Diabète & technologie

Diabète & technologie

Couverture 2023

spéciale

L’ISPAD est un congrès professionnel autour du Diabète. Ayant rejoint le programme des Dedoc Voices, qui permet aux patients de faire porter leurs voix durant ces grands événements (« Nothing about us without us »), j’ai eu la chance d’assister aux conférences et ateliers.

En savoir plus sur Dedoc Voices.

Diabète & technologie

Et voici le deuxième article de ma série spéciale ISPAD : Le Diabète & la technologie, avantages et inconvénients.

Aujourd’hui, de plus en plus de patients sont directement mis sous capteur de glycémie et pompe à insuline, voire même pour certains : en boucle fermée. Quel est le poids de ces technologies au quotidien, et quels en sont les avantages sur le plan glycémique, mais aussi psychologique et de santé générale ?

Laya Ekhlaspour

Endocrinologue en service Pédiatrie, Clinicienne scientifique

Le Dr. Laya Ekhlaspour se consacre à la prise en charge des enfants atteints de troubles hormonaux, notamment du Diabète de type 1 et de type 2. Son expertise réside dans l’intégration de la technologie et des approches novatrices telles que les moniteurs de glucose en continu et les systèmes automatisés d’administration d’insuline. Originellement d’Iran, elle est reconnue pour ses contributions en tant que membre de l’American Diabetes Association et d’autres sociétés médicales renommées.

C’est elle qui a dispensé cette conférence aussi riche que passionnante.

Visuel à jour à la date du 10 janvier 2024.

Pour rappel, un système de Boucle Fermée (BF pour les intimes) est un traitement qui automatise l’administration de l’insuline dans le cas d’un Diabète insulinodépendant. Il se compose d’un capteur de glycémie, relié par Bluetooth à une pompe à insuline. L’ensemble est contrôlé par un algorithme qui va automatiser les besoins en insuline.

À ce jour, les systèmes de BF commercialisés nécessitent encore de renseigner manuellement les repas et ne sont donc pas 100% fermés.

Les avantages de la BF

Au-delà de l’HBA1C

Des études ont démontré sans équivoque que l’usage d’un capteur de glycémie en continu, et même d’une boucle fermée permet une augmentation conséquente du temps passé dans la cible glycémique. Le nombre d’hypoglycémies diminue, tandis que l’HBA1C s’améliore.

Il est incontestable qu’un capteur de glycémie en continu offre davantage de possibilités pour comprendre les réactions d’un patient, que trois petites prises de glycémie capillaire par jour. La glycémie en continu permet également de prévenir les hypoglycémies et même les hyperglycémies avec un système d’alertes.
Il en est de même pour la boucle fermée, qui enregistre de très bons résultats et améliore le poids de la charge mentale des patients.

Mais qu’en est-il de la qualité de vie de ces derniers ?

La relation à la nourriture

Comment le Diabète impacte-t-il notre rapport à la nourriture ?

Parfois, quelques témoignages valent mieux que mille mots, alors voici quelques extraits provenant du site Beyond Type 1 :

« Je ne peux plus réellement profiter de mes repas. Je dois toujours tout planifier. Toujours penser à tout, et calculer. Toujours vérifier. Me demander « et si ? ». Comment apprécier quelque chose qui est à la fois un poison et nécessaire à ma santé ? »– Mocha

« Avant, je mangeais des céréales tout le temps. J’adorais ça. Depuis que j’ai été diagnostiqué, je n’ose même plus en rêver ».– Patrick

« Mon diabète a compliqué une relation déjà tumultueuse avec la nourriture. Maintenant, je me sens légitime d’avoir des troubles alimentaire.– Rebecca

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Quels sont les challenges avec les repas ?

Nous sommes tous d’accord sur ce point, les repas, c’est ce qu’il y a de plus compliqué dans un Diabète de type 1. Il y a l’aspect technique bien sûr, pour savoir calculer les glucides et connaître sa sensibilité à l’insuline, mais il y a aussi l’aspect pratique. Comme le fait qu’il est préférable de boluser 15 voire 30 minutes avant le repas.

Lorsqu’on rencontre des difficultés avec notre équilibre glycémique à la suite d’un repas, on finit par entraver sa liberté pour améliorer le résultat. On mange à heures fixes, à peu près la même chose, et certains se mettent même à bannir certains aliments qu’ils n’arrivent pas à gérer. Le moment des repas devient souvent une source de stress, et il n’est pas rare d’observer des patients éviter de manger et de s’administrer de l’insuline.

Heureusement, l’utilisation des nouvelles technologies permet d’améliorer ces aspects et offre plus de confort aux patients.

Facilitation des repas grâce aux technologies

Les capteurs de glycémie

Le port d’un capteur de glycémie permet de nombreux avantages lors de la gestion d’un repas.
• connaissance rapide et sans effort de sa glycémie avant un repas
• analyse de nos réactions après un repas : glycémies post-prandiales
• paramétrage d’alerte pour prévenir les hypoglycémies pendant ou après un repas.

Les pompes à insuline

Les pompes à insuline ne sont pas en reste concernant le confort et la praticité qu’elles offrent aux patients lors des repas :
• affichage de l’insuline active permettant d’éviter les correctifs trop importants et hypoglycémies à répétition derrière
• possibilité d’administrer des petites doses d’insuline pour plus de précision
• administration d’insuline plus adaptée aux patients très sensibles et réactifs
• possibilité de rectifier le tir si on a mangé plus ou moins que prévu.

Les boucles fermées

• permet des erreurs de calcul de glucides d’environ 30%
• certains systèmes se font directement depuis le téléphone, permettant de ne pas manipuler la pompe à insuline.

La technologie & le sport

La gestion du sport peut effrayer au premier abord, et beaucoup ne sont pas aussi actifs qu’ils le pourraient, par peur de faire des hypoglycémies ou d’enchaîner les montagnes russes. On évite la difficulté en évitant le sport.

Là encore, le port d’un capteur ou d’une pompe offre plus de souplesse pour mieux se comprendre et s’adonner à son sport préféré.

Les capteurs de glycémie

• alertes de tendance basse pour prévenir les hypoglycémies
• connaissance de la glycémie avant, pendant et après la séance.

Les pompes à insuline

• mise à disposition de plusieurs outils de réglages pour adapter son traitement : débit temporaire, correctif, arrêt de la pompe, etc.

Les boucles fermées

• ajustements automatiques pour éviter les hypoglycémies.

 

Diabète & sommeil

Le sommeil est primordial pour notre santé physique et mentale. Sur le plan de la santé en générale, un manque ou un trouble du sommeil peut amener à :
• une perte de sensibilité à l’insuline (sécrétion de plus de cortisol)
• des changements de comportements (repas, humeur, forme physique)
• une perte de concentration, des problèmes de mémoire et de gestion des émotions.

Voyons à présent comment la technologie peut aider à éviter ce genre de problèmes.

Les capteurs de glycémie

• réduction de la peur des hypoglycémies grâce aux alertes (et suivi de glycémie avec alertes pour les parents)
• permet un meilleur dosage des repas avant le coucher, réduisant ainsi les hypoglycémies et hyperglycémies.

Les pompes à insuline

• meilleur ajustement des besoins en insuline de la nuit grâce à un basal sur-mesure
• facilité d’action depuis la pompe (bolus correctif pour l’hyper, arrêt de la pompe pour les hypoglycémies).

Coco & Podie

Lors des études effectuées sur le sujet, les parents ont témoigné être davantage rassurés grâce à l’utilisation par leur enfant de nouvelles technologies. Cela permet donc de réduire la peur des hypoglycémies nocturnes, qui demeure un vrai sujet d’angoisse pour les parents aidants.

Les freins à la technologie

Les alertes sont une chose bien pratique, mais elles peuvent aussi déranger au quotidien et paraître intrusives.

Il n’est pas forcément évident et naturel d’accepter de porter le Diabète sur sa peau…

Malheureusement, le port des capteurs et pompes à insuline peut aussi provoquer des réactions cutanées et cicatrices.

Le saviez-vous ?

10 à 25% des patients diabétiques hésitent à passer sous pompe à insuline ou à porter un capteur, car cela leur paraît compliqué pour les relations sexuelles, que ce soit d’un point de vue pratique, esthétique ou même relatif au regard de l’autre.

