Diabète & Réseaux sociaux

Diabète & Réseaux sociaux

Diabète & réseaux

Retour sur les prémices

Autant de comptes que de Diabétiques !

Aujourd’hui, nous sommes noyés dans le contenu diabétique des réseaux sociaux. Il y a tellement de comptes différents qui parlent du Diabète : des jeunes, des moins jeunes, des sportifs, des artistes, des parents, des activistes, des boutiques, des laboratoires, des coachs, des professionnels de santé…

Bref, c’est un océan, avec ses avantages et inconvénients. C’est un sujet passionnant et étant là depuis 2016, j’ai pensé intéressant de vous partager ma vision des choses !

Retour sur 7 ans de réseaux sociaux, lorsqu’en 2016, on ne trouvait quasiment rien sur le Diabète… et que tout était moche.

Diabète & Réseaux

Retour sur les prémices

Autant de comptes que de Diabétiques !

Aujourd’hui, nous sommes noyés dans le contenu diabétique des réseaux sociaux. Il y a tellement de comptes différents qui parlent du Diabète : des jeunes, des moins jeunes, des sportifs, des artistes, des parents, des activistes, des boutiques, des laboratoires, des coachs, des professionnels de santé…

Bref, c’est un océan, avec ses avantages et inconvénients. C’est un sujet passionnant et étant là depuis 2016, j’ai pensé intéressant de vous partager ma vision des choses !

Retour sur 7 ans de réseaux sociaux, lorsqu’en 2016, on ne trouvait quasi rien sur le Diabète…

SOMMAIRE

Rendre le Diabète plus beau

Informer, sensibiliser et briser les idées reçues sur le Diabète

Le début de la concurrence

Lentement mais sûrement, on s’est laissé avoir

la professionnalisation

Tout à coup, tout le monde devenait une assoc ou voulait en vivre

Rendre le Diabète plus beau

Je l’écris souvent, lorsque j’ai crée La Belle & le Diabète, il n’y avait quasiment rien sur les réseaux