découverte de notre Diabète. Un grand sujet plein d’émotions, une étape très importante, et un tout nouveau monde qui se force à nous.

Que ce soit le traitement en lui-même, où tous les dispositifs avec lesquels on doit vivre au quotidien, le Diabète change notre image de nous.

Et comment aborder le Diabète sans mentionner la fameuse charge mentale. Une nouvelle vie, organisation, responsabilités… et inquiétudes.

L’image de soi

L’image de soi est également un grand sujet concernant le Diabète de type 1 (ou tout autre maladie chronique d’ailleurs).

J’ai eu l’occasion d’en parler dans plusieurs articles, notamment mon fameux « Le Diabète sur la peau », ou encore « Porter une pompe à tubulure » et « Comment porter un capteur ». Ici, nous parlerons exclusivement de l’aspect psychologique.

Le Diabète change notre image, notre reflet et surtout notre perception de nous. Une fois l’annonce plus ou moins digérée, il va aussi falloir accepter et travailler cette nouvelle image de soi. Cette nouvelle vision de nous, malgré la maladie bien sûr, mais surtout tout ce que cela implique : les injections, porter des choses sur soi, une nouvelle organisation, etc.

Et oui, le cerveau doit s’adapter, mais également notre petit corps ! (puis notre cerveau de nouveau, tout est lié…)

On apprend finalement à « faire mal à notre corps pour le soigner ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas banal comme démarche, non ?

Apprivoiser son traitement & matériel

S'habituer à ses dispositifs

La relation à notre Diabète

Le regard des autres

1- Apprivoiser son traitement

Vivre avec le Diabète de type 1, c’est porter un capteur de glycémie pendant une dizaine de jours, se piquer le bout du doigt pour vérifier sa glycémie capillaire, porter une pompe à insuline ou se faire des injections. C’est intrusif, c’est brutal, et cela laisse des traces, que ce soit en nous ou sur nous. Il y a forcément une adaptation.

Puis vous avez beau avoir réussi à devenir le roi/ la reine des piqûres et changement de capteurs, le corps lui, ne s’habitue pas. Il s’use. Vous allez devoir varier les zones de pose de capteurs pour éviter les cicatrices, et comprendre comment éviter les allergies avec votre cathéter, ou les bleus avec vos injections. Le temps où le Diabète était strictement invisible est révolu.

Gisèle : J’ai réellement compris ce que ça impliquait de vivre avec un capteur de glycémie lorsque j’ai dû réapprendre à passer les portes. Au début, je les mettais exclusivement sur les bras, comme préconisé en hôpital, et je me l’arrachais régulièrement dans les embrasures de portes. J’ai dû apprivoiser ce nouveau volume. J’ai dû changer ma façon de faire une action aussi naturelle pour moi que respirer…

2- S’habituer à nos dispositifs

Tous nos dispositifs, qu’ils soient directement sur notre corps ou à proximité (hello à tous nos sacs à main, sacoches, sacs banane et poches en tout genre…), font partie de notre quotidien. Ce n’est pas donc pas une surprise : la façon dont on cohabite avec notre Diabète touche notre estime de soi et l’image que l’on a de nous.

Gisèle : J’ai mis beaucoup de temps à accepter le premier FSL sur mon bras. Le changement me terrifiait bien sûr, mais surtout, je n’avais jamais porté le Diabète sur ma peau. Aujourd’hui, le fait de ne plus pouvoir ranger mon Diabète dans une pochette, car je porte une pompe à insuline, a complètement changé ma manière de le vivre.

3- La relation à notre Diabète

Comment traitez-vous votre Diabète ? Lui parlez-vous ? L’insultez-vous ? Le considérez-vous comme une menace ? un ennemi ? un monstre ? un compagnon ou un coloc ?

IL arrive qu’on en veuille à notre corps. Ce corps que l’on vit comme « désorganisé » ou même « cassé » : même pas foutu de nous fournir l’insuline nécessaire !

 

Mais attention, nous avons beau personnifier notre Diabète, il n’en reste pas moins…nous-même.  Autrement dit, si vous manquez de bienveillance, de douceur ou de respect pour votre Diabète, n’oubliez jamais que c’est VOUS, que vous traitez mal.

Gisèle : J’ai commencé à personnifier mon Diabète en utilisant un capteur de glycémie. Une fois les courbes sous les yeux, je lui reprochais de me mener la vie dure. À chaque alarme, je l’insultais très violemment. Je n’avais pas conscience de l’énergie que ça me prenait et encore moins des ondes négatives que j’installais.

Depuis que je suis sous boucle fermée, je suis en paix avec mon Diabète. Je ne dis pas qu’il est sage, mais ayant davantage le contrôle, je suis moins en colère, moins angoissée et plus sereine. J’ai clairement ressenti la différence lorsque j’ai arrêté d’insulter mes appareils.

 

4- Le regard des autres

Devoir encaisser le « je suis malade » touche déjà considérablement à notre confiance. Mais le fait de devoir manipuler, utiliser et porter tout ce matériel
en remet une couche. Le regard des autres peut nous terrifier.

 

Va-t-on me regarder bizarrement ? Serais-je finalement défini.e que par ça ? Va-t-on me poser des questions ? Comment préserver ma féminité / masculinité ? Pour un enfant, il arrive même qu’il se demande si ses copains voudront toujours être ses amis…

C’est quelque chose de fort, qu’il est normal de ressentir, mais auquel il faut faire attention pour ne pas se laisser pourrir la vie.

Emprisonnés dans un préjugé

Et vous savez ce qui n’aide pas non plus ? La représentation complètement faussée que les non
diabétiques ont de cette maladie. Lorsque les gens entendent « Diabète », il y a une banalisation de la pathologie, comme s’il suffisait simplement qu’on se reprenne en main et arrête de manger n’importe quoi. Le grand public ne connait pas les différents types, et encore moins les aspects techniques qui mettent en pièce ce genre de préjugés. Pour eux, on est coupable.

 

Sans même avoir à le verbaliser, ils nous font ressentir ce jugement. Et on pourrait presque se sentir honteux, comme si c’était de notre faute…

Il n’y a qu’une solution à cela : communiquer, informer, sensibiliser et corriger.

Glamouriser le Diabète

Depuis pas mal d’années maintenant, il existe des moyens pour donner un peu de couleur à son Diabète. Dé-médicaliser son matériel, le rendre plus festif et davantage l’intégrer à notre quotidien.

