LE guide des boucles fermées en France

LE guide des boucles fermées en France

LE guide des boucles fermées

Depuis 2021, elles fleurissent, et on les dit extraordinaires ! Alors qu’est-ce qu’une boucle fermée ? Et comment ça marche ? Un diabétique bien informé est un diabétique qui peut choisir en toute sérénité. J’ai donc rencontré un représentant officiel pour chaque système et tenté de mettre de l’ordre dans tout cela.

Le but de cet article est donc de bien comprendre ce qu’implique une boucle fermée, et ce qui va différencier les différents systèmes, afin de choisir au mieux celui que vous voulez, selon votre profil !

LE guide des boucles fermées

Depuis 2021, elles fleurissent, et on les dit extraordinaires ! Alors qu’est-ce qu’une boucle fermée ? Et comment ça marche ? Un diabétique bien informé est un diabétique qui peut choisir en toute sérénité. J’ai donc rencontré un représentant officiel pour chaque système et tenté de mettre de l’ordre dans tout cela.

Le but de cet article est donc de bien comprendre ce qu’implique une boucle fermée, et ce qui va différencier les différents systèmes, afin de choisir au mieux celui que vous voulez, selon votre profil !

LES différentes BOUCLES FERMÉES

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780G

MEDTRONIC

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CONTROL IQ

TANDEM

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DBLG1

DIABELOOP

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CAMAPS FX

YPSOMED

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OMNIPOD 5

INSULET

Qu’est-ce qu’une boucle fermée ?

Chaque boucle fermée fonctionne sur le même principe : le capteur de glycémie envoie les informations à une pompe à insuline, et un algorithme prend le relais pour automatiser l’administration quotidienne de l’insuline. À ce jour, nous sommes sur des boucles fermées dites « hybrides » ou « semi-fermées », c’est à dire que nous devons encore gérer manuellement les repas en renseignant nos grammes de glucides. Savoir utiliser l’Insulinothérapie fonctionnelle (IF) est donc un pré-requis.

C’est une belle révolution car le système est très efficace, et fonctionne H24. En plus de nous aider considérablement à gérer notre petit Diabète, la boucle fermée réduit la charge mentale. Et ça, on adore.

Le choix d’une boucle fermée

C’est super tout ça, mais alors comment choisir sa boucle fermée ? Qu’est-ce qui différencie tous ces systèmes ?

Le capteur de glycémie et la pompe

Le premier point, c’est que chaque système a son capteur de glycémie et sa pompe à insuline attitrés. C’est donc un critère de choix important ! Pas besoin de vous rappeler que c’est vous qui allez porter ces choses H24 sur votre peau, hein ? Autant que vous les aimiez un peu et soyez à l’aise.

L’algorithme et les options du système

Chaque système de boucle fermée possède son propre algorithme. L’algorithme est cette merveilleuse technologie qui veille à ce que nous restions dans la cible glycémique idéale paramétrée en amont. Toutes les boucles fermées nécessite une dizaine de jours pour prendre leurs marques.

Nous ne sommes pas des ingénieurs, et il est difficile d’obtenir des détails et de comprendre comment chaque système fonctionne. En revanche, nous pouvons comparer leurs différentes options, pour choisir celle qui conviendra le mieux à notre style de vie.

C’est à vous de déterminer ce qui sera important dans votre vie !

L’intelligence artificielle et le self-learning

Enfin, sachez que si vous avez un Diabète un peu complexe, certains systèmes de boucle fermée vont plus loin et proposent une Intelligence Artificielle. On trouve ainsi des fonctionnalités très avancées comme :

• le self-learning : en gros, votre boucle est capable d’apprendre de ses erreurs, et tester d’autres méthodes jusqu’à satisfaction, c’est à dire jusqu’à ce que vous restiez dans la cible. Cela va au-delà d’un simple algorithme basique créé pour bien faire : c’est un véritable allié. (et ça me brise le cœur de l’admettre, mais les IA sont plus efficaces que nous)

• la capacité de prédiction : si les algorithmes peuvent anticiper les hypoglycémies ou hyperglycémies grâce à une technologie innovante, la capacité de prédiction, PID, va beaucoup plus loin. C’est un bijou de technologie.

Le calcul de la sensibilité à l’insuline et de la durée d’action de l’insuline

On appelle le calcul de la sensibilité à l’insuline la capacité à déterminer si vous allez être réceptif·ve à l’insuline, et à quel degré. Vous avez dû le remarquer, il arrive que l’insuline marche très vite et très fort, puis d’autres fois, on contraire, c’est à se demander si on a bien envoyer la dose. Cela s’explique car notre sensibilité à l’insuline évolue constamment.

Selon votre profil, et si cela peut vous aider à être équilibré, sachez que certains systèmes ont un calcul AUTOMATIQUE et en TEMPS RÉEL de la sensibilité à l’insuline. Pour les autres, une moyenne sera établie une fois par jour et appliqué pour le jour suivant.

De la même façon, certains systèmes calculent aussi la durée d’action de l’insuline en automatique. Pour ceux pour qui ce n’est pas le cas, c’est un paramètre manuel à renseigner, qui nous laisse le choix entre plusieurs options. Prenons un exemple précis : vous êtes en hyperglycémie, et votre système vous administre de l’insuline pour vous remettre dans la cible. Si votre durée d’action de l’insuline est mal renseigné/calculé, vous risquez de cumulez trop d’insuline et de faire une hypoglycémie d’un seul coup. Le fameux « effet cascade ». S’il n’est pas automatisé dans votre boucle, veillez à bien choisir la donnée avec votre diabétologue.