Porter son Diabète sur la peau

Les frustrations

Porter un matériel médical au quotidien, c’est aussi un lot d’inquiétudes et de frustrations quotidiennes, comme :
• choisir l’emplacement : est-ce qu’on veut le cacher, est-ce qu’on le supporte bien à cet endroit, a-t-on assez varié les zones ?
• le faire tenir malgré le sport, les pulls, la chaleur, etc.
• devenir dépendant de la technologie et mal la supporter lorsqu’il y a un bug ou un arrêt temporaire.

 

Le rapport à soi et aux autres

Lorsqu’on porte un matériel médical, la question de notre rapport au corps se pose. Va-t-on réussir à l’accepter ? Va-t-on avoir l’impression d’avoir un corps étranger sur nous ?

Puis lorsque le capteur ou la pompe se retrouve à la vue de tous se pose la question de notre rapport au regard de l’autre.

Tous les diabétiques pourront en témoigner, il y aura toujours des curieux, et tout le monde n’est pas prêt à parler librement de son matériel médical.

Enfin, comme abordé plus haut, il y a aussi le sujet de la sexualité, de l’intimité et du couple.

Conclusion

En conclusion, nous dirons que la technologie dans le Diabète est un véritable allié que ce soit pour votre équilibre glycémique ou votre qualité de vie d’une manière plus générale. Cependant, son port peut faire peur et demander une certaine adaptation afin de l’accepter pleinement. Notre rapport au corps et notre façon de vivre peuvent en être impactés, et il est important d’être bien attentif à ses besoins pour ne pas laisser un mal-être s’installer.

Après tout, la technologie ne devrait pas être un poids plus lourd à porter que les bénéfices qu’elle nous apporte !

Lire aussi…

Peau, Diabète & allergies

La peur des glucides

La peur des glucides

La peur des glucides

La peur des glucides

Le Diabète de type 1 ne nécessite aucun régime alimentaire, et il n’est pas non plus causé par un excès de sucre. Pourtant, de plus en plus de patients tendent à fuir les glucides, et développent même une peur de l’insuline, essayant de réduire leur besoin. Pourquoi un tel phénomène et quels sont les risques ?

Le Diabète d’aujourd’hui

Les avancées technologiques

Aujourd’hui, nous portons majoritairement des capteurs de glycémie, qui nous permettent de contrôler H24 notre taux de sucre, et comprendre nos réactions. Il y a de plus en plus de patients qui passent sous pompe à insuline, notamment avec l’ambition de passer sous boucle fermée. (Tu ne sais pas ce que c’est : viens lire ÇA)

Il est aussi beaucoup plus facile de composer avec nos Diabètes grâce à la souplesse et la liberté qu’offre l’IF (Insulinothérapie Fonctionnelle).

On a bien sûr espoir de jouir un jour d’un système de boucle fermée totalement autonome. Car rappelons-le, aujourd’hui nous devons encore renseigner nos repas et gérer nous même le calcul des glucides et des doses d’insuline pour chaque prise de nourriture.

Bref. On pourrait dire que le paysage du Diabète a été radicalement changé ces dix dernières années. Mais ces technologies, sont-elles si merveilleuses ?

Charge mentale & obsession

Avec un si grand pouvoir vient aussi de grandes responsabilités (pardon 🤭). Plus sérieusement, nous avons tous (ou presque) connu une nouvelle forme d’obsession à la découverte des capteurs de glycémie. Tout à coup, nous avions un besoin viscéral de connaître notre taux à tout moment de la journée, même parfois 10 fois consécutives en quelques minutes. « Perdre sa glycémie », ou « retourner à l’aveugle » est devenu une angoisse. Et surtout, nous sommes devenus bien plus exigeants quant à nos résultats.

Aujourd’hui, on parle de temps passé dans la cible, de taux de variation, de pourcentage d’hypos et d’hyperglycémies. On regarde notre courbe et on ne peut s’empêcher de la vouloir lisse, si ce n’est plate. Lentement mais sûrement, il y a une course vers la perfection.

On note aussi un fort désir de la part des nouveaux diabétiques de tendre vers la normalité et donc de toujours plus vouloir réduire les doses d’insuline. En résulte parfois une peur de la quantité, comme par exemple lorsqu’on possède une « dose maximale psychologique ». Il n’est alors plus question d’adapter ses doses à sa vie, mais d’optimiser sa vie pour réduire les variations et l’insuline. Et cela peut vite virer à l’obsession.

Notre rapport aux repas

On finit par les craindre

La plupart des DT1 s’accorderont à dire que les bolus et leur calcul sont de loin le plus compliqué à gérer dans le Diabète. Avec un peu d’expérience, on finit par réussir à trouver son schéma de basale (ou sa dose d’insuline lente). Mais si l’IF vend du rêve sur le papier, en pratique, c’est une autre histoire !

Pour commencer, nous avons tous nos propres caractéristiques d’assimilation des glucides, et de sensibilité à l’insuline. Ensuite, nos ratios (RIG) varient selon notre rythme de vie et nos activités, mais aussi le type de nourriture que nous mangeons. Vous pouvez tout à fait demeurer un professionnel de la gestion de repas IG bas, et ne pas avoir encore compris comment faire lorsqu’il s’agit d’un repas riche. Ou inversement. Cela fait beaucoup de travail et d’expérimentation, en sachant que tout peut changer du jour au lendemain avec les hormones, les saisons ou un changement de mode de vie, etc.

Pour ceux qui ont un Diabète sensible, c’est G.A.L.È.R.E.

La solution facile : on coupe le sucre

Pour ma part, j’ai commencé à avoir un rapport malsain avec mes repas avec l’application des jeûnes glucidiques, pour vérifier mes réglages de basale. Je regardais ma courbe et je me disais que ma vie serait facile… si je ne mangeais pas. D’une simple blague, cette pensée est devenue un constant regret.

Bref, on a un peu tous le même raisonnement concernant ce sujet. Quand on passe un certain cap de fatigue et d’angoisse, on finit par concéder à adapter sa vie pour assurer de meilleurs résultats, au moins le temps de calmer la tempête et souffler. On mange moins, ou on ne privilégie que des aliments qui nous sont faciles à gérer en terme d’insuline. Le repas devient une menace à l’équilibre. Le sucre devient un ennemi, et on fait passer notre glycémie avant notre santé générale.

La santé, au delà d’un Diabète stable

Parce que OUI, vous pouvez être en mauvaise santé tout en ayant des courbes de glycémie magnifiques. Notamment, nous allons nous intéresser dans cet article à l’alimentation. Parce que notre corps a des besoins précis en terme de Nutrition. Et lorsqu’on part sur des extrêmes ou qu’on se lance dans un régime restrictif sans en maîtriser toutes les nuances, c’est notre santé qu’on met en péril, même avec de jolis 100g/L.

Pour le reste de cet article, je vous propose des Questions Réponses avec Anaïs Gaillot, Diététicienne-Nutritionniste et également DT1. Anaïs nous partage son avis sur la question, et ses propres observations cliniques sur le sujet.

Trouves-tu que les cas de TCA, notamment causés par le Diabète et sa gestion, sont en augmentation ?

Oui. Les cas de TCA sont en augmentation, de manière générale. En 2022, environ 1 million de personnes étaient atteintes de TCA en France (chiffres de la FFAB). Et il faut savoir que ce chiffre n’est pas représentatif, car très peu de TCA sont dépistés. C’est notamment le cas de l’orthorexie.

Un trouble du comportement alimentaire (TCA) peut être défini comme une perturbation de la relation à l’alimentation, altérant de façon significative la santé physique comme l’adaptation psychosociale.
(en savoir plus ici)

[Orthorexie] : Trouble alimentaire qui pousse une personne à s’attacher de manière obsessionnelle à la qualité des aliments qu’elle absorbe.
(déf. du dictionnaire Larousse)

L’orthorexie est en constante augmentation depuis la prolifération de conseils non ciblés sur les réseaux sociaux, sur un type d’alimentation : low carbs, jeûne intermittent, IG bas etc… Les medias montrent en parallèle des corps très musclés, très secs, très sportifs, très minces, etc. Et pourtant, on sait que cet idéal n’est pas atteignable pour au moins 80% d’entre nous. Ces images, mélangées aux conseils « diététiques », donnent des résultats catastrophiques au niveau psychologique (attention, la plupart des TCA viennent déjà d’un mal être beaucoup plus profond et qui vient parfois de l’enfance).