Je parle bien sûr des stickers pour capteurs, pompes, appareils de glycémie, des coques d’Omnipod, des jolies pochettes de rangement optimisée pour les diabétiques, etc.

Ils constituent également un prétexte pour briser la glace et échanger autour du Diabète. « C’est quoi cette licorne sur votre bras ? », « Elle est trop belle votre pochette, mais c’est quoi qui dépasse ? ».

Gisèle : J’ai des amies qui me suivent sur les réseaux sociaux, et elles me font souvent la blague « Gisèle, sérieux, des fois, on regretterait presque de ne pas être diabétique pour pouvoir porter tous ces accessoires ». Évidemment, à ne pas prendre au premier degré. Mais je préfère largement ce genre de discours que le bon vieux « Je trouve que tu manges très sucré pour une diabétique ».

Et il y a mon coach de boxe. À chaque fois que j’arrive avec une nouvelle ceinture, un stickers, ou un patch sympa, il le remarque immédiatement et me fait un compliment. Je ne vais pas vous mentir, ça me fait immensément plaisir.

Et vous ? Votre Diabète a-t-il changé votre image de vous ?

Laissez-nous un commentaire sur Facebook ou Instagram, ou un message privé ! 😉

Line DUMASDELAGE

Psychologue clinicienne depuis 16 ans et DT1 depuis 20 ans, je me suis dit que mixer les deux pouvait être intéressant. J’ai choisi de développer une spécialité « diabète ».

L’annonce de la maladie est un choc qui n’est pas toujours simple à dépasser. La gestion du diabète est un effort plus ou moins important selon qui nous sommes, à quelle période de notre vie nous sommes, le cheminement que nous avons parcouru depuis l’annonce. Toutes ces périodes peuvent être sensibles et amener saturations, doutes, et épuisement.

Un accompagnement peut être bénéfique !

Diabète & psychologie part I : l’annonce

Diabète & psychologie part I : l’annonce

Diabète & psychologie part I : l’annonce

L’article d’aujourd’hui est un peu spécial. Il s’agit d’une série de trois articles, qui parleront de certains moments clés que nous vivons avec notre Diabète. J’ai décidé d’écrire ces articles en collaboration avec Line Dumasdelage, qui est psychologue et aussi diabétique de type 1. (Petite présentation en fin d’article)

Je vous laisse parcourir les thèmes, dans lesquels vous trouverez à chaque fois la vision de Line selon mes mots, ainsi que mes propres interventions, en gras italique.

N’hésitez pas à me faire vos retours. Si cela vous a touché, interpellé, ou si au contraire, vous ne vous êtes pas reconnus dans cet article et pourquoi.

Je parle de la découverte de notre Diabète. Un grand sujet plein d’émotions, une étape très importante, et un tout nouveau monde qui se force à nous.

Que ce soit le traitement en lui-même, où tous les dispositifs avec lesquels on doit vivre au quotidien, le Diabète change notre image de nous.

Et comment aborder le Diabète sans mentionner la fameuse charge mentale. Une nouvelle vie, organisation, responsabilités… et inquiétudes.

La découverte du Diabète

Il s’agit d’un moment souvent violent. Cette annonce survient en général dans un contexte d’urgence et le cerveau est déjà submergé de stress. Quand une maladie chronique se déclare, passé le choc, il va falloir intégrer de nombreuses étapes dans nos cerveaux. Et //SPOILER ALERT : bien souvent, nous ne sommes pas préparés du tout.

Oui, je suis diabétique

Le Diabète de type 1, c'est pour toujours

Faire le deuil de son ancienne vie

1- Je suis diabétique

Cela peut paraître évident, mais faut-il encore l’accepter. Nous ne sommes pas tous égaux face à l’annonce du diagnostic, et certains refuseront de l’intégrer avant un certain temps.

Gisèle : Je vis cela comme une chance : je n’ai pas de souvenir avant mon Diabète, lorsque j’avais six ans. Pour moi, la vie, c’est mon Diabète. Je n’ai pas de regret ou de réelle colère à ce sujet. Je fais au mieux, avec ce que j’ai, comme pour tout le reste.

2- Maladie chronique = pour toute la vie

Il s’agit sûrement du plus dur dans l’annonce du Diabète de type 1. On nous explique tranquillement qu’il n’y a pas de guérison possible. Pas de recette miracle, pas de petit cachet magique, RIEN. Il faut se traiter à l’insuline par injection ou pompe à insuline, apprendre à connaître son corps et utiliser tous ces outils pour profiter au maximum de notre vie, malgré les contraintes. C’est dur à digérer, non ?


3- Tout réapprendre

Un nouveau monde s’ouvre à nous, et tout est à découvrir. Le Diabète, c’est de l’apprentissage, de l’expérimentation, et de l’analyse. On apprend à reconnaître les signes d’une hypoglycémie, d’une hypergycémie, et des variations glycémiques. On découvre le concept de calcul des glucides dans le cadre de l’insulinothérapie fonctionnelle… On décide de nos doses en fonction de notre sensibilité à l’insuline… On apprivoise notre matériel médical tels que les capteurs de glycémie, les appareils de glycémie, les pompes à insuline, les stylos à insuline, etc.

Dans un second temps, lorsqu’on se sent plus à l’aise, on va plus loin dans les observations et on sort de sa zone de confort ! On teste le sport, les repas spéciaux, les apéros à rallonge et j’en passe. Vulgairement, on teste « la vraie vie ».

Gisèle : Je parle en toute conscience de « la vraie vie », car une fois sortis de l’hôpital, vous remarquerez bien vite que rien n’est pareil. Le rythme est moins régulier, la nourriture a bien plus de relief, il y a le stress, les imprévus, etc. N’ayez pas peur de continuer votre apprentissage. Nos professionnels de santé nous donnent des bases pour survivre, et c’est à nous de les perfectionner pour « bien vivre ».


4 – Plus jamais comme avant

Le traitement du Diabète de type 1 ne se limite pas à la prise d’un cachet et un peu de salade (ni le type 2 d’ailleurs, mais nous ne nous attarderons pas sur les préjugés aujourd’hui…)
Il va falloir faire le deuil de ce que nous étions avant. Bien entendu, cela dépend de l’âge que nous avons au moment de l’annonce, et de notre environnement et personnalité.

Le deuil de notre vie avant la « reconstruction » ou la « construction », selon l’âge. Comment s’accommoder de ce nouveau colocataire encombrant, mal élevé, et intrusif ? Chacun avance a son rythme, mais finalement, ce deuil, c’est un peu comme faire connaissance avec ce coloc’ et voir comment on va cohabiter ensemble tout en sachant qu’il va nous mener la vie dure.