MES CONSEILS

Réfléchissez à votre quotidien pour choisir la boucle fermée qui offrira les meilleures options selon votre profil :

• Pratiquez-vous un sport ?
• Faisiez-vous beaucoup de bolus prolongés/duo/carré, etc. ?
• Avez-vous une alimentation riche ?
• Votre Diabète est-il compliqué ? (insulino-résistance, changement de réglages réguliers, très petits besoins en insuline et exigence de précision, sensibilité importante au stress et émotions, etc. )

OK. Vous êtes prêts ??

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780G

MEDTRONIC

LA BOUCLE FERMÉE 780g de Medtronic

La 780G se compose :

• du capteur Guardian™ link Sensor
(7 jours d’utilisation)
(capteur sans calibration remboursé depuis le 1er nov 2022)
• de la pompe à insuline à tubulure Medtronic
(Étanche : Immersion 24h jusqu’à 3 m)
• d’un algorithme embarqué directement dans la pompe

REMBOURSÉE DEPUIS LE 13 AVRIL 2022

Les conditions sont les suivantes :
✅ À partir de 7 ans
✅ Patient DT1 dont l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bonne pratique de l’IF (Insulinothérapie fonctionnelle).
✅ Dose quotidienne supérieure à 8u/jour
✅ Patient sous pompe depuis au moins 6 mois
✅  Charge mentale acceptée comme raison.

Les fonctions de la 780G :

Système de type PID (Proportional Integral Derivative)
• Calcul 1 fois par jour de la sensibilité à l’insuline
Self-learning (1 fois par jour sur le jour précédent)
• Technologie de prédiction
Cible glycémique personnalisable :
1,00 • 1,10 • 1,20/g/L
Fonction sport : cible temporaire à 1,50g/L
• Option sport non programmable
(Il faut prévoir entre 60 min et 90 min avant le sport pour activer l’option en temps réel)
• Pas de fonction bolus prolongé ou repas riche
Application mobile de surveillance disponible sur smartphone
• Tout se fait directement sur la pompe à insuline

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CONTROL IQ

TANDEM

LA BOUCLE FERMÉE tandem control IQ

La Control IQ se compose :

• du capteur Dexcom G6
(10 jours d’utilisation et sans calibrations)
• de la pompe à insuline à tubulure TslimX2 tactile
(Étanche IPX7 : immersion 30 min jusqu’à 1 m)
• d’un algorithme embarqué directement dans la pompe

REMBOURSÉE DEPUIS LE 27 JUILLET 2023

Les conditions sont les suivantes :
✅  À partir de 6 ans,
✅  Dose quotidienne ≥ 10 unités par jour
✅  Taux d’HbA1c ≥ à 8%)
✅ Patient sous pompe depuis au moins 6 mois.

Les fonctions du Control IQ :

Algorithme de type MPC (Model Predictive Control)
• Pas de self-learning : le système se calque sur les réglages de basale et corrige si nécessaire)
Cible glycémique standard non personnalisable (1,10g/L)
Mode sommeil possible : cible temporaire à 1,20g/L
Fonction sport : cible temporaire à 1,60g/L
• Option sport non programmable (Il faut prévoir entre 60 min et 90 min avant le sport pour activer l’option)
Fonction bolus prolongés possible (pour les repas riches par exemple)
• Tout se fait directement sur la pompe à insuline
Application mobile de surveillance disponible sur téléphone (pas d’action possible)

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DBLG1

DIABELOOP

LA BOUCLE FERMÉE DBLG1 de Diabeloop

La DBLG1 se compose :

• du capteur Dexcom G6
(10 jours d’utilisation et sans calibrations)
• de la pompe à insuline à tubulure/patch Kaleido
(Étanche IP 68 : Immersion 1h jusqu’à 1 m)
• petit terminal Diabeloop type smartphone pour tout gérer

Conditions de la DBLG1 :

• à partir de 18 ans

Le système de boucle fermée DBLG1 est remboursé par la Sécurité Sociale Française. Ce remboursement se fait cependant sous certaines conditions. À en discuter avec votre diabétologue.

REMBOURSÉE DEPUIS LE 28 SEPTEMBRE 2021

Les conditions sont les suivantes :
✅ À partir de 18 ans
✅ Patient DT1 dont l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bonne pratique de l’IF (Insulinothérapie fonctionnelle) : HBA1C supérieure à 8%.
✅ Patient sous pompe depuis au moins 6 mois.

Les fonctions de la DBLG1 :

Algorithme de type MPC (Model Predictive Control)
• Adaptation de la sensibilité à l’insuline et possibilité de choisir « l’agressivité » de l’algorithme (vitesse de réponse)
Self-learning
• Pas de technologie de prédiction mais système Safety First : prévention et anticipation des hypoglycémies
• Cible glycémique personnalisable : possibilité de paramétrer sa cible de 1,00 g/L jusqu’à 1,30 g/L
• Fonction sport : il faut renseigner l’intensité de l’effort et la durée et l’algorithme fait le reste
Option sport programmable à l’avance
(Il faut prévoir entre 60 min et 90 min avant le sport pour activer l’option et qu’elle marche au mieux)
Option repas riche/gras
• Recommandation personnalisée des resucrages et quantités associées lors des hypoglycémies
• Terminal dédié : DBLG1 fonctionne avec un appareil spécifique et n’est pas compatible smartphone.