Sur les comptes autour du diabète, il se passe vraisemblablement la même chose : il y a de plus en plus de conseils non personnalisés sur les réseaux sociaux. Les nouvelles personnes diagnostiquées ont alors accès à une étendue d’informations visant à contrôler leur alimentation et lisser leurs courbes glycémiques et donc « vivre en bonne santé ».

On vit aujourd’hui une sorte de dictat des 80% dans la cible, devenu la norme pour être en bonne santé (chiffre non appuyé par les diabétologues qui préfèrent une approche plus globale santé physique et mentale).

Et malheureusement, ce « contrôle » prend de plus en plus de place. De ce fait, même si les courbes sont fantastiques, le côté psychologique ne suit pas. On a l’impression que dès qu’on baisse à 75% dans la cible, on va finir amputé ou aveugle. C’est une sorte de TCA : On utilise le contrôle absolu sur son diabète pour se convaincre d’être en bonne santé. Cela peut être très similaire à l’orthorexie.

C’est un triste constat, mais j’aperçois de plus en plus de personnes concernées par ces troubles au cabinet. J’ai de plus en plus de jeunes diabétiques entre 18 et 30 ans qui ont des idées très arrêtées sur l’alimentation avec un diabète : ils pensent qu’ils doivent uniquement manger de l’IG bas, éviter à tout prix le sucre entre les repas, ou du moins sans un peu de protéine ou de fibre, etc.

Et au final, l’insuline, les ratios, l’écoute de son corps et de ses signaux (faim, satiété, fatigue…) mais SURTOUT la joie de vivre dans tout ça, on en fait quoi ?

Que penses-tu des régimes low carbs et cétogène ?

Attention, certains conseils donnés sur les réseaux sociaux sont bons à prendre quand on sait comment les utiliser !

Par contre, (et cela vaut aussi pour les personnes qui ne sont pas diabétiques), si vous vous sentez mal vis à vis de l’alimentation, si vous pensez tout le temps à la nourriture, ou si l’alimentation vous stresse, ne faites JAMAIS AUCUN régime de ce genre. Faites-vous aider par des professionnels, en commençant par un psychologue pour améliorer votre rapport avec les aliments.

Les régimes low carbs et cétogène, très à la mode en ce moment, consistent à réduire les féculents et l’apport en glucide le plus possible. Je vous le dis directement : évidemment qu’enlever les féculents va vous aider à lisser vos courbes de glycémie, vu que ce sont les GLUCIDES qui font monter le taux de sucre dans le sang.

Mais enlever les féculents cause aussi beaucoup de troubles, dont le premier : les envies de sucres constants. Et c’est normal, car nous avons besoin de glucides. Je pense qu’il est plus judicieux d’apprendre à connaître ses besoins en insuline, ses ratios, la façon dont certains aliments nous font monter la glycémie plus que d’autres, plutôt que se concentrer sur un régime visant une restriction.

Nous avons besoin de TOUS les groupes d’aliments pour vivre correctement et surtout pour vivre de façon saine avec l’alimentation.

Quels sont tes conseils pour éviter de tomber dans le piège ? Et tes pistes pour remonter la pente ?

Lorsque vous avez des questions sur l’alimentation, surtout par rapport à une pathologie tel que le diabète de type 1, n’hésitez pas à demander à des professionnels de santé ! Grâce à l’IF, les diabétiques de type 1 peuvent avoir une alimentation tout à fait normale (et manger une crêpe au Nutella à 16h si vous avez envie). L’équilibre alimentaire et glycémique sont importants pour la santé mais votre équilibre psychologique et votre rapport avec l’alimentation est, je pense, beaucoup plus important encore.

Il faut éviter au maximum les comptes Instagram trop extrêmes dans leurs posts. Préservez vous, et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Et si vous préférez, choisissez-le spécialisé dans la prise en charge du diabète OU des TCA.

Trouver son équilibre

Je me permets de préciser une petite chose en cette fin d’article : loin de moi l’idée de juger les personnes qui ont décidé de changer leur alimentation pour mieux réguler leur Diabète. Déjà, j’en fais partie. Ensuite, mieux manger est une des meilleures décisions au monde, diabétique ou non. À titre personnel, j’aime l’idée de reprendre ma santé en main, mais aussi ma consommation et en allant plus loin, de pouvoir contribuer à la protection de notre planète. Changer son alimentation pour son Diabète, c’est surtout la changer pour vous, et il n’y a aucune forme d’échec là-dedans (même si on vous a rabâché des années qu’on mange ce qu’on veut avec un DT1).

Et il faut aussi garder à l’esprit que chacun est différent. Certains ne toucheront jamais à la nourriture, tandis que d’autres y verront un piètre sacrifice face au gain de sérénité en retour. Vous seul·e savez quels sont vos objectifs et vos limites.

Enfin, j’aimerais rappeler que l’alimentation est un sujet sérieux de manière générale, mais d’autant plus lorsqu’on vit avec le Diabète.

Ne confiez pas votre santé à n’importe qui et n’hésitez pas à garder un œil critique dans le cas où on vous ferait une recomandation restrictive, ou qui ne vous semblerait pas adaptée à votre style de vie.

Ne faites pas non plus l’apprenti sorcier. Faites-vous accompagner par de bons professionnels de santé. On ne peut pas tout savoir, et nous avons suffisamment de problèmes comme ça. Ce n’est vraiment pas la peine d’en rajouter, non ?

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Mon Diabète, cet immense chaos

Mon Diabète, cet immense chaos

Mon Diabète, cet immense chaos

Ah… l’article que j’aurais voulu lire à l’époque, quand j’étais coincée entre 10 et 12% d’HbA1c et que je n’osais plus espérer. Et puis aussi lorsque j’ai failli étouffer sous la charge mentale, une fois sous pompe à insuline.

Et bien je vous l’écris aujourd’hui, s’il peut vous aider, j’en serai vraiment ravie et émue !

Glycémie hors-contrôle

Sérénité, où est-tu ?

Vivre avec un Diabète chaotique peut vite devenir un cauchemar. On ne sent jamais vraiment bien, et à chaque activité, on se demande ce qui va encore nous tomber dessus. Entre montagnes russes glycémiques et galères logistiques et techniques de matériel, on ne voit plus le bout du tunnel.

Je ne vais pas vous mentir, lorsque que j’étais adolescente et jeune adulte, je ne faisais pas de plan après mes 50 ans.

BREF. Je ne vais pas m’attarder sur ce qu’on ressent, si vous êtes ici, c’est que vous savez parfaitement de quoi je parle.

La quête de la perfection

J’ai parlé plus haut de chaos glycémique, mais le chaos peut aussi être un ressenti et mettre en lumière une détresse émotionnelle intense.

Dans les chiffres, vous allez bien, ou à peu près. Mais vous n’allez pas bien. Pas du tout. La moindre variation vous inquiète et vous épuise. Alors vous êtes constamment en recherche d’optimisation de réglages et de lissage de courbes. Vous manquez d’air. Mais il s’agit de votre santé, alors comment lâcher prise ?

Certains préféreront faire des concessions quant à leur routine alimentaire, ou abandonner telle ou telle activité. D’autres travailleront d’arrache-pied à trouver le meilleur système et les meilleurs réglages pour matcher avec leur style de vie, quitte à passer en DIY.

Je ne pense pas qu’il ait de bonnes ou de mauvaises décisions (pardooon ahah). Je pense que chacun fait comme il peut et souhaite pour essayer de vivre en bonne santé et heureux.

Le corps et l’esprit

En échangeant avec de nombreux diabétiques, j’ai vite remarqué que nous vivions tous notre Diabète différemment, malgré des problématiques semblables. Nous n’avons pas la même tolérance à la douleur ou à l’inconfort, et avons chacun nos propres limites.

Une des choses les plus difficiles avec un Diabète est de réussir à réguler son Diabète tout en préservant notre santé mentale et joie de vivre. C’est très fastidieux de choisir entre notre envie de liberté et de plaisir et la satisfaction sécurisante d’une courbe lisse.

 

Un souci de réglages ?

Si vous pensez que vous manquez de connaissances, de pratique ou de compréhension concernant vos besoins en insuline et vos réactions :

Tournez-vous vers les professionnels de santé et la communauté de patients via les associations et réseaux sociaux.

Parfois, on ne se rend pas forcément compte qu’on est mal accompagnés, ou pire, on pense qu’aucun professionnel de santé ne peut nous aider. C’est FAUX. Ils existent, et ils peuvent vraiment apporter une valeur ajouter à votre vie. Mais je vous l’accorde, il y a une véritable disparité de qualité de soin en France, et il faudra peut-être s’armer de patience pour dénicher votre perle. Mais accrochez-vous, car cela en vaut la peine.

Vous pouvez être formés en IF et réapprendre vos réglages en insuline dans un bon centre hospitalier. Vous pouvez réussir votre passage à la pompe à insuline sans que vous ayez l’impression d’avoir été puni·e. Vous pouvez trouver un bon diabétologue que vous aurez envie de revoir tous les trois mois. Votre prestataire de santé peut être un allié précieux. Si vous n’avez pas eu la chance d’en jouir jusqu’à présent, saisissez ce qui vous revient de droit : une bonne prise en charge de santé. Soyez acteurs·rice de votre santé.

Rejoignez la Comu !

La communauté des patients diabétiques est aussi une ressource incroyable, ne la négligez pas. À titre personnel, j’ai appris l’essentiel grâce à elle. Malheureusement j’ai trouvé MON diabétologue un peu tard, et j’avais déjà atteint mes plus gros objectifs (dans la douleur et beaucoup d’hypers). J’ai connu 12 autres diabétologues, et je les ai tous détesté de toutes les fibres de mon corps. Aujourd’hui, lorsque je sors de nos séances, je me sens parfois frustrée de ne pas l’avoir connu plus tôt. Lorsque j’avais besoin de plus que de l’optimisation.

BREF. La communauté, c’est beaucoup d’entraide, de soutien, de belles rencontres, et de partage d’expérience. Je vous recommande plutôt Instagram, dont les utilisateurs semblent aujourd’hui plus bienveillants que sur Facebook. Les associations comme les comptes patient autour du Diabète sont très présents et accessibles. Tentez votre chance. Si vous préférez les contacts « réels », rapprochez-vous des associations de patients de votre ville. Votre hôpital pourra vous renseigner.

Les limites du diabétologue

Bien sûr, un bon diabétologue et un prestataire de santé sympathique ne suffiront peut-être pas à solutionner vos problèmes. Notamment parce que les consultations ne durent que 20 min, et qu’elles ne se déroulent qu’une fois tous les 3 mois. J’entends bien.

Et puis selon vos problèmes, vous avez peut-être besoin d’un professionnel pour vous accompagner dans un changement alimentaire, la reprise d’un sport ou encore la gestion de votre stress.

Avez-vous pensé à…?

Comme toute maladie chronique, le Diabète de type 1 impacte tous les aspects de notre vie. Aussi, si vous avez identifié le problème majeur dans la gestion de votre Diabète, pourquoi ne pas essayer de consulter un autre professionnel comme :
• un·e diététicien·ne ou nutritionniste
• un·e psychologue ou psychiatre
• un coach sportif APA ?

Mais easy sur le low carbs

Attention aux régimes & compléments

Moi aussi, j’ai vite remarqué qu’en mangeant peu, ma vie était plus simple. J’ai longtemps cru que les féculents étaient mes ennemis, (découvre ICI pourquoi c’est FAUX) et que si j’arrivais enfin à me nourrir de quinoa et de légumes, je serai plus heureuse et en meilleure santé. J’ai aussi jeûné de nombreuses fois rien que pour le plaisir de regarder une courbe plate (oui, c’était bien stupide).

Je pensais que tant que ma glycémie était bonne, mon corps serait en bonne santé. Mais ce n’est pas forcément le cas. Pour commencer, si vous maîtrisez vos réglages, il vous sera tout à fait possible de manger n’importe quoi en toute impunité glycémique.

Ensuite, gardez à l’esprit que de se priver d’une famille d’aliment peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé. Si vous voulez partir dans un délire alimentaire, je vous invite VRAIMENT à vous faire accompagner par un professionnel de santé dans la nutrition.


Cela s’applique également à la prise de compléments alimentaires. Sachez qu’il arrive fréquemment qu’une mauvaise prise entraîne des conséquences sur les reins par exemple, déjà fragiles chez nous. On ne peut pas tout savoir. Faites appel à des professionnels de santé.

Les solutions alternatives

Si les professionnels de santé sont tout indiqués pour vous aider à Réguler votre Diabète, les solutions alternatives elles, peuvent vous aider à Mieux Vivre avec votre Diabète, ou Mieux Vivre tout court, d’ailleurs !

Je suis moi-même suivie par une excellente Naturopathe, (hello Amanda Velez <3) qui m’a permis de mieux comprendre mes besoins nutritionnels et comment je pouvais travailler ma sensibilité à l’insuline grâce à mon alimentation.

Il existe de nombreux professionnels passionnés, que ce soit des coachs sportifs, spécialisés ou non dans le Diabète, des naturopathes ou tout autre profession tant qu’elle nous aide à vivre plus heureux et détendus. Si vous avez la possibilité financière de vous offrir cette belle attention, faites-le. Vous ne le regretterez pas.

Il n’y a pas de recette magique dans cet article, mais j’espère que certaines pistes t’auront donné envie de creuser. Sache que tu n’es pas seul·e. Nous sommes nombreux à galérer, et c’est aussi ce qui fait que notre communauté est si solidaire.
J’espère que tu t’en sortiras vite, quelque soit la manière dont tu t’y prendras !

J’en profite pour écrire que je suis sincèrement reconnaissante envers toutes ceux et celles qui ont croisé ma route et m’ont aidé à m’en sortir.
Vous aurez toujours une place spéciale dans mon cœur.

Force et courage à nous !
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Yakadir : prenons la parole

Yakadir : prenons la parole

PRENONS LA PAROLE AVEC

PRENONS LA PAROLE AVEC

J’ai découvert Yakadir lors d’une collaboration vidéo sur le scandale du port du FSL hors cadre médical (vidéo entière ici). Lors de nos échanges, on m’a présenté le concept de l’application, ainsi que leur mission : j’y ai de suite vu un outil très intéressant pour notre communauté, et j’ai décidé de vous en faire profiter. Pour ma part, je n’ai aucun contrat rémunéré avec eux.

Yakadir, c’est quoi ?

Yakadir, c’est une application mobile qui permet de nous exprimer et prendre la parole sur des sujets concernant la santé en France. Elle fonctionne comme suit : on choisit une thématique, appelée « carte », et on peut enregistrer un vocal ou écrire un texte. On peut également s’exprimer sur un sujet libre.

Yakadir & la protection des données

Yakadir, c’est gratuit, et sans inscription obligatoire. Lorsque vous enregistrez un vocal, votre voix, qui est une donnée sensible, est automatiquement retranscrite à l’écrit avec une IA puis supprimée. Tout est anonyme. Yakadir ne recueille pas de données sensibles pour son utilisation.

Soutenez des projets ou gagnez de l’argent

Lorsque vous donnez votre avis, vous pouvez créer un compte pour récolter vos yakas, qui est la monnaie virtuelle de Yakadir. Avec vos yakas, vous pouvez soit soutenir des projets, soit attendre d’en amasser suffisamment pour le convertir en argent réel (plus d’infos ici).

L’intérêt pour notre communauté

En créant un espace sur Yakadir, je peux proposer autant de débats/cartes que je le souhaite. Mon but est donc de vous amener à choisir les sujets qui vous tiennent à cœur afin de vous faire entendre ! Yakadir propose aussi (lorsque les participations sont suffisantes) de fournir des rapports détaillés et anonymes avec verbatims, tendances, statistiques, etc. Je vous les partagerai avec plaisir sur Facebook & Instagram.

Nous pouvons changer les choses avec Yakadir

Enfin, Yakadir s’engage à alerter les instances concernées lorsque cela peut-être nécessaire (Organisations de Professionnels de santé, Collèges, Sociétés Savantes, Régions, Communes, Grandes mutuelles et Associations de patients, d’aidants, ou d’usagers). Plus d’infos ici.

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Retour sur les prémices

Autant de comptes que de Diabétiques !