Pour ma part, mon Diabète a toujours été une entité à part entière. Aujourd’hui, j’ai transféré cela sur mon algorithme CamAPS FX. Mon application mobile incarne donc à la fois mon Diabète, et le précieux allié qui m’aide à le dompter. (pratique pour leur parler en même temps ahaha)

L’option du déni

Il y a bien sûr « l’option déni ». « Non merci, je vais faire comme s’il n’existait pas ». Bien qu’il s’agisse d’une fuite (vouée à l’échec), nous sommes beaucoup à être passés par là. Mais tôt ou tard, le corps et la réalité nous rattrapent, et bien souvent, si on est allé loin dans le concept, c’est une ambulance qui nous ramène…

L’option WELCOME

L’option « WELCOME », c’est quand vous lui dites : « OK,  je vais tout faire pour que vous vous sentiez bien Mr. Diabète ». Cela se fait parfois au détriment de qui nous sommes, de nos rêves et de nos aspirations…

Votre diabéto sera sûrement tenté de vous encourager dans cette voie, mais attention : poussée à l’extrême, elle vous fera vriller. Vous essaierez rapidement de rompre avec Mr. Diabète (bah oui hein, on n’a le droit de changer d’avis) et vous risquez de vous retrouvez à la première option, qui n’est guère mieux.

L’option intermédiaire

Cette dernière option est celle que beaucoup d’entre nous on choisi ou fini par choisir. Il s’agit d’accepter les contraintes et ce charmant petit boulet (soyons honnêtes ce n’est pas toujours un cadeau), sans pour autant renoncer à nous-même. Autrement dit, on fait le deuil de la facilité, et on décide de faire ce qui nous fait envie, même si nous devrons y consacrer plus de temps, d’énergie, d’organisation, de patience et créativité.

Gisèle : J’ai longtemps fait l’autruche avec mon Diabète, notamment parce que quoi que je fasse lorsque j’étais sous stylos à insuline, ça ne changeait rien. Je voulais vivre et lui me rappelait constamment que je n’étais pas en sécurité.

La solution pour mon profil était clairement la pompe à insuline, mas il m’a fallu plus de 20 ans pour accepter de la choisir (mon cheminement ICI) Je suis ensuite passée par la phase « maniaque du contrôle », et lorsque j’ai atteint le point de non retour, j’ai accepté la pompe à insuline À TUBULURE (oui, j’étais au bout de ma vie), et suis passée en boucle fermée.

Aujourd’hui, j’ai rejoint la team « option intermédiaire » et je n’ai jamais été aussi heureuse.

Et vous ? Quel a été votre cheminement et vers quoi tendez-vous ?

Laissez-nous un commentaire sur Facebook ou Instagram, ou un message privé ! 😉

Line DUMASDELAGE

Psychologue clinicienne depuis 16 ans et DT1 depuis 20 ans, je me suis dit que mixer les deux pouvait être intéressant. J’ai choisi de développer une spécialité « diabète ».

L’annonce de la maladie est un choc qui n’est pas toujours simple à dépasser. La gestion du diabète est un effort plus ou moins important selon qui nous sommes, à quelle période de notre vie nous sommes, le cheminement que nous avons parcouru depuis l’annonce. Toutes ces périodes peuvent être sensibles et amener saturations, doutes, et épuisement.

Un accompagnement peut être bénéfique !

Ces petites choses de DT1 qui rendent fous

Ces petites choses de DT1 qui rendent fous

Ces petites choses

DE DT1
qui rendent fou
dans un couple

BON CHANCE

Vous pensiez avoir trouvé l’âme sœur, mais quand le Diabète s’invite, ce n’est pas de tout repos !

TYPE 1

Diab-irrésistible

Tu te tais.

Lorsque votre moitié est diabétique, vous vivez les aléas de ce charmant compagnon, comme si c’était le vôtre. Mais ce n’est pas votre Diabète. C’est donc une situation quelque peu délicate, malgré vos bonnes intentions…

À vous de trouver le bon dosage (sans mauvais jeu de mot mouahahah) pour ne pas devenir intrusif et vous faire jeter par un diabétique en colère (la pire espèce du monde).

 

J’en parle souvent dans mes articles, c’est un ART de soutenir un diabétique. Parlez-en avec votre partenaire. Certains acceptent de tout partager, d’autres sont très persos dans la gestion de leur Diabète.

Ne vous amusez pas à deviner, demandez, tout simplement ! « Comment puis-je te soutenir ? » « Aimerais-tu que je sois plus présent.e ? »

La croix du DT3

Le DT3 (Diabète de type 3 : proches & famille), c’est cette personne de l’ombre qui vous aime très fort et fait de son mieux pour vous comprendre. Elle vit les variations glycémiques, les galères et les stress du Diabète avec vous, mais elle est accompagnante. Impliquée et en dehors à la fois, légitime et illégitime à donner des conseils, BREF, une place délicate et propre à chaque couple, dans notre exemple.

Le DT3, c’est un peu le compagnon qui vit avec l’enfant de son conjoint : il s’en occupe, mais concernant son éducation, il n’a pas les plein pouvoirs : il doit se plier aux exigences de son partenaire car l’enfant n’est pas le sien.

Encore une fois, parlez-en entre vous, et définissez le cadre et les besoins de chacun. Car rien n’est plus frustrant pour un DT3 plein de bonne volonté et d’amour, que de se recevoir un « c’est MON Diabète, alors tu te tais ».

 

Oser l'opinion ?

Selon votre couple, il peut être plus ou moins facile d’exprimer vos opinions concernant la gestion du Diabète de votre moitié.

Et qu’on se le dise, que cela plaise à votre partenaire ou non, des opinions, des idées et des jugements, vous allez en avoir, c’est naturel.

La question est de savoir si vous risquez votre vie ou non en les exprimant, et comment les exposer sans froisser l’autre.

Mais au bout du compte, c’est elle.lui qui vit avec ce Diabète, et donc peu importe qui a raison, le diabétique aura toujours le dernier mot. C’est la vie…! (Quoi ? Ça se sent que c’est une DT1 qui a écrit cet article ? Pourquoi ??)

 

Type
1croyable

Le timing.