 

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camaps fx

CAMDIAB

LA BOUCLE FERMÉE camaps fx

 CamAPS FX  n’est plus disponible avec les pompes Dana.

Depuis décembre 2022, CamAPS FX n’est plus disponible avec les pompes à insuline Dana-i et Dana RS (laboratoires Sooil) en France, qui étaient celles qui ont accompagné le projet de cette boucle depuis ses débuts.

CamAPS FX se compose :

• du capteur Dexcom G6
(10 jours d’utilisation et sans calibrations)
• de la pompe à insuline à tubulure Ypsopump
(étanche : IPX8 selon la norme EN 60529 : immersion à une profondeur de 1 m pendant 60 min)
• l’algorithme et l’IA sont contenus dans l’application mobile CamAPS FX, disponible sur téléphone Android (compatibilité avec IOS en cours)

REMBOURSÉE DEPUIS LE 6 OCTOBRE 2023

Les conditions sont les suivantes :
✅ À partir de 2 ans
✅ Patient DT1 dont l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bonne pratique de l’IF (Insulinothérapie fonctionnelle) : HBA1C supérieure à 8%.
✅ Patient sous pompe depuis au moins 6 mois

Les fonctions de CamAPS FX :

Algorithme de type MPC (Model Predictive Control)
• Calcul automatique de la sensibilité à l’insuline
• Calcul automatique de la durée d’action de l’insuline
Self-learning
Technologie de prédiction et IA
Cible glycémique 100% personnalisable
(possibilité de choisir sa cible heure par heure)
Fonction sport programmable : option « ease-off » à activer : IA avec self-learning intégrés (Il faut prévoir entre 60 min et 90 min avant le sport pour activer l’option)
Option « boost » programmable disponible (augmente l’agressivité de l’algorithme pendant 24h max)
Fonction repas riche « Repas absorption lente »
Compatibilité avec smartphone : tout se passe depuis l’application mobile Android seulement
(update janvier 2025)

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omnipod 5

INSULET

LA BOUCLE FERMÉE OMNIPOD 5

 N’ayant réussi à obtenir la moindre réponse claire de la part d’Insulet, (oui, ça m’a rendu triste), j’ai rédigé cette partie en me basant sur leur site internet.

 Vous noterez qu’ils ont décidé de créer leur propre technologie sans préciser de quoi elle se compose (IA auto-apprenante, PID, MPC…?).
Du bon marketing…

On rappelle que le système d’administration des pompes patch est moins précis que celui des pompes avec tubulure. Il est donc logique que l’algorithme ne soit pas aussi agressif que pour d’autres systèmes.

Cependant, il s’agit de la seule boucle fermée remboursée en France, SANS tubulure !

Omnipod 5 se compose :

• du capteur Dexcom G6
(10 jours d’utilisation et sans calibrations)
• de la pompe à insuline patch Omnipod 5
(étanche : P 28 (immersion dans l’eau jusqu’à 2,4 m pendant 24h)
• de l’algorithme SmartAdjust™
(intégré directement dans le Pod, il ajuste automatiquement l’insuline basale toutes les cinq minutes).

REMBOURSÉE DEPUIS LE 3 MAI 2024

Les conditions sont les suivantes :
✅ À partir de 2 ans
✅ Patient DT1 dont l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré une bonne pratique de l’IF (Insulinothérapie fonctionnelle) :
HBA1C supérieure à 8%.

✅ Patient sous pompe depuis au moins 6 mois
✅ Besoin d’insuline inférieur à 60U/j

Attention : La pompe OMNIPOD 5 n’est pas adaptée aux enfants pour lesquels un débit de base inférieur à 0,05U/h est nécessaire.

Les fonctions de l’Omnipod 5 :

Algorithme SmartAdjust™ : ajuste automatiquement l’insuline basale toutes les 5 minutes en fonction des données du CGM.
(on n’en saura pas plus, aucune précision de sa composition…)
Cible glycémique personnalisable : réglable de 110 à 150 mg/dL, ajustable par tranche horaire.

  • Mode activité physique : possibilité d’augmenter temporairement la cible glycémique pour anticiper une baisse due à l’exercice.
  • Mode sommeil : optimise la gestion glycémique pendant la nuit.
  • Bolus repas et corrections : manuels, à effectuer via l’application mobile ou le contrôleur dédié.
  • Tout-en-un : l’algorithme est intégré au Pod, donc pas besoin de connexion continue au smartphone.
  • Compatibilité avec smartphone : Android et iOS
    (Option de contrôle via le contrôleur dédié pour les patients sans smartphone compatible)

Diabète de type 1 et Noël : astuces et conseils

Diabète de type 1 et Noël : astuces et conseils

Diabète de type 1 et Noël : astuces et conseils

Les fêtes de fin d’année, on adore : les repas gourmands, les moments partagés en famille, les décorations qui scintillent… Mais pour nous, diabétiques de type 1, Noël, c’est aussi la période où notre glycémie joue au yoyo entre l’apéro et la bûche.

Alors, oui, au pire ce ne sera que pour quelques jours, mais voici quand même quelques astuces, testées et approuvées, pour que le Diabète ne nous vole pas la vedette pendant les fêtes !

Comprendre les challenges

Les repas de Noël sont souvent :

  • Longs et riches, avec des glucides rapides mais aussi lents et des graisses qui ralentissent notre digestion.
  • l’occasion de consommer de l’alcool, ce qui peut entraîner des hypos sévères la nuit (juste quand on pense que tout roule).
  • L’adrénaline, parce que oui, les fortes émotions des cadeaux ou des retrouvailles font monter la glycémie (je suis très sérieuse, mais nous ne sommes pas tous aussi sensibles aux émotions).

On serait tenté de faire péter l’insuline mais attention à ce genre d’enthousiasme ! Avec ce type de repas, si on injecte tout d’un coup, c’est l’hypo assurée… Mais, au bout d’1h et parfois moins, il arrive que la glycémie monte en flèche…

Bref, ce n’est pas simple. Mais on respire, on s’organise et on adapte nos réglages.

Les bonnes astuces

Faites vos bolus en avance (15-20 min avant le repas)

Oui je sais… la flemme. Mais on ne va pas se mentir, c’est diablement efficace pour laisser le temps à notre insuline d’agir ! Après tout, si avant même de passer au dessert on est déjà en hyper, pourquoi se battre ?

Débits temporaires pour les pompes

Si vous êtes sous pompe, les débits temporaires sont vos meilleurs alliés pour des repas longs. Plutôt qu’un correctif tardif, augmenter légèrement le basal sur quelques heures permet d’éviter les pics.

 

Bolus carrés ou duo pour les repas gras et longs

  • Le bolus carré : la dose est étalée sur plusieurs heures.
  • Le bolus duo : une partie tout de suite, l’autre prolongée dans le temps.

L’alcool : on reste vigilants 🍷🚨

 On ne le dira jamais assez : l’alcool peut provoquer des hypoglycémies tardives pendant la nuit. Pourquoi ? Parce qu’il bloque la libération de glucose par le foie.

Les conseils :

  • Ne pas boire l’estomac vide.
  • Surveiller sa glycémie plus souvent pendant et après la soirée.
  • Avant de dormir, vérifier que sa glycémie est dans une zone sûre (et éviter les corrections agressives).

Pour les utilisateurs de pompe, il peut être utile de réduire légèrement le basal pendant la nuit, ou en boucle fermée, d’augmenter la cible glycémique.

Stylos ou pompe : chacun ses armes

Si vous êtes sous stylos, les réglages ne sont pas les mêmes, mais les astuces restent valables :

  • Fractionnez vos doses si le repas s’étale sur plusieurs heures.
  • Surveillez régulièrement votre glycémie pour réagir à temps.

Pour les utilisateurs de pompe, les débits temporaires et bolus prolongés restent des solutions redoutablement efficaces.

Team contrôle ou lâcher-prise ?

Bien sûr, le plus important, c’est votre santé mentale, et nous parlons de quelques jours festifs à peine. Libre donc à vous de décider si vous acceptez de sortir de la cible et profiter des fêtes avec insousiance, ou si vous préférez rester dans le contrôle, et vous rabattre sur des compromis tels qu’adapter les repas pour qu’ils soient équilibrés en termes de féculents, gras, protéines et fibres (pour optimiser l’assimilation des glucides et l’impact de l’insuline), emmener votre famille en balade digestive, ou vous faire des shots de vinaigre de cidre avant les repas… Chacun sa façon de faire ! <3

Alors, prêt·e·s à kiffer Noël ?

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ISPAD 2024 : Les Hypoglycémies

ISPAD 2024 : Les Hypoglycémies

Couverture 2024

spéciale

L’ISPAD est un congrès professionnel autour du Diabète. Ayant rejoint le programme des Dedoc Voices, qui permet aux patients de faire porter leurs voix durant ces grands événements (« Nothing about us without us »), j’ai eu la chance d’assister aux conférences et ateliers.

En savoir plus sur Dedoc Voices.

ISPAD 2024 : Les Hypoglycémies

Durant ce congrès de l’ISPAD 2024 (International Society for Pediatric and Adolescent Diabetes), j’ai eu la chance d’assister à une conférence très instructive sur l’hypoglycémie, animée par Pratik Choudary et Torben Bister. Les intervenants ont partagé des données précieuses sur les hypoglycémies, leurs définitions, les peurs qu’elles engendrent, et les bonnes pratiques pour les gérer au mieux.

Voici les points clés que j’en ai retenus, et quelques réflexions personnelles sur ce sujet délicat mais central dans la vie avec un Diabète.

 

Pratik Choudary

Médecin endocrinologue et professeur à l’Imperial College de Londres, reconnu pour ses travaux sur l’hypoglycémie et ses impacts psychologiques et physiologiques.

Torben Bister

Diabétologue pédiatrique en Allemagne, spécialiste de la gestion du Diabète chez les jeunes patients et de l’éducation des familles pour une meilleure qualité de vie.

L’hypoglycémie : plus qu’un chiffre

50 nuances d’hypos

Commençons par un rappel important : toutes les hypoglycémies ne se ressemblent pas. Déjà, il y a la glycémie, et il y a le ressenti du patient. Une hypoglycémie à 0,70g/L peut tout à faire être vécue plus difficilement qu’un 0,50, si, par exemple, la glycémie a chuté brutalement, et d’autant plus si le patient était en hyperglycémie à la base… De même pour l’activité qui était pratiquée avant l’hypoglycémie. Par exemple, on sait que si on est concentré sur autre chose, de très prenant, on peut ne pas ressentir les symptôme aussi intensément.