Aujourd’hui, nous sommes noyés dans le contenu diabétique des réseaux sociaux. Il y a tellement de comptes différents qui parlent du Diabète : des jeunes, des moins jeunes, des sportifs, des artistes, des parents, des activistes, des boutiques, des laboratoires, des coachs, des professionnels de santé…

Bref, c’est un océan, avec ses avantages et inconvénients. C’est un sujet passionnant et étant là depuis 2016, j’ai pensé intéressant de vous partager ma vision des choses !

Retour sur 7 ans de réseaux sociaux, lorsqu’en 2016, on ne trouvait quasiment rien sur le Diabète… et que tout était moche.

Diabète & Réseaux

Retour sur les prémices

Autant de comptes que de Diabétiques !

Aujourd’hui, nous sommes noyés dans le contenu diabétique des réseaux sociaux. Il y a tellement de comptes différents qui parlent du Diabète : des jeunes, des moins jeunes, des sportifs, des artistes, des parents, des activistes, des boutiques, des laboratoires, des coachs, des professionnels de santé…

Bref, c’est un océan, avec ses avantages et inconvénients. C’est un sujet passionnant et étant là depuis 2016, j’ai pensé intéressant de vous partager ma vision des choses !

Retour sur 7 ans de réseaux sociaux, lorsqu’en 2016, on ne trouvait quasi rien sur le Diabète…

SOMMAIRE

Rendre le Diabète plus beau

Informer, sensibiliser et briser les idées reçues sur le Diabète

Le début de la concurrence

Lentement mais sûrement, on s’est laissé avoir

la professionnalisation

Tout à coup, tout le monde devenait une assoc ou voulait en vivre

Rendre le Diabète plus beau

Je l’écris souvent, lorsque j’ai crée La Belle & le Diabète, il n’y avait quasiment rien sur les réseaux sociaux en France. Nous n’étions tout simplement pas représentés.

Dans l’ordre, parmi les grands comptes français Facebook que l’on connait, la FFD s’est lancée en 2010, l’AJD en 2014 et Diab’Aide, qui n’était pas encore une association, en 2014, deux ans avant moi.

J’ai personnellement commis l’erreur de tarder à me mettre sur Instagram, tandis que Coco & Podie, THE compte que j’adore, s’y est mis dès 2017. S’en est alors suivi l’armée de comptes que nous connaissons aujourd’hui, et qui ne cesse de s’agrandir !

On veut du glamour !

À l’époque, j’avais 24 ans, j’étais rebelle, mal équilibrée, et je détestais les autres diabétiques. Je ne me retrouvais pas en eux, et je fulminais de me confronter à autant de préjugés et de bêtises concernant ma maladie. Enfin, étant graphiste, je saignais des yeux et du cœur.

Tout ce qui touchait au Diabète était moche : les brochures, les images, les quelques comptes officiels sur Facebook… À l’époque, les associations postaient des visuels vieillots et peu attractifs… 

J’avais furieusement envie de débarquer et casser les codes, en amenant un souffle nouveau avec du graphisme moderne et de l’humour.  Je sais que c’était aussi un souhait pour Coralie, de Coco & Podie, et grâce à elle, le pari fut tenu !

Et puis aujourd’hui, il y a Canva ! ahah Plus sérieusement, il est incontestable que le graphisme est devenu bien plus accessible.

Le Diabète sur Instagram est devenu si beau que c’est même l’inverse qui se produit, puisqu’il nous est parfois reproché d’édulcorer la réalité… Mais ceci est un autre débat, car selon moi :  La beauté se trouve dans le soin et le regard que l’on veut bien porter sur ce qui nous entoure (à méditer ahah).

Et puis c’est évident, sensibiliser et informer c’est bien, mais joliment et en couleurs, c’est encore mieux !

Une soif de partage

Rapidement, comme beaucoup de créateurs de contenus autour du Diabète, je me suis rendue compte qu’il avait une véritable soif de partage. Une certaine solitude en tant que DT1, qui se traduisait par un énorme enthousiasme lorsque je postais quelque chose qui faisait écho à ce que les autres vivaient. On a ri ensemble, questionner des choses, espérer de nouveaux traitements, partager nos astuces… J’ai fait des rencontres incroyables. Une communauté hors du commun s’était formée autour des créateurs de contenus.

Il y avait un énorme besoin de la part des patients diabétiques. Nous nous sentions seuls, incompris, et ne pouvions pas forcément échanger autour de nos peurs et problématiques avec nos proches.

C’est aussi à ce moment là qu’ont explosés les groupes d’entraide sur Facebook (vous savez, avant que cela ne devienne un vivier de psychopathes intolérants et agressifs). J’en profite d’ailleurs pour rappeler l’engagement et l’impact de ces groupes dans la vie des patients.

Parmi ces administrateurs discrets, certains semblent désintéressés par la popularité, tandis que d’autres ont développé une amertume, laissés dans l’ombre par le modèle économique de Facebook, qui a toujours davantage mis en avant les pages.

Bref.

Ensemble, nous sommes plus forts, et les réseaux sociaux ont su devenir le canal qui nous a rassemblé et aidé à nous en sortir, que ce soit physiquement, psychologiquement ou glycémiquement parlant. J’ai appris l’essentiel de la gestion de mon Diabète aux contacts des autres patients.

D’ailleurs, sommes-nous seulement des créateurs de contenus ? Dans la sphère du Diabète, il y a cette dimension de partage, de soutien, d’écoute et d’entraide qui n’existe ni dans le terme « créateur de contenu », ni dans l’horrible et innaproprié terme « influenceur ».

Nous en avions parlé avec Coco & Podie, Diabetopole et 1derfultype, on aime le terme de Fédérateur autour du Diabète.

On influence rien du tout nous, on fédère, et c’est bien au-delà de la création de contenus.

Le début de la concurrence

La course aux likes & à l’originalité

Le souci des réseaux sociaux, c’est qu’ils sont designés pour que vous vous compariez aux autres. Rapidement, malgré la bienveillance et l’affection que nous éprouvions entre créateurs de contenus, nous nous sommes mis à nous sentir en concurrence.

Cela commence par une veille, on regarde régulièrement ce que font les autres, mais plus avec autant d’innocence qu’au début. Puis on veut être le·la premier·e à publier l’information, on se met à comparer nos nombres de likes, et on ressent une pression pour publier des choses toujours plus originales.

Lentement mais sûrement, j’ai remarqué que les actes différaient des belles paroles, et que beaucoup « se la jouaient solo ».

Lorsque les laboratoires se sont mis à inviter les « blogueurs » les plus influents sur des congrès tels que l’EASD, l’ATTD, ou sur leurs évènements privés, il y a eu deux types de personnes : celles qui partageaient l’info, et celles qui se gardaient bien d’ébruiter l’opportunité car les places étaient restreintes.

La compétition tout aussi malsaine que ridicule s’est alors renforcée, pour finalement s’estomper en 2018, lorsque les laboratoires ont cessé de nous inviter si ouvertement.

Redéfinition du budget ? Peur de la législation interdisant les patients d’être au contact des laboratoires, jusqu’alors contournée par la mention de « blogueurs » ? Sûrement un peu des deux.

J’ai presque envie de dire, TANT MIEUX finalement, car cela nous a poussé à ne plus compter sur les laboratoires, et chercher des solutions bien plus éthiques et intéressantes, comme s’engager auprès du programme DEDOC VOICES.

Ne pas perdre de vue l’essentiel

Lorsque l’on anime un compte ou une page sur les réseaux sociaux, on devient vite sérieux dans sa gestion et nos objectifs de croissance, comme si vous étions professionnels, ce qui dénote avec la réalité, puisqu’au tout début en tout cas, aucun compte n’était associatif ou rémunéré.

Cela peut donc paraitre étrange de toujours vouloir mener la danse, rester dans le coup, augmenter sa communauté et ses likes… Et pourtant… C’est naturel et terriblement addictif.

Pour ma part, déformation professionnelle oblige, je peine parfois à lâcher prise.

Je chemine toujours vers cette pensée, et me répète souvent de ne pas perdre de vue l’essentiel : Pourquoi avons-nous créé un compte sur le Diabète ? Pour qui ? Qu’est-ce qui est important ? Notre existence et combat, ou le nombre de likes ?

Il y a de la place pour tout le monde

Avec la floraison de toujours plus de comptes, chaque page a pu s’affirmer dans un positionnement différent, permettant aux internautes de choisir « quel type de compte sur le Diabète » ils voulaient suivre. Si cela est une grande richesse, permettant à tout le monde de cohabiter naturellement, ce fut aussi difficile pour les comptes plus anciens, de « partager l’audience ». 

Lorsqu’on donne autant de temps, de cœur et d’énergie dans un projet, il devient forcément très personnel. Et je ne vais pas vous mentir, je me sens souvent dépassée et ait songé de nombreuses fois à abandonner l’aventure. « Pourquoi continuer, qu’est-ce que j’apporte de plus que les autres, ça n’intéresse plus ».

Avec la croissance monstrueuse d’Instagram, qui est devenu notre support de communication favori pour le Diabète, on doit en plus se battre contre l’algorithme, qui voudrait bien qu’on paye de la PUB pour continuer à toucher nos abonnés. Sincèrement, des fois, j’ai le sentiment que c’est la guerre, et je me sens fatiguée.

Puis j’en discute à cœur ouvert avec mes abonnés proches, et ils me rappellent que la cause du Diabète va bien au-delà de nos égos. Même si je ne touche que 10 personnes, je suis utile. Tant que ce que nous partageons fait du bien, même si cela n’a touché qu’une seule personne, c’est déjà énorme.

La vague des pro !

Je voyais déjà ce phénomène sur les comptes DT1 américains : la gestion du Diabète était devenu un business parmi les patients, devenu coachs et accompagnateurs.

Les photos rassurantes ou encourageantes de belles glycémies avec des conseils se sont vite changés en miniature de livres ou de programmes payants pour réguler son Diabète.

Je n’aimais pas ça. Je détestais l’idée que des patients se croient légitimes de faire payer les autres pour une méthode qu’ils avaient sûrement peaufiné en partie grâce à cette même communauté.

Mon orgueil de DT1 mêlé à ma colère de ne pas réussir à réguler mon satané Diabète me faisaient les détester encore plus.

Les associations de rencontres entre DT1

Mais en France, nous avons eu une première étape bien plus sympathique ! Nous avons eu les associations de rencontre entre DT1. Le concept a explosé partout en France, bien que surtout populaire à Paris. La Type 1 Family, la Type 1 Running Team, Sugar Palace, (la seule que j’ai testé et j’ai adoré ahah) ou encore Les Déesses Sucrées,etc.

À titre personnel, cela n’a jamais été ma tasse de thé. Vous l’avez sûrement remarqué, on ne m’y voit jamais. Étant un peu sauvage sur les bords, je n’ai jamais eu envie de me pointer à une « réunion de DT1 anonyme » comme je le dis avec beaucoup de délicatesse.

Mais nul besoin d’expliquer pourquoi ce phénomène est si populaire ! Rencontrer d’autres DT1, c’est la vie ! Et tout le monde ne se satisfait pas du virtuel (Gisèle espèce d’asociale) !

Quelques débats ont tout de même été soulevés avec l’ascension de ces associations, dont le fait que certains n’appréciaient pas trop le côté « Master Class » qui hiérarchisaient parfois les patients, ou encore l’inévitable grincement de dents lorsque les Déesses Sucrées ont choisi de fermer leurs portes aux hommes.

Là encore, c’est intéressant de noter que la diversité est une force pour que chacun, dans nos différences et préférences, y trouve son compte (sans mauvais jeu de mot ahah).

J’aimerais juste revenir sur l’exemple des Déesses sucrées, qui ont beaucoup fait réagir lors de leur création, car ce sentiment d’exclusion n’est pas nouveau.

Être inclusif mais sacrifier la spécificité de son contenu, ou assumer de resserrer sa cible et attirer la critique n’a jamais été un choix facile ou évident.

Dans le cas de la Fédération Française des Diabétiques par exemple, il a été choisi de ne pas différencier les diabétiques et donc mélanger les deux types. D’ailleurs, ce choix a aussi été souvent critiqué…

Mon avis sur le cas des Déesses Sucrées

Pour tout vous dire, c’est une association dans laquelle je ne me reconnais pas. Mais qu’est-ce que cela peut faire ?

C’est une chance et une grande richesse d’avoir suffisamment d’associations et de lieux de rencontres pour DT1 pour se demander ce qu’on préfère, et dans quoi on se reconnait le mieux !

Chacun est libre de créer son univers, et dans ce cas, c’est évident que cette association a voulu privilégier une communauté qui partagent les mêmes problématiques féminines autour du Diabète (pour les mecs perdus : les hormones & cycles, la grossesse, les émotions, etc.)

Et si demain se crée l’association des Dieux Grecs à Moto, j’ai envie de vous dire, pourquoi pas ? Cela doit être super d’avoir un groupe de potes DT1 qui t’aideront à kiffer faire de la moto avec ton Diabète…

Pour moi, il n’y a pas de débat. Si ça vous chagrine autant, créez-en une nouvelle qui vous ressemble, et voilà !

De la responsabilité d’une association

Publier sur les réseaux sociaux sur des sujets tels que le Diabète demande un engagement éthique et moral de non mise en danger d’autrui. Cela passe par la vérification de ses sources, mais aussi le ton et le message qu’on envoie. On n’a pas tous la même vision des choses, mais on peut dire que de manière générale, on fait tout de même du bon boulot ! (Bravo la France)

En revanche, lorsque l’on devient une association, ce n’est plus « du bon boulot » qu’on doit faire, c’est « être irréprochable ».

Mon avis sur les débordements de Diab'Aide

Je m’arrache les yeux régulièrement sur certains de leurs contenus, et je me dis que cela devrait vraiment être CADRÉ.

Il y a des codes de bon sens à respecter, comme comprendre qu’en tant qu’association officielle, (surtout vu l’énergie qu’elles déploient pour se positionner comme référentes sur le Diabète) on ne peut pas se permettre de communiquer comme une simple patiente et se délester de la responsabilité de son contenu. Il faut être conscient de son influence, et des conséquences que cela peut avoir, si on va à l’encontre des préconisations médicales, ou qu’on donne envie aux patients de tester des choses dangereuses.

Compter sur les nouveaux diagnostiqués pour comprendre que : ce qui marche merveilleusement bien chez elles peut être dangereux ou non adapté pour eux, c’est être naïf ou complètement inconscient. C’est le revers d’être influenceuses à notre époque, on a bien compris que beaucoup mettaient leur cerveau et bon sens en veille.

« Tout à coup, tout le monde voulait en vivre »

Puis un beau matin ce n’était plus « vivre heureux avec son Diabète » la tendance, mais bien « vivre de son Diabète ».

Les créateurs de contenus autour du Diabète cherchaient des financements pour rentabiliser leurs longues heures de travail, développer leur projet et même à long terme, pouvoir en vivre.

Monétiser OK, mais faire payer les DT1 ?

Autant, je n’ai jamais eu le moindre problème avec l’arrivée des 30 000 boutiques d’accessoires pour le Diabète. Bon, déjà, dans mon cœur, la place était prise par Le Jardin d’Aubépine.

Mais plus sérieusement, je ne me suis pas sentie mal. En revanche, lorsque tous les comptes autour de moi se sont mis à monétiser leur contenu, j’ai bugué.

L’argent, c’est tabou en France, j’en ai bien conscience. Et sincèrement, il n’y a rien de mal à vouloir vivre de sa passion, évidemment.

Mais lorsque vous donnez gracieusement à la communauté et que subitement, tout le monde autour de vous se professionnalise, on se sent bête. Jaloux peut-être ? C’est une possibilité mais en même temps, c’était surtout un choix. Car du temps où je m’occupais du webzine Le Diabète Enchaîné, j’avais développé un petit Business modèle pour amortir un peu le temps passé dessus. J’aurais pu décider de le décliner pour mon blog, et point très important : il n’impactait pas les diabétiques. Pour moi, c’était hors de question de faire payer la lecture.

Bon, bien entendu, il y a encore cette histoire d’égo qui me rappelle que c’est tout de même triste d’être appréciée de la même manière, voir moins, que ceux qui ont décidé de monétiser leur contenu auprès de la communauté…

(Elle est loin l’époque où partager un post de nos pages Facebook sur un groupe de discussion était pointé du doigt comme un horrible acte de publicité commerciale…)

Mais j’avouerai que cette évolution m’a un peu peinée, car si cela semble logique pour beaucoup, nous avions commencé par donner sans retour à la communauté. La question de l’argent a mis plusieurs années avant de pointer le bout de son nez.

Aujourd’hui, on dirait que cela ne dérange plus que moi…

Puis les coachs sortirent de l’ombre

Aujourd’hui, la communauté est si active et si grande sur les réseaux sociaux, que vous trouverez un coach spécialisé dans le Diabète pour n’importe quel sujet souhaité : alimentation, psychologie, bien-être, sport, absolument TOUT. Jusque là, sincèrement, pourquoi pas… Cela peut être rassurant d’être suivi par quelqu’un qui en plus, comprendra et saura appréhender votre Diabète. C’est aussi plutôt cool de transformer notre connaissance du Diabète et de la Communauté en une force.

Il était tout de même temps qu’on sorte de notre phase « Je mange ce que je veux et bouge si j’en ai envie ». Parce que l’alimentation et le sport, c’est la base d’un corps heureux qui fonctionne bien.

Mais lorsque j’ai vu se créer le premier programme d’accompagnement alternatif pour réguler son Diabète, mon cœur s’est arrêté.

Réguler son Diabète dans le cadre d’un programme alternatif

 Je pense que de toute les étapes et évolutions du Diabète dans les réseaux sociaux, celle-ci est celle qui m’a le plus marquée.

Pour remettre rapidement les choses dans leur contexte, il s’agit d’accompagnements ultra-personnalisés. Cela veut dire qu’ils s’adaptent à votre profil, vos besoins et envies. Cela demande du temps, des compétences et de l’énergie, et c’est évident que personne ne va le faire gratuitement. Ce n’est pas du tout le débat que j’ouvre en écrivant cette partie.

Le sujet que j’aimerais aborder, c’est le cœur de cette activité : Comment avez-vous reçu la nouvelle ? Avez-vous sauté de joie en percevant l’accompagnement 360 que vous n’avez jamais eu avec votre diabétologue ? Ou l’idée de baser son activité alternative sur la gestion du Diabète vous a laissé songeur·se ?

Mon cheminement & avis (longue lecture ahah)

Première réaction, primitive : la colère.

J’ai bien galéré dans la gestion de mon Diabète, c’est donc un sujet qui me touche beaucoup.

Lorsqu’on m’a proposé de bénéficier d’un essai, j’ai poliment refusé. Je suis aujourd’hui très bien régulée, et j’ai déjà commencé (je ne pense pas qu’on termine un jour ahah) à améliorer mon hygiène de vie et travailler sur certaines optimisations.

Les axes de travail sont intéressants, bien sûr, et permettent d’appréhender tous les leviers possibles pour mieux vivre et faciliter la gestion de votre Diabète. Concernant leurs formations, ils sont transparents et droits dans leur bottes (on espère que les futurs seront tout aussi consciencieux).

Je suis en revanche dérangée par la communication si bien rodée et glamour qu’on en oublierait qu’il s’agit d’optimisation et non pas de la première solution à explorer pour réguler son Diabète… Ce n’est pas dit de la sorte, mais c’est ce que je ressens. Principalement parce qu’ils sont très actifs sur les réseaux.

J’ignore si certains l’ont vécu comme moi, du-moins au début… Mais je me suis sentie INSULTÉE. Comme si ce post, qui ne s’adressait même pas à moi, m’avait écrit que toutes mes années de galère auraient pu se résoudre avec « du sommeil et du magnésium » (ouai, j’étais vénère). Je n’ai pas accueilli le concept avec beaucoup de bienveillance, je me suis clairement braquée.

Comme c’était nouveau et que j’étais mal à l’aise, je me suis dit que j’allais simplement attendre les premiers retours. Je pensais qu’ils seraient contactés par des gens découragés et très mal équilibrés, qui auraient plutôt eu besoin de connaitre leurs besoin réels en insuline que d’optimiser leur hygiène de vie.

Mais que nenni ! Ils faisaient un carton. Les avis positifs pleuvaient, et j’ai même senti une belle brise d’espoir sur Instagram… Comme boostés, les DT1 accompagnés se mettaient à fond dedans, et obtenaient des résultats très chouettes. Tout semblait positif.

Leur communauté ne cessait de grandir, et quand j’ai compris que j’allais devoir cohabiter avec ces nouveaux acteurs, j’ai respiré un bon coup et essayé de comprendre pourquoi le sujet me retournait les boyaux.

SPOILER ALERT// À part mon petit égo blessé, décidément triste fil rouge de cet article, j’ai quand même trouvé d’autres raisons.

Le compte était bienveillant, très riche en contenus réguliers et gratuits, sourcés et de qualité, alors QUOI ?

Pourquoi j’étais super mal à l’aise à chaque fois que je voyais un post promotionnel ? Le marketing. L’approche commerciale ne passait pas pour moi. C’est un sujet trop sacré et trop sensible. J’ai tout simplement dû mal à accepter sa monétisation et promotion au sein de notre Communauté.

Enfin, et là je dois bien reconnaître que ce n’est de la faute de personne (pas même celle de mon égo ahah) :

Aujourd’hui, sur Instagram, le Diabète FR c’est : des jeunes femmes magnifiques qui posent avec leur matos et des fleurs, des sportifs résilients, et des astuces alternatives pour réguler son Diabète.

Il n’y a pas de contenu professionnel sur l’IF, la sensibilité à l’insuline, les réglages essentiels de la basale, etc. Et c’est un problème selon moi. (Lancez-vous sur insta les diabétooos ahah)

Leur positionnement et discours est clair vis à vis de notre prise en charge médicale : ils viennent en soutient, en complémentarité. Et il est bien évident que ce n’est pas leur rôle d’insister partout et tout le temps sur ce point. Ils le font quand cela est pertinent, et c’est déjà très bien.

Mais cela m’inquiète pour les nouveaux diagnostiqués, qui iront chercher leurs réponses sur les réseaux, et n’auront pas forcément conscience de l’importance prioritaire de maîtriser les réglages d’insuline avant de se plonger dans toutes les optimisations, que ce soit accompagnés ou non, d’ailleurs.

Enfin bon, un roman scandaleusement long plus tard, me voici apaisée sur le sujet, car en finalité, je n’avais aucune raison rationnelle de m’en retourner l’estomac.

Il faut aussi accepter les évolutions, et dans ce cas, cette activité répond à un réel besoin de la Communauté du Diabète. .

À ce jour, il s’agit de comptes consciencieux, qui aident des patients diabétiques et vous le savez, quand on galère, on ne doit occulter aucune piste…!

…Alors Peace & Love, Gisèle…. <3

Petit mot de la fin

Ouai, j’avais plein de choses à dire ce soir.

J’ai conscience d’avoir soulevé un nombre scandaleux de sujets et de débats, mais j’aimerais vraiment, vraiment beaucoup avoir vos retours ! Par mail, par MP, en commentaires, tout ce que vous voudrez mais j’ai hâte de vous lire !

Étiez-vous là au tout début ? Que pensez-vous de cette multitude de comptes ? Quel type vous intéresse le plus ? Avez-vous assisté à la métamorphose des comptes associatifs, devenus soudainement modernes et dynamiques ?


Que pensez-vous de toutes ces nouvelles associations de rencontre ? Des coachs spécialisés dans le Diabète ? De cette nouvelle solution d’accompagnement alternatif pour réguler son Diabète ? Avez-vous un compte vous aussi ? Êtes-vous plutôt créateur de contenus ou Fédérateur autour du Diabète ?

Et pour finir sur une note d’humour, si vous avez du mal à suivre tous ces changements ou que vous aimez la routine, je vous conseille les excellents comptes glucose.mafia et diabetememe_fr, qui n’ont de cesse de nous émerveiller et qui, toujours fidèles à eux-même, ont gardé le même axe de communication. Et en plus, ils sont gratuits ! (pour le moment…)

Diabète & été

Diabète & été

Diabète & été

LE GUIDE COMPLET !

Du soleil, des hypos et de l’insuline pétillante !

Je vous propose un petit point sur les problématiques liées au Diabète & à l’été ! Du capteur à la pompe qui se décollent, à comment protéger son matériel, en passant par mes coups de cœur des accessoires de l’été… C’est partiiiiii !

Diabète
& été

LE GUIDE COMPLET !

Du soleil, des hypos et de l’insuline pétillante !

Je vous propose un petit point sur les problématiques liées au Diabète & à l’été ! Du capteur à la pompe qui se décollent, à comment protéger son matériel, en passant par mes coups de cœur des accessoires de l’été… C’est partiiiiii !

SOMMAIRE

Ce qu'il faut savoir sur le diabète & l'été

Les températures ont un impact sur nos gly, mais pas que !

SOS capteurs qui se décollent !

Pas de panique, il y a de nombreuses solutions.

Protéger son insuline de la chaleur

Parce que l’insuline qui pétille, ça craint.

Diabète & Été

Comprendre les risques

🌡️ L’insuline craint la chaleur
🎢 La chaleur fait varier la glycémie
🙃 Les capteurs tiennent mal dans l’eau
🏖️ La pompe n’aime pas le sable
💦 Ni l’eau de mer d’ailleurs ❌

S’adapter pour profiter

✅ Garder l’insuline au frais
✅ Apprendre à connaître ses réactions
(Faites-vous des hypos ou des hypers par grandes chaleurs ?)
✅ Protéger son capteur (patchs, brassards ou solutions collantes, etc.)
✅ Protéger sa pompe à la plage
✅ Appliquer le guide des PALM.

 

LE GUIDE DES PALM

(Pompes À La Mer)
Attention à vos pompes à insuline ! Si nos capteurs de glycémie sont étanches, ainsi que nos pompes patch, ce n’est pas forcément le cas de toutes les pompes à tubulure !

Et très important à savoir, c’est écrit en petit sur les notices : le moindre choc peut altérer l’étanchéité de nos pompes à insuline. En sachant qu’elles ne sont même pas toutes neuves quand on les reçoit, autant vous dire qu’il vaut mieux en prendre soin et éviter les risques.

💦 Tu peux enlever ta tubulure pour aller te baigner. Si tu es doué.e, l’hyper causée par l’arrêt de l’insuline s’annulera avec ton effort physique.
💦 Tu peux aussi t’offrir une pochette semi-étanche pour pompe à insuline et faire la baleine échouée en toute impunité (lien ici).
💦 Pour les piscines, vérifie si ton modèle de pompe est étanche !

Ci-dessus, un exemple parfait de ce qu’il ne faut surtout pas faire avec sa pompe à insuline ahahah

Un peu de blabla !

Nos réactions, besoins et donc réglages peuvent varier d’une saison à une autre. La chaleur notamment a tendance à provoquer des hypoglycémies chez les patients diabétiques, même si ce n’est pas une généralité pour tout le monde.

Au-delà de l’aspect pratique, comme protéger son matériel et garder son insuline au frais, il faut aussi garder en tête que votre rythme de vacances va forcément chambouler votre équilibre glycémique. Il faudra alors adapter vos doses d’insuline en conséquent, pour profiter pleinement de vos activités !

Mon capteur se décolle !!

Chaleur, transpiration & baignade

Votre capteur de glycémie aura beau s’accrocher de toutes ses petites forces, avec ce cocktail, il y a très peu de chance qu’il en ressorte victorieux… Et il n’y a rien de plus ÉNERVANT que de perdre son capteur aussi « bêtement »…

Je vous déconseille de l’insulter, de le scotcher, ou de renoncer à le porter si c’est votre seule raison : il existe de nombreuses solutions beaucoup plus efficaces.

Les solutions / lingettes adhésives

Les solutions de type Cavillon Spray, ou les lingettes telles que Skin Tac ou Skin Prep fonctionnent du tonnerre. On les trouve en pharmacie, et certains prestataires de santé les offrent. Il vous suffit d’en mettre sur votre peau avant la mise en place de votre capteur ou cathéter.

Les patches pour capteurs & pompes patchs

Ils sont pratiques, ils dont doux, et peuvent apporter une touche de gaiété à votre vie ! Vous en trouverez partout sur internet, mais gare à la qualité (et à la composition si vous ne savez pas trop d’où ça vient, chers utilisateurs d’Amazon ou pire, d’Ali Express) !

Il s’agit de mon expérience personnelle, mais je n’utilise plus les patchs « en fibres » qui s’effilochent et mettent du temps à sécher. Aujourd’hui, je vous propose deux superbes marques, françaises, qui plus est :

Capteur Protect et pour les amateurs de couleurs : Diab’s Follow.

Brassards & bandeaux

Vous êtes nombreux à apprécier les brassards et bandeaux pour protéger vos capteurs. Ils aident aussi à les maintenir, que ce soit au quotidien, pour se baigner ou même faire du sport.

J’aime beaucoup la qualité des produits Kaio Dia. Tellement qu’à force d’en faire la promotion, on m’a offert un code, que je vous livre ici : LABELLE15

Et j’ai découvert il y a peu que Diab’s Follow en proposait aussi, avec une originalité : la partie en silicone est TRÈS souple. Plutôt cool !

N’hésitez pas à faire des combos au besoin ! Personnellement, j’utilise du Skin Tac quotidiennement à la belle saison, et je mets également des patchs pour le sport et les jours dans les Calanques. Je mets même du Skin Tac entre l’adhésif original de mon capteur et le patch, pour optimiser au max l’adhérence. Autant vous dire que ça marche.

Protéger son insuline.

Mieux vaut prévenir que guérir.

C’est scientifiquement prouvé, l’insuline craint les températures au-dessus de 25°C. On trouve parfois sur les réseaux des personnes qui vous assurent qu’elles n’ont jamais eu aucun problème. Gardez à l’esprit qu’il y a eu des études sur le sujet, et que jouer avec son insuline, C’EST IDIOT. L’insuline coûte cher, et si nous avons la chance d’en bénéficier à moindre frais grâce à notre système de santé français, ce n’est pas une raison pour la gaspiller.

 

En revanche, il est à noter que de récentes études ont démontré que l’insuline (uns fois ouverte) craint davantage les VARIATIONS de température que la chaleur elle-même. C’est donc en réalité « une fausse bonne idée » de sortir et remettre son insuline au frigo tout l’été. Le mieux étant d’avoir un moyen de garder son insuline ouverte entre 18 et 25°C !

 

Les pochettes réfrigérantes 48h

Lorsque j’étais enfant, garder l’insuline au frais était une véritable organisation logistique car nous utilisions des glacières ou pochettes avec pains réfrigérants. DÉTENDEZ-VOUS, on a évolué !

Aujourd’hui, il est super facile de garder son insuline au frais grâce à de fines pochettes et étuis qui comportent des sortes de cristaux qui, une fois mouillés, vous permettent de garder vos insulines jusqu’à 48h !

Il existe aussi une multitude de boîtes réfrigérantes plus ou moins grandes sur Amazon, mais la plupart du temps, les pochettes suffisent.

Je vous donne deux références : FRIO & Kaio Dia.
(Code PROMO Kaio Dia : LABELLE15)

LA pochette 5 jours à 18-25°C

Oui, oui, vous avez bien lu, il existe une pochette qui sait parfaitement garder vos insulines entre 18 et 25°C pendant 5 jours entiers !

Il s’agit de la marque MedActiv, un leader global dans le transport et la conservation de l’insuline. Ils travaillent avec de nombreux laboratoires pharmaceutiques dans le monde entier, mais ont aussi une boutique en ligne !

Vous trouverez ici mon article traitant de ma longue quête personnelle avant d’enfin trouver cette solution IDÉALE pour l’été !

MEDACTIV
(Code PROMO : YUCA 15 : valable jusqu’en décembre 2023)

Le petit mot de la fin

Vous n’avez pas à avoir honte

Vos capteurs et pompes à insuline sont vos alliés. Ce sont grâce à eux que vous êtes en vie, et dans le contexte, que pouvez profitez tranquillement de vos vacances d’été !

Alors soyez fier·es de les porter. Ils sont aussi la preuve que vous êtes des guerrier·es !

Et pour ceux qui oseraient vous faire des remarques désobligeantes, et bien qu’ils s’étouffent avec des Gluc Hypo. Ils ne méritent que ça.

Sur ces belles paroles, je vous embrasse, et j’espère que vous passerez un été libre de tout souci concernant le regard des autres sur votre traitement !