 

On s’attaque à un gros sujet de couple : le timing ! Être diabétique implique quelques impératifs. Certains vont être très organisés, et tout anticiper pour une optimisation du temps et des activités. Et puis il y a les autres… Ceux qui attendent qu’il soit 23h et que leur pompe hurle à la mort pour la changer… Ceux qui laissent refroidir le repas amoureusement préparé, pour aller checker leur glycémie et s’envoyer leur insuline…

L'heure du repas

En tant que DT1, il nous faut vérifier notre glycémie avant chaque repas, et si possible calculer ce qu’on va manger pour s’injecter la bonne dose d’insuline. Certains s’appliquent même à faire leur bolus/injection 15 ou 30min avant.

Mais dans la vraie vie, on le fait au dernier moment…

Conséquence pour notre moitié ? Alors qu’il.elle a préparé le repas avec amour, et vient de servir le risotto cuit à la perfection dans votre assiette, on se souvient subitement qu’on est diabétique !

Pas le temps de complimenter notre partenaire, on se lève et on va se scanner, ou pire, faire sa glycémie. On sort avec la pompe et on fait quelques recherches sur les grammes de glucides du risotto, alors que ça fait 2h qu’on sait que c’est ce qu’on allait manger à midi.

Le temps que tout soit fini, le risotto est froid et votre partenaire, VÉNÈRE.

Puisque cet article est pour les DT3, je m’adresse à vous : On sait. On sait que ça vous énerve. On n’a pas vraiment d’excuse mais on n’arrive pas trop à changer… Vous nous aimez quand même ?

 

Le changement de matos

Là encore, il serait possible de mieux s’organiser et anticiper chaque changement : le changement de capteur, le changement de cathéter de la pompe à insuline, ou encore le renouvellement de nos boîtes d’insuline à la pharmacie… Mais….LA FLEMME…?

La pompe :
Oui, on préfère attendre que notre pompe à insuline hurle à la mort à minuit, alors qu’on est calé dans le lit… Oui, ça fait 8h qu’elle nous prévient qu’il va falloir la changer…. Mais c’était jamais le bon moment… (comment ça minuit c’est le pire des moments, au final ?)

Le capteur :
Nos applications mobiles nous préviennent quand le capteur arrive à expiration, mais nous sommes frileux de le changer avant… (on veut le rentabiliser, on a peur d’être à cours, on a la flemme, on veut profiter encore un peu de notre glycémie…) Du coup, même si on sait qu’il va nous lâcher en plein milieu d’une activité et qu’on va devenir infecte car stressé.e, on attend quand même qu’il meure tout seul. Et ce n’est pas la peine de nous faire la remarque, OK ? x)

Le stock d’insuline :
Oui, on a vraiment attendu le dimanche aprem pour se rendre compte qu’on avait plus d’insuline en stock… Oui, on se souvient que vous nous aviez prévenu depuis 1 semaine… Mais ce n’est tout de même pas de notre faute si les pharmacies sont fermées le WE, hein ??!

Chers DT3, je comprends votre peine et votre frustration. Mais je pense qu’il faut le vivre, chaque jour de sa vie, pour comprendre qu’on n’a pas envie d’être parfait tout le temps, et qu’optimiser ce genre de choses est bien la dernière de nos priorités, même si ça vous fait vriller. Un petit chocolat pour vous détendre ?

 

RESTE ZEN.

Les impondérables.

 

Et évidemment, vivre avec un DT1 c’est aussi accepter qu’on ne contrôle pas un Diabète. On fait de son mieux, mais à la fin de la journée, il fera bien ce qu’il veut. On subit alors les hypos, les hypers, les surprises, les sautes d’humeur, les questions existentielles et la fatigue.

Les jours sans

Comme pour toute maladie chronique, il y aura des jours tranquilles, où vous y penserez à peine, et d’autres, durant lesquels ça sera TRÈS dur d’oublier que votre partenaire est diabétique.

Des jours horribles, avec beaucoup de variations glycémiques, des réactions qui feront sortir votre moitié de ses gonds et fatalement, la bonne humeur et la légèreté ne sera plus au RDV.

Il y a les jours, mais aussi les périodes. Personne n’est jamais TOUT LE TEMPS équilibré, et on a tous ces longs moments où on est fatigués, et que tout nous semble impossible à surmonter. Un Diabète, ce n’est pas tout rose, et il n’y a pas vraiment de mode d’emploi universel.

On compte sur vous pour nous aimer encore plus fort et nous aider à quitter le nuage noir.

 

Les hypos nocturnes

Une hypoglycémie nocturne, ce n’est drôle pour personne. Ni pour nous, pauvres petits diabétiques qui essayions de dormir et avons l’impression qu’on va mourir avant d’arriver jusqu’au frigo…

Ni pour vous, accompagnants, à qui on demande gentiment d’aller se lever à notre place si nos dernières forces nous ont quittées….

Une mention spéciale pour toutes ces nuits où on vous a réveillé en croquant nos morceaux de sucre directement dans le lit… Le bruit, les grains dans les draps… Il y a de quoi faire la gueule, on sait.

La place du Diabète

Enfin, je terminerai par la place du Diabète. Pour ceux qui aiment et ont besoin d’en parler, il tient une place importante.

Le Diabète a beau être une maladie qu’on considère clairement comme une nuisance parfois, il n’en fait pas moins partie de nous. Il est notre quotidien, et nous sommes beaucoup à avoir besoin d’en parler.

Cela peut être incompris, et je comprends, chers petits DT3. Pourquoi avons-nous ce besoin viscéral d’en parler ? N’est-ce pas remuer le couteau dans la plaie ? N’as-ton pas justement envie de l’oublier ?

En parler nous aide à l’extérioriser, le faire circuler, mais aussi mieux le comprendre, car faire comme s’il n’existait pas ne nous aidera pas à comprendre ce qui s’est passé dans la journée et améliorer demain.

Voyez cela comme un débriefing, un brainstorming, mais aussi un simple partage de ce que l’on vit au quotidien. On ne vous demande pas d’aimer notre Diabète, mais acceptez-le, comme faisant partie de nous.

 

Joyeuse Saint-Valentin !

Merci à vous tous, qui nous aimez, prenez soin de nous et nous aidez à accepter notre Diabète et profiter de la vie ! On vous aime aussi très fort !

(enfin pas moi car je passe le 14 février seule avec mon chien ahahaha)

Le meilleur des soutiens

Le meilleur des soutiens

LE MEILLEUR

des soutiens !

Ouai, parce que les êtres humains, ils sont moins doués, désolée !

#TeamAnimaux

Hello les sucrés ! Aujourd’hui on parle de la perfection de nos compagnons à (deux, trois) quatre pattes, et du soutien très apprécié qu’ils nous apportent dans notre quotidien diabétique. Chats, chiens, oiseaux, chevaux, leur amour est inconditionnel et leur sensibilité sans limite…!

pourquoi ils sont meilleurs ?