Puisque le ressenti du patient influence directement le resucrage, il est tout aussi important à prendre en compte dans la sensibilisation concernant les hypoglycémies.

Les différents niveaux de l’hypoglycémie

Durant cette conférence, les deux intervenants ont insisté sur l’importance de la bonne éducation des patients, mais surtout des parents, afin que la notion de niveaux puisse être appréhendée.

Comprendre les différents niveaux d’hypoglycémies est essentiel pour savoir comment réagir sans paniquer. On distinguera donc :

  • L’hypoglycémie de niveau 1 :
    Glycémie entre 0,70 et 0,55 g/L. Hypoglycémies « légères », elles sont facilement rectifiées avec un resucrage adapté et du repos afin d’aider à la stabilisation. Elles peuvent être asymptomatiques selon les individus.

  • L’hypoglycémie de niveau 2 :
    Glycémie inférieure à 0,55 g/L, nécessitant une correction immédiate. À ce stade, les symptômes sont plus marqués (tremblements, sueurs, confusion). Elles peuvent demander un resucrage plus important selon le protocole individuel du patient, et peuvent fatiguer plus longtemps.

  • Hypoglycémie niveau 2 prolongée :
    Si la glycémie reste trop basse sur une longue période (on parle de plusieurs heures), il peut il y avoir des conséquences, notamment sur le cerveau. Ceci n’est cependant pas absolu (on respiiiiiiire), et dépend aussi de la récurrence de ces hypoglycémies.

  • Hypoglycémie sévère :
    Là, on parle d’une incapacité à se traiter seul•e. Que ce soit à cause d’une perte de conscience ou d’une confusion extrême, il faut l’intervention d’un tiers. C’est le stade le plus redouté, mais aussi le plus rare.

Peur des hypos, un cercle vicieux ?

Autre grand sujet durant cette conférence : la peur qu’elles provoquent, surtout chez les parents d’enfants diabétiques.

Et comment ne pas comprendre ? Lors du diagnostic, on a tendance à faire des raccourcis, du fait qu’il y a beaucoup d’informations à digérer, et que tout nous semble important.  Et on nous répète souvent que :

  • Une hypo sévère peut être fatale ou causer des séquelles
  • Une hyper prolongée, sur le long terme, entraîne des complications graves.

Résultat : beaucoup de parents vivent avec une peur constante. Certains préfèrent sous-doser l’insuline pour éviter les hypoglycémies, voyant en elles un danger immédiat, tandis que d’autres resucrent trop vite ou trop fort à la moindre alerte, provoquant des rebonds puis des montagnes russes glycémiques.

La clé est dans la nuance.

Les hypoglycémies occasionnelles, bien gérées, ne mettent pas en danger. Oui, il faut être vigilant, mais non, chaque hypo n’est pas un danger de mort. Une meilleure éducation sur ce sujet pourrait aider à réduire ce stress inutile et contre-productif.

Malheureusement, il arrive que des patients ou des parents développent une phobie de l’hypoglycémie après une mauvaise expérience, ou par simple peur. Rappelons tout de même qu’il s’agit d’une expérience qui peut être éprouvante pour nous.

Si c’est votre cas, n’hésitez pas à vous faire accompagner par de bons professionnels de santé en cas de besoin (thérapie EMDR, suivi psychologique, hypnose, etc.)

Le dextrose est Roi

Lorsque l’on parle de resucrage, il y a souvent débat sur ce qu’il faut privilégier. Mais la science est claire : le dextrose (glucose pur) est le choix idéal pour corriger une hypoglycémie.

Pourquoi ?

  • C’est un monosaccharide, donc directement absorbé par l’organisme, sans passer par le foie.
  • Les pastilles de glucose ou les gels sont calibrés pour fournir une dose précise (5 g ou 10 g par unité).

Le dextrose est donc le resucrage le plus rapide, mais aussi le plus sûr pour éviter le surdosage. (D’ailleurs je ne devrais pas mais je le fais quand même : connaissez-vous Gluc Hypo ?)

Et le saccharose (sucre de table) ?

  • Il contient moitié glucose, moitié fructose. Or, le fructose doit d’abord être métabolisé par le foie, ce qui ralentit la correction de l’hypoglycémie
  • En clair, moins efficace et plus lent.

Bien sûr, chacun est libre de choisir son resucrage, et notamment avec les enfants, il est parfois difficile de leur accepter le dextrose (mais Gluc Hypo c’est trop bon, alors…). Mais il est important d’informer sur cette réalité, afin que le patient puisse faire un choix éclairé en fonction de ses objectifs et de ses goûts.

D’ailleurs, même si cela ne fait pas plaisir, il est recommandé de ne pas utiliser un resucrage « trop bon », afin de ne pas être tenté de dépasser la quantité recommandée selon son protocole.

 

Que faire en cas d’hypoglycémie sévère ?

Théoriquement, cette partie s’adresse plutôt à nos proches puisqu’en hypoglycémie sévère, nous ne sommes pas en capacité de nous resucrer nous-même. Les deux resucrages pour les hypoglycémies sévères sont : le Glucagon par spray nasal (hello Baqsimi) et le Glucagon par injection.

Plutôt que de partir dans des explications compliquées, voici une vidéo que je trouve claire, rapide et simple :

Les boucles fermées

En boucle fermée : réduire les resucrages

Les systèmes de boucle fermée sont une aide précieuse pour éviter les hypoglycémies. Ces dispositifs anticipent les baisses et ajustent automatiquement l’insuline basale pour les prévenir.

Quand une hypoglycémie survient malgré tout, ces systèmes font souvent remonter la glycémie plus rapidement, limitant la durée des symptômes. Cela signifie qu’un resucrage plus léger peut suffire.

Si on se resucre sans prendre cela en compte, on risque donc un rebond et d’éventuelles montagnes russes par la suite… À éviter, nous sommes bien d’accord.

 

Les alertes : une aide ou un stress ?

Les capteurs de glycémie en continu ont révolutionné la gestion de nos hypoglycémie, mais on sait aussi qu’ils ne sont pas sans inconvénients.

Avantages :

  • Les alertes permettent d’anticiper une hypoglycémie avant qu’elle ne devienne sévère
  • Elles donnent une chance de corriger rapidement, surtout la nuit
  • Elles sont une bénédiction pour ceux qui ne ressentent pas leurs hypoglycémies
  • Elles ont offert une meilleure qualité de vie aux parents, qui n’ont plus à se lever pour aller piquer le doigt de leur enfant.

Inconvénients :

  • Trop d’alertes peuvent générer un stress supplémentaire
  • Parfois, entendre l’alerte provoque les symptômes même si le patient se sentait bien avant
  • Certaines hypoglycémies légères pendant le sommeil remontent naturellement, mais les alertes réveillent inutilement, perturbant la qualité du sommeil (de l’enfant comme des parents).

Là encore, la nuance est essentielle : toutes les alertes ne nécessitent pas une action immédiate. Il faut apprendre à interpréter les niveaux d’urgence est un véritable atout.

N’hésitez pas à en parler avec votre diabétologue, afin d’être conseillé sur vos alertes et la mise en place de vos objectifs glycémiques !

Une gestion plus sereine des hypos

En conclusion, je dirais que cette conférence m’a rappelé que les hypoglycémies, bien que redoutées, peuvent être gérées avec moins de stress si on comprend leurs nuances. Tout est question d’éducation, de préparation et de confiance dans les outils à notre disposition.

À retenir :

  • Privilégier le dextrose pour corriger efficacement
  • Distinguer les alertes importantes des alertes moins vitales pour limiter le stress
  • Ne pas hésiter à redemander des explications et clarifications au besoin auprès de vos professionnels de santé
  • Ne pas se priver d’un accompagnement psychologique en cas de phobie des hypoglycémies.

Et vous, quelles sont vos astuces pour mieux vivre avec les hypos ?

L’anecdote

Impossible de signer la fin de cet article sans vous partager comment s’est finie cette conférence : par un feu d’artifice de Baqsimi périmé… Oui, oui, vraiment. Maintenant vous le saurez, si vous voulez mettre l’ambiance, procurez-vous du Baqsimi dont la date de péremption est dépassée et laissez opérer la magie…

(il s’agissait de tests pour montrer aux participants comment fonctionne le produit, évidemment, hein)

Le mois du Diabète : pépites pour sensibiliser

Le mois du Diabète : pépites pour sensibiliser

#BLuenovember #DiabetesAwarenessmonth #JMD

Mois de sensibilisation autour du Diabète

Le mois de novembre, appelé « Blue November », est le mois de sensibilisation autour du Diabète. Il est marqué par le 14 novembre : la  Journée Mondiale du Diabète (JMD).

Il s’agit d’une occasion en or pour sensibiliser (oui, oui, plus que d’habitude, encore), informer, et lutter contre les préjugés.

Et comme je suis sympa, et que je me doute que vous passez moins de temps que moi sur les réseaux à consommer tout ce qui se rapporte au Diabète, voici un florilège de mes pépites favorites ! Vous pourrez ainsi soutenir la cause sans passer des heures à chercher quoi partager.

Je vous ai mis des initiatives de sensibilisation, des vidéos officielles sur le sujet, et des posts/visuels qui se prêtent bien au partage en masse ! C’est cadeau !

Origines de la Journée Mondiale du Diabète

La Journée Mondiale du Diabète a été initiée en 1991 par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce jour symbolique est là pour rappeler que le Diabète est en constante augmentation et pour mettre en avant les enjeux de prévention et de prise en charge. Chaque année, un thème est choisi pour traiter des différents aspects du diabète, afin d’éduquer et de sensibiliser le grand public.

Initiatives à Soutenir

STOP à la Diabêtise by Coco & Podie

Fusion entre « #diabète » et « #bêtise », cette campagne questionne et tend à mettre fin aux paroles stigmatisantes sur le Diabète.

AJD et sa campagne de prévention

L’AJD lance un appel à l’action : « Ensemble, repérons les signes du DT1 avant qu’il ne soit trop tard » chez l’enfant et l’adolescent.

What a cure feels like by Breaking Through T1D

Superbe film de sensibilisation nous rappelant l’importance de ne pas nous contenter de l’insuline de synthèse : nous souhaitons GUÉRIR. Au détour de cette vidéo, le quotidien des diabétiques et parfaitement dépeint.

Sensibilisations à partager

#BlueBalloonChallenge by Medtronic

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Nick Jonas

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Le petit coup de coeur

Découvrez cette merveilleuse initiative de Sugar Palace :
Un calendrier qui met à l’honneur les femmes vivant avec un Diabète de type 1 !

1 an avec la pompe Medtrum

1 an avec la pompe Medtrum

1 an avec la pompe Medtrum

Je vous propose un nouveau format : les retours d’expérience de patients, sous forme de témoignages !

Et on commence cette série avec Maud, qui nous raconte comment elle a cheminé jusqu’au port d’une pompe à insuline, et son expérience avec la Medtrum. (Si vous ne connaissez pas cette pompe, c’est ICI)

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1 an avec la pompe Medtrum, et je la garde !

Qui es-tu ?

Bonjour je suis Maud, une femme DT1 depuis 22 ans, qui a toujours été sous stylos jusque septembre dernier.

D’abord bonne élève, j’ai ensuite délaissé mon diabète, eu des troubles alimentaires et un traitement plutôt mal suivi. Par lassitude, j’ai parfois eu recours à une restriction alimentaire, ou d’insuline pour améliorer ma glycémie ou éviter les hypoglycémies au travail ou qui me réveillent la nuit.

Puis je suis redevenue « assidue ». J’utilise l’insulinothérapie fonctionnelle (calcul des glucides pour adapter les doses d’insuline) depuis quelques années avec plus ou moins de réussite, en m’aidant d’applications sur mon téléphone et de ma balance de cuisine quand c’est possible.

Je ne voulais pas de pompe à insuline, cela représentait pour moi une entrave à ma liberté, je m’imaginais ne pas pouvoir porter les vêtements que je veux.


Et avant tout, je pensais que le mot « MALADE » s’afficherait en gros sur mon front avec ce nouveau dispositif médical visible sur moi (en plus du capteur de glycémie Freestyle que je porte encore).


Je ne craignais pas l’application du dispositif ni l’apprentissage associé, j’avais uniquement une barrière psychologique et des a priori négatifs.

Le passage à la pompe

Pourquoi suis-je passée à la pompe à insuline, me direz-vous ?

Le traitement sous stylo m’épuisait, l’insuline lente étant trop forte la nuit, je faisais systématiquement des hypoglycémies qui me réveillaient, et en journée, ma glycémie était variable et incertaine (un peu comme une météo bretonne et je peux le dire j’ai un peu de breton dans mes veines). Je faisais des hypers systématiques en fin de matinée et en fin d’après-midi.

Je faisais régulièrement des correctifs d’insuline rapide, ce qui m’ajoutait de la charge mentale. Avec la fatigue des fréquentes hypos la nuit et l’alternance hypo / hyper en journée, je devenais irritable et déprimée à l’extrême.

Je n’ai jamais eu d’information sur les stylos connectés, je n’ai donc pas connu cette option qui aurait peut-être été bien aussi… Mais je l’ai découverte après.

Je suis assez curieuse des nouvelles technologies. Même si ce n’est pas une passion, je trouve fantastique certaines avancées technologiques, médicales ou non, et je pense que cela m’a aidée.

Pourquoi la Medtrum ?

La Pompe Medtrum TouchCare® patch | La Belle & le Diabète | Main tenant le pod

Pour commencer, même si elle n’a pas de boucle fermée pour l’instant disponible en France (le capteur relié à cette pompe n’est pas homologué en France), elle sera peut-être disponible plus tard. À l’époque, l’Omnipod 5 n’était pas encore sorti en France non plus.

Je l’ai choisie car est compacte et c’est une pompe patch, c’est à dire : sans tubulure. Je ne me voyais pas avec une tubulure. On peut l’utiliser avec son smartphone. Le PDM est fourni, mais on peut aussi choisir d’utiliser que le téléphone.

Au restaurant, au café pour les glucides du petit biscuit et du capuccino, on sort le téléphone et on envoie l’insuline. C’est juste génial. Et pas de risque d’avoir encore un truc à paumer ou chercher au fond de son sac, du moment où on n’oublie pas son téléphone.

Anecdote : Lors de l’apprentissage à l’hôpital, nous étions deux femmes et deux hommes. Les deux femmes ont pris la Medtrum, et les hommes la T-Slim (boucle fermée avec tubulure). Je pense que nous correspondons à ce cliché : les hommes ont pris la boucle fermée, le plus efficace, sans se soucier de l’esthétique. Pour moi et l’autre femme avec qui j’ai discuté, nous avions le même discours : une pompe discrète, petite, pour des raisons esthétiques et vestimentaires. Le côté performance était en seconde place… Je vous laisse méditer là-dessus !

Des débuts compliqués…

Je suis hypersensible et anxieuse (youpi avec du diabète) et le moindre grain de sable peut me mettre sur les nerfs.

J’ai mal vécu le discours sécuritaire, qui est vraiment insistant lors du stage. Je passe les détails mais cela m’a complètement déprimée et découragée.

Mais je pense que tout dépend de son caractère et de son état d’esprit à ce moment-là, les autres DT1 de mon groupe n’ont pas été dérangés par cela, mais moi le premier soir j’avais déjà envie d’abandonner.

Porter la pompe

Le fait d’appréhender « l’objet » est aussi particulier. Je l’ai d’abord posé sur le ventre, et je m’y suis habituée petit à petit. Le patch se remplace tous les trois jours et après on change d’emplacement.

Les réglages

Parlons maintenant des réglages : c’est le plus compliqué selon moi. Je suis passée par beaucoup de zones de floues, de tâtonnements et de réflexions. Cela a pris quatre mois environ.

Les problèmes techniques

Niveau bug, le deuxième patch que j’ai remplacé seule est tombé en panne sans raison, et la pompe est tombée en panne au bout de deux semaines. Chaque fois j’ai paniqué et eu envie de laisser tomber.

Cette pompe était récente sur le marché et les infirmiers prestataires découvraient parfois avec moi…ce qui ne m’aidait pas à me rassurer, mais tout s’est toujours bien fini.

Il y a eu aussi toute une matinée de bugs, pendant laquelle il était impossible de se connecter à l’application du téléphone. J’ai appelé et envoyé des mails. Les prestataires ont réagi, mais pas Medtrum (enfin des heures plus tard…), et je ne sais toujours pas ce qu’il s’est passé ce jour-là mais d’après le prestataire, c’était un bug général. Après de nombreuses manipulations, j’ai perdu une matinée entière. Si j’avais travaillé ce jour-là, cela aurait été compliqué.

L’expérience

Je me suis habituée avec le temps, mais le changement de pompe et les manipulations à faire au début ont été assez compliquées pour moi. Cela ne me pose plus de problème, aujourd’hui, je gère !

…mais surtout du positif

J’en suis très contente, et notamment concernant… mon HBA1C ! Je suis passée de 58-60% du temps dans la cible à 79-85% du temps dans la cible. Mon hémoglobine glyquée n’a jamais été aussi basse depuis trèèèès longtemps.

J’ai une forte sensibilité à l’insuline, et les stylos que j’utilisais n’étaient pas assez précis car il me fallait des réglages avec des demi-unités. La pompe est parfaite pour cela, c’est tellement ajusté, comme de l’orfèvrerie du diabète !

Par exemple, j’ai pu créer un schéma de diffusion de l’insuline avec une plage pour la nuit. Depuis, j’ai des nuits « lisses », comme je n’en avais quasiment jamais eu. Résultat ? JE DORS, et bien !

De plus, j’ai rarement les montagnes russes de la glycémie dans la journée comme j’avais avant de passer sous pompe à insuline.

Je n’ai plus à penser à mon stylo du soir (l’insuline lente) quand je vais en soirée, puisque j’ai la pompe et le téléphone. Je n’ai plus à penser à emmener de stylos tout court en journée, juste mon téléphone (je sais qu’on est censé avoir notre schéma de remplacement sur nous, mais quand je ne suis pas loin et ne part qu’une journée, je ne le prends pas, j’avoue).

Quand je fais une hypo, je peux stopper la pompe pour arrêter la diffusion d’insuline et j’ai beaucoup plus rarement cette impression de sombrer dans le néant de l’hypo qui n’en finit plus…!

Je n’ai pas eu à changer ma garde-robe comme je le craignais ! La pompe passe très bien sous un jean slim, une robe près du corps ou tout autre vêtement de son choix en fait !

Je n’ai pas de douleurs ou de sensations désagréables. J’ai lu sur Instagram des commentaires de personnes que ça dérange d’appuyer pour faire entrer l’aiguille ou qui avait des sensations désagréables lors de la diffusion de l’insuline d’un bolus. Personnellement, après 22 ans d’injections au stylo, pour moi, la petite aiguille de la pompe, c’est pareil. Excepté que c’est une fois tous les 3 jours au lieu de 4 à 10 fois par jour. Cela m’est arrivé quelquefois de sentir un peu plus la piqûre ou le bolus mais c’est l’histoire de quelques secondes maxi.

Mon patch reste bien collé. J’ai eu la chance de ne pas faire d’allergies non plus. Je marque vite mais je n’ai jamais fait de réaction cutanée. Le problème principal, ce sont les marques de la colle, mais j’ai quelques astuces.

Les conseils de Maud

Pour la peau :

Il faut décoller le patch très doucement. J’ai investi dans une solution pour décoller les pansements qui se trouve en pharmacie, que je mets sur le pourtour du patch avec un coton un peu avant de le décoller.

J’attends un peu que ça s’imprègne et le patch se décolle plus doucement et fait moins de marques. Ensuite, je mets du gel d’aloe vera et ou, de l’huile d’amande douce.

Un petit mot :

J’espère que mon expérience pourra vous aider sauter le pas vous aussi, si vous pensez que c’est nécessaire de porter une pompe.

Finalement tout s’est bien passé pour moi. Dites-vous que cela peut vous aider sur le long terme, et que si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours revenir aux stylos !

Astuce pour les cuisses

La pompe ne marchait pas bien lorsque je la posais sur les cuisses : je me retrouvais avec des gros pics de glycémie. J’avais donc laissé tomber, et je la posais sur le ventre et en bas du dos. Ça marche très bien sur moi.

Mais plus tard, j’ai découvert un groupe Facebook d’utilisateurs de Medtrum et j’ai appris qu’il suffisait de placer la base vers le sol (cf. image). Le problème était résolu !

Un peu de paillettes

Un peu de strass et de paillettes pour faire passer tout ça :
Je n’avais pas forcément envie d’acheter des accessoires dans les boutiques spécialisées, que je trouve chères. J’ai cherché ailleurs et je me fournis du côté des loisirs créatifs, à Rougié Plé.

On y trouve des stickers d’oiseaux, de licornes, de papillons, tout pour exprimer sa kitschitude ! En plus, ils proposent souvent des nouveautés en fonction des saisons !