Vivre avec un Diabète, c’est avoir des hauts et des bas, des moments de joie et de colère, d’espoir et de découragements… Comme tout le monde en fait, mais en LARGEMENT pire, et notre vie est en jeu.

Et vous savez de quoi je parle quand je vous dis que ce n’est pas évident de nous épauler. On veut être écouter mais on supporte mal les conseils, on aime être soutenu mais nullement étouffé… On a parfois besoin d’en parler beaucoup, et d’autres fois, ce n’est même pas la peine d’y faire allusion… Soyons honnêtes, c’est un vrai casse-tête de soutenir un diabétique !

Pourtant, les animaux, eux, font ça à merveille, et sans effort particulier.
Mais comment font-ils ???

un Amour inconditionnel

Nos boules de poils, elles nous aiment avec nos défauts ! (et ils n’ont pas le droit à la parole de toute façon).

Une attention sans faille

Rien ne leur échappe ! Ils sentent de suite si vous êtes tristes, en colère, fatigués ou impatients de partager votre joie avec eux !

des pouvoirs magiques

On ne peut pas l’expliquer, mais un regard, une léchouille ou une séance de jeu avec eux nous remontent magiquement le moral !

#TeamChiens

Ils sont doux, ils sont drôles, ils sont loyaux : les chiens, c’est la vie !! Bien entendu, nul besoin d’être diabétique pour apprécier ces merveilleuses créatures… Mais voici pourquoi les chiens sont fantastiques pour les diabétiques :

#TeamChiens

Ils sont doux, ils sont drôles, ils sont loyaux : les chiens, c’est la vie !! Bien entendu, nul besoin d’être diabétique pour apprécier ces merveilleuses créatures… Mais voici pourquoi les chiens sont fantastiques pour les diabétiques :

1

IL FAUT LES PROMENER !
Et devinez qui ne feront plus les malines avec 2h de marche chaque jour ? Vos hypers !! C’est le bon plan, croyez-moi. Et si vous êtes sages, marcher tous les jours augmentera même votre sensibilité à l’insuline.

2

ILS ADORENT LES CÂLINS !
Sauf exception rare, les chiens adorent les câlins. Et quoi de mieux comme anti-stress ou réconfort que de cajoler une boule de poils ? Ça vous rendra heureux, ça le rendra heureux et le voir heureux vous rendra heureux tandis qu’il sera encore plus heureux aussi !

3

ILS SONT TOUJOURS LÀ
Le chien est le fidèle compagnon par excellence. Il sera toujours là pour vous. Et franchement, rentrer chez soi après une sale journée et retrouver son chien, c’est une bénédiction. Et si vous le câlinez en attendant de remonter de votre hypo, le temps passe plus vite.

4

ILS NOUS ALERTENT
De quoi ? De nos sorties de cible glycémique ! Oui, oui. Les chiens ont cette sensibilité, plus ou moins prononcée. Certains chiens réveillent même leur maître la nuit lorsqu’ils font des hypoglycémies. Ils nous veulent du bien.

Petit bonus

On sait tous qu’avoir un chien attire l’attention. C’est parfait pour créer du lien social avec le voisinage et il s’agit même d’un outil de drague extrêmement puissant !

Mais là, je voudrais attirer votre attention sur un autre aspect. Avec un chien, il y a vraiment très, très, très peu de chance qu’on vous accoste pour vous demander ce que vous avez sur le bras… (cf. les capteurs et cathéters). Bah oui, la star, c’est lui.

#AllEyesOnHim

#Teamchats

Les chats, c’est une toute autre histoire ! Également amateurs de câlins, ils sont cependant beaucoup plus indépendants, et tous les amoureux des chats vous le diront : ils sont fascinants.

Alors, vous êtes prêts à savoir pourquoi ils sont magiques ?

#Teamchats

Les chats, c’est une toute autre histoire ! Également amateurs de câlins, ils sont cependant beaucoup plus indépendants, et tous les amoureux des chats vous le diront : ils sont fascinants.

Alors, vous êtes prêts à savoir pourquoi ils sont magiques ?

1

ILS SONT DISTRAYANTS
On ne s’ennuie pas avec un chat. Et l’observer vivre sa vie de chat sera une distraction parfaite pour arrêter de checker H24 votre glycémie. Vous allez en oublier que vous êtes diabétiques. C’est radical.

2

ILS RONRONNENT !
Rien de plus apaisant que d’écouter son chat ronronner, tout en se disant avec satisfaction qu’on fait drôlement bien les papouilles. Anti-stress garanti pour des glycémies plus stables.

3

ILS NOUS ÉCOUTENT
Parler à son chat est tout aussi efficace qu’à un psy. Il nous regarde, comme s’il comprenait tout ce qu’on lui racontait. On se sent écouté et soutenu. C’est si beau !!

BREF.

Les animaux sont vraiment les meilleurs compagnons du monde.

J’ai décidé d’adopter un vieux chien de refuge début 2022, et je ne regrette absolument pas. De base, je n’aime cohabiter avec personne (mon Diabète a pris toute la place, désolée).

Mais vivre avec ce chien était vraiment une méga super idée ! J’ai retrouvé un bon rythme de vie, je me balade beaucoup plus en nature (c’est le top pour les hypers post-prandiales ça), et aussi, il a rempli un certain vide que je ne pouvais combler avec les humains… (Ouai je suis ce genre de personnes qui préfèrent les animaux ahah)

Et vous ? Avez-vous des animaux dans votre vie ? Vous aident-ils au quotidien dans votre vie ? (On ne le dira pas à votre conjoint.e)

10 raisons de sortir avec un.e diabétique !

10 raisons de sortir avec un.e diabétique !

10 raisons

de sortir avec un.e diabétique !

Resucre-moi

Si vous en doutez encore, ne cherchez plus, c’est le MÉGA bon plan.

TYPE 1

Diab-irrésistible

ELLE

Après qu’elle vous ait expliqué les grandes lignes avec un immense sourire, vous faites semblant d’avoir tout compris, mais ce que vous avez surtout retenu, c’est que c’est compliqué. Et qu’elle peut se vexer rapidement, si vous lui sortez une bêtise sur la nourriture.

Est-ce une bonne idée de se lancer dans une telle aventure ? ÉVIDEMMENT.

 

Être une femme épanouie qui s’assume, c’est déjà compliqué dans notre société. Mais elle, elle est à part. Elle est magnifique. Elle vit tout intensément, et porte avec classe une maladie chronique qui en mettrait plus d’un à terre. Comment résister ?

1 - Wonder Woman

La meuf est une guerrière. Elle porte sa résilience à merveille, et c’est une femme forte. Alors que votre ex se plaignait de ses cheveux qui bouclaient sous la pluie, ELLE, est capable de prendre sur elle toute une journée alors que sa glycémie fait le yoyo, qu’elle voit flou, et se roulerait par terre pour un grand verre d’eau et 3h de sommeil.

Et en plus, lorsque vous lui faites la remarque, elle reste modeste et vous assure que ce n’est rien. Niveau classe, on fait difficilement mieux.

 

2 - Trop stylée

Les DT1, elles ne sont pas là pour rigoler. Elles connaissent Le Jardin d’Aubépine et sont capable d’assortir leur lecteur de glycémie, leur pompe et capteur à leur tenue, avec des accessoires dont vous ne soupçonniez même pas l’existence ! Et quand elle vous montre fièrement le résultat, y’a rien à dire : elle est trop stylée.

Ça vous donne envie de porter un Omnipod vous aussi, mais vous n’osez pas lui dire… Parce que la dernière fois que vous lui avez sorti un truc du genre, elle vous a répondu que ça vous ferait pas rire très longtemps et s’est avancé vers vous avec un applicateur neuf. Vous avez eu peur.

 

3 - Méga connectée

Entre son capteur de glycémie, sa pompe à insuline et ses synchronisations de données avec analyse des courbes, elle vous fera découvrir un tout nouveau monde !

Pour les curieux, vous pourrez aussi vous ajouter discrètement dans son application pour avoir accès à toutes ses glycémies en temps réel ! Mouahahahahah

Enfin, c’est trop facile d’utiliser son matériel médical comme prétexte pour la toucher… « Oh.. il se décolle là, non ? Ah non… »

4 - Toujours du sucre

Une diabétique, c’est l’assurance que vous ne mourrez jamais de faim à ses côtés. Elle a TOUJOURS du sucre et de la nourriture. Bien sûr, elle restera prioritaire, mais si elle n’est pas en difficulté, elle partagera volontiers avec vous ses bonnes pastilles Gluc Hypo ou ses pâtes de fruits.

Et il y a aussi de fortes chances que Madame soit une bonne vivante. Toujours partante pour des aventures culinaires, et toujours là quand il faut manger du sucre, du gras, et même les deux en même temps !

 

5 - La classe

Les DT1 ne se laissent pas faire. Si on lui fait une sale blague sur le sucre, elle réplique. Elle utilise souvent l’humour avec élégance et finesse. Elle défend ses valeurs, elle ne supporte pas les préjugés. Elle est DIABADASS.

Sans oublier qu’elle brille en société du moment où on la branche sur le Diabète, le système de santé français ou n’importe quoi d’autre qui touche à son quotidien. 

Et puis, entre ses porte-jarretelles pour sa pompe, et ses trousses en tout genre avec des seringues et des flacons aux noms douteux, vous avez parfois l’impression qu’elle est agent secrète… Il faudra d’ailleurs que vous lisiez attentivement ce qu’elle montre à tous les points de sécurité pour qu’on la laisse passer. Elle dit qu’il s’agit d’une « ordonnance médicale » mais rien n’est moins sûr !  

Type
1croyable

LUI

Celle-là, vous ne l’aviez pas vu venir ! Vous pensiez qu’il vous faisiez l’affront de répondre à un texto en pleine conversation alors que vous sirotiez votre mojito. Mais non ! C’était son lecteur de glycémie. Quelques conversations plus tard, vous savez (presque) tout sur le Diabète. Alors, on tente ou pas ? On vous le recommande FORTEMENT.

1 - Multi-fonctions

Sortir avec un diabétique, c’est choisir un des seuls mecs multi-fonction de la planète ! Et rien que pour cela, ça vaut le coup.

On ne vous garantira pas qu’il saura être très attentif à la conversation lorsqu’il changera sa pompe à insuline, mais en tout cas, dans le concept, il est tout à fait capable de faire plusieurs choses à la fois.

Et s’il réfute, rappelez-lui qu’il gère son Diabète tout en vivant sa vie. Il n’osera pas vous contredire.

 

2 - Un esprit vif

En plus de porter son capteur de glycémie comme un Dieu, il a l’esprit vif. C’est aussi un génie de l’anticipation, et il a une excellente capacité d’analyse.

Et on ne va pas se mentir, quand il regarde ses résultats d’un air concentré, il est trop sexy. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être si attirant en parlant de glycémie et de ratio d’insuline.

L’avantage aussi, c’est qu’il est habitué à comprendre les situations et résoudre les problèmes. Vous êtes bien accompagnée.

 

3 - Iron Man

Un diabétique est une sorte d’humain augmenté, non ? C’est trop la classe. Et si vous êtes sage, il vous laissera même choisir ses prochains sites de pose de capteurs de glycémie…

4 - Coach de vie

Si vous tombez sur un DT1 perfectionniste, vous allez découvrir une toute nouvelle définition d’hygiène de vie. Plus besoin de diététicien ou de coach de sport, observez le Maître…

 

5 - Le partage

L’avantage avec les hommes diabétiques, c’est que s’ils n’aiment pas forcément partager leur ressentis, ils apprécieront vous raconter leurs aventures glycémiques ! Alors que vos potes galèrent à faire parler leur moitié, votre problème sera plutôt de faire taire la vôtre !

Et on vous prévient, vous allez vous rendre compte à quel point votre homme est créatif et ingénieux. Vous allez devenir accroc…

Dans le prochain article, découvrez ces petites choses de DT1 qui rendent fous dans un couple !

Bientôt…

Les DT1 de l’ombre

Les DT1 de l’ombre

Les DT1 de l’ombre

Parfois, je me lève avec la furieuse envie de critiquer notre prise en charge… Et bien aujourd’hui, c’était le cas !

Dans cet article, je parle de liberté, d’action et de justice. Parce que votre corps et votre esprit mérite le meilleur, et qu’en tant que patient DT1, nous n’avons que faire des petites histoires économiques et politiques entre laboratoires et professionnels de santé : ON VEUT BIEN VIVRE, C’EST TOUT !

Avant, je ne faisais pas attention à tout cela.

Avant, j’étais sous stylos. Je ne savais même pas qu’il existait plusieurs types d’insulines (Je croyais que Lilly avait le monopole…), je me moquais éperdument des gammes de pompes et leur caractéristiques, et je faisais ma glycémie trois par jour, avant de manger. Je consultais mon diabétologue 3 fois par an grand maximum, dans la douleur, et pour faire plaisir à ma mère. Je faisais un test annuel pour les yeux et voilà. C’est tout l’espace que prenait mon Diabète dans ma vie.

Et puis les capteurs sont arrivés, j’ai lancé mon BLOG, j’ai été invitée par des laboratoires pour participer en tant que blogueuse à des congrès internationaux sur le Diabète. On s’est mis à me parler de toutes les innovations et futurs traitements qui sortiraient en France avec 5 ans de retard, mais remboursés par la Sécurité Sociale.

Aujourd’hui, j’ai toujours ce BLOG, j’ai un capteur de glycémie, une pompe à insuline, et une boucle fermée. Je ne sais pas si je suis plus heureuse maintenant, mais en tout cas, je ne suis plus aussi naïve, et beaucoup mieux informée.

Les prestataires de santé

J’ai rapidement dû abandonner le capteur de glycémie Freestyle Libre, qui était beaucoup trop approximatif pour moi et me brûlait la peau.
BREF, c’était le moment de passer au Dexcom.

Et là, surprise, on m’explique qu’il n’est pas distribué en pharmacie, et qu’il faut obligatoirement passer par un prestataire de santé (DINNO SANTÉ était distributeur, à l’époque).

Je savais déjà que les « pompistes » n’allaient pas chercher leur matériel en pharmacie, mais étaient suivis par des prestataires de santé à domicile, qui s’occupaient de tout. Mais j’ignorais que c’était le cas pour le capteur Dexcom… Je ne comprenais pas l’intérêt. Mais la bonne nouvelle, c’était que les pénuries de FSL en été, et les croisades pour trouver LA pharmacie qui en distribuait encore, c’était fini. Et ça, c’était cool.

PS. Je ne sais pas comment DINNO SANTÉ a réussi à me trouver pour m’obliger à prendre un prestataire de santé. (J’étais passée par ma pharmacie et ils m’ont appelé). Ce que je sais par contre, c’est que le texte officiel de loi sur le capteur de glycémie Dexcom G6 stipule qu’il est tout à fait légal de se le procurer via sa pharmacie. À bon entendeur….

Mais ce n’était pas grave, parce que c’est grâce à cette entourloupe (appelez-ça comme vous voulez, moi je trouve que c’était franchement BORDERLINE) que j’ai rencontré Mathieu, mon infirmier du prestataire de santé NHC. (Ne me demandez pas pourquoi je suis passée de DINNO SANTÉ à NHC je ne m’en étais même pas rendue compte, ils ont fait leur vie sans me consulter…)

C’est là que j’ai découvert que parler de son Diabète avec un professionnel de santé pouvait en réalité devenir un bon moment (oui, je passais vraiment de sales moments avec mes diabétologues).

Le fabuleux monde des pompes à insuline

Peut-on choisir son prestataire de santé ?

Et bien OUI ! Sachez-le, et n’hésitez pas à demander un autre prestataire de santé si vous n’êtes pas en accord avec leur pratique. Et par là, j’entends bien entendu si vous avez le sentiment que votre prestataire de santé s’en contre carre de vous. Qu’il n’est jamais disponible quand vous avez besoin de lui, que vos cartons n’arrivent jamais en temps et en heure, (ou avec les mauvais consommables à la ‘intérieur) et qu’il vous donne l’amer sentiment d’être une liasse de billet relié à une pompe.

Si c’est son humour, son attitude ou sa tête qui ne vous revient vraiment pas, demandez simplement qu’on vous change d’infirmier·e. Cela arrive, on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais le prestataire de santé a une place importante dans votre prise en charge du Diabète. Si vous avez un pépin avec votre capteur ou votre pompe, c’est lui qui vous sauvera la mise. Alors osez le choisir, et exiger de lui un minimum de sympathie et d’investissement.

Un bon prestataire de santé, c’est aussi quelqu’un qui s’intéresse à ses patients, et qui prendra plaisir à vous livrer des astuces. Et ça, c’est intéressant, les amis !

Difficile de parler des pompes à insuline sans évoquer « l’accord des 4 ans ».

C’est quoi ? C’est une règle qui arrange tout le monde sauf le patient diabétique, et qui l’oblige à se maquer 4 ans avec une pompe à insuline, afin de la rentabiliser. YOUPIIIII !

Voici un petit secret pas très secret : il n’y a aucune LOI à ce sujet.

Certains peuvent changer de pompes à insuline comme bon leur semble, car ils ont un diabétologue qui n’a que faire de cet accord tacite. D’autres ne le pourront/voudront pas, pour éviter tout conflit avec leur prestataire de santé affilié, ou les laboratoires eux-mêmes. (Je ne parlerai même pas de ceux qui ne connaissent pas les dernières innovations ou refusent, par flemme…)

De la même manière, certains auront galéré à obtenir le capteur Dexcom, qui n’est remboursé que sous certaines conditions (lire l’article sur le sujet), et d’autres, comme moi, n’auront eu qu’à dire leur HBA1C à l’oral pour que leur diabétologue coche la case et lance la procédure.

C’est pourquoi je passe mon temps à vous dire de vous renseigner par vous-même, et de ne pas hésiter à aller voir ailleurs lorsque cela est nécessaire. Personnellement, à l’époque, ma diabétologue m’avait refusé le Dexcom car je n’avais pas un suivi régulier avec elle, mais que « si je jouais davantage le jeu, elle verrait pour me faire plaisir ». Elle n’avait pas tort sur le suivi. Cela faisait plus d’un an que j’avais disparu. Mea Culpa, j’ai vexé son égo de Médecin.

Mais vous savez ce que j’ai fait ? J’ai cherché un autre diabétologue, qui m’a prescrit le Dexcom, et avec qui j’ai recommencé un suivi.

Et oui, remettons les choses dans le contexte, nous sommes des patients diabétiques, pas des enfants et encore moins des prisonniers.

On en devient stratège

Aujourd’hui, avec la sortie imminente de plusieurs systèmes de boucles fermées, remboursés par la Sécurité Sociale française, c’est LA PANIQUE dans nos têtes !

Et pour cause, non seulement c’est très dur d’en savoir plus sur ces systèmes, (je vous conseille mon guide comparatif pour y voir plus clair) mais en plus, il faut calculer les éventuelles années d’engagement pour avoir le bon capteur et la bonne pompe au moment de la sortie officielle de la boucle fermée qui nous intéresse.

Ce n’est pas un truc de fou, sérieux ??

Ce n’est déjà pas facile de trouver des hôpitaux et diabétologues qui s’intéressent aux innovations, alors si en plus on doit les forcer à nous dévoiler TOUTES les possibilités, parce qu’ils aimeraient bien qu’on ne pose pas de questions et accepte celle qui les arrange… C’est juste un enfer. On parle de notre santé, on parle de notre vie !

Alors oui, franchement, je ne juge pas les gens qui ont complètement abandonné la bataille et ne cherchent même plus à prendre de décisions par eux-même. Je ne juge pas non plus ceux qui n’ont aucune idée de toutes les possibilités qui auraient pu s’offrir à eux et s’en moquent parce que, quelque soit le système, « ça sera mieux que rien. »

Je suis devenue rebelle

Mais moi, j’ai refusé de plier. Il y a beaucoup de choses contre lesquelles je ne peux rien, comme le fait que le marché du Diabète est devenu si gras (sans mauvais jeu de mot) que cela n’intéresse plus personne de trouver un véritable remède.

Mais ça, je peux tout à fait le refuser. Je n’ai pas envie de leur laisser toutes ces décisions. Je veux prendre mon Diabète en main, et choisir en pleine conscience ce qui composera MON quotidien. 

Ce n’est pas parce qu’on vit dans un pays où nous avons la chance de bénéficier gratuitement de nos traitements (et encore, on sait tous que le mot gratuit est erroné) que nous devons tout accepter.

Vous connaissez votre Diabète mieux que quiconque. Cherchez ou demandez ce qui se fait en matière de capteurs de glycémie, de pompes à insuline, de systèmes de boucles fermées. Posez des questions, faites-vous conseiller auprès de personnes en qui vous avez confiance.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la gestion de leur Diabète, refusez de ne pas savoir et de passer à côté d’un confort de vie incroyable, simplement parce que le système de santé nous couve, nous assiste et nous bride. Sortir des sentiers battus tous en restant accompagné, c’est souvent la clé du bonheur.

« Sortir du système », vraiment ?

Lorsque j’ai commencé à me renseigner sur CamAPS FX, j’ai eu le sentiment de devenir une terroriste !

Et là, je ne vous parle pas d’un DIY (Do It Yourself: un système de boucle fermée fait maison, qui consiste à « coder » sa propre boucle). C’est un sujet passionnant que je ne maîtrise pas, mais sur lequel vous pouvez lire davantage sur internet, ou par exemple dans cet article.

On a essayé de me faire peur, de me dire que j’allais me mettre en danger, que je serai seule, sans back-up, que j’allais sortir du système, que c’était DANGEREUX.

Euuuh. Petite remise dans le contexte, il s’agissait d’un passage à une boucle fermée en marquage CE Europe, la seule agrée pour les enfants à partir de 1 an (les autres c’est 6 ou 7 ans et certaines sont même à partir de 18 ans) et les femmes enceintes. Un projet incroyable, sorti de Cambridge et porté par le grand Pr. Roman Hovorka.

Je suis restée plus de 2 ans sous boucle fermée CamAPS FX, (Lien de mon article ICI) et je n’ai jamais été aussi impliquée, victorieuse et épanouie dans mon Diabète. Je suis très proche de mes prestataires de santé qui font un boulot fantastique, et suis suivie par un diabétologue. Mon HbA1C est sous contrôle, je dors bien la nuit et suis très heureuse.

Il y a une énorme hypocrisie à ce sujet, tout comme sur le sujet des fameuses boucles fermées DIY. À entendre nos professionnels de santé, tout ce qui sort du traditionnel est de la magie noire. Très sincèrement, il faut arrêter de dire n’importe quoi, juste parce que personne ne sait réellement comment ça se passe.

J’en profite pour soulever un problème important : Je ne trouve pas ça normal que des professionnels de santé se permettent d’affirmer des choses sans même vérifier la source de leur information (c’est à se demander où ils les entendent d’ailleurs…). On m’a quand même répété 10 000 fois que CamAPS FX était un DIY sans marquage CE et qu’ils ne sortirait jamais en France. (C’est quand même facile d’aller vérifier si un dispositif est commercialisé en Europe et possède un marquage CE…)  Et étonnamment, avec l’annonce officielle d’Ypsomed qui se maque avec CamAPS FX, plus personne ne la ramène hein, bande de petits joueurs !

Mais revenons-en à l’habitude de se cacher derrière l’ultime argument : « SÉCURITÉ DU PATIENT ».

Lorsque je suis passée sous Omnipod, et que mon diabétologue m’a dit que c’était inutile d’être hospitalisée et qu’il m’a lâché dans la nature en mode « ça sera les mêmes doses qu’aux stylos », , je peux vous dire que je me suis mise en danger.

Ces deux mois de l’enfer que j’ai vécu, je ne les souhaite à personne et il a bien de la chance que je ne panique pas facilement. J’ai fait tellement d’hypoglycémies que je suis passée de 11% (et ça faisait 15 ans) à 6% en moins de 2 mois. Et ce n’est pas génial, c’est très mauvais pour la santé de chuter d’un seul coup, comme ça.

Alors quand ils arguent la sécurité du patient pour tout et n’importe quoi, je me sens en colère. Très en colère. Parce que j’ai la nette impression qu’on me prend pour une idiote. J’ai passé l’âge de croire que le seul objectif des professionnels de santé et des laboratoires étaient d’aider les patients.

Le Diabète, c’est du « DIY », qui nécessite notre autonomie et débrouillardise ! On est constamment en train de tester, essayer, expérimenter… Je trouve que leur discours n’est donc plus très cohérent.

Les nouvelles technologies ont complètement changé l’univers du Diabète et notre manière de vivre les choses. Avec tous ces nouveaux outils, le patient reprend le pouvoir et s’émancipe. Je ne comprends pas en quoi cela serait un problème. Ceux qui ont besoin d’être assistés et couvés pourront toujours l’être, mais laissez respirer les autres, non ?

En vérité, je ne pense pas du tout être « sortie » du système. Je pense juste que ce système est obsolète et doit se réinventer autrement. Si je suis en bonne santé, et accompagnée par des professionnels de santé, je ne vois pas où serait le problème, de toute façon.

Et vous, vous sentez-vous parfois irrespectés et bridés en tant que patient ? Êtes-vous prêts à reprendre le pouvoir et votre Diabète en main ?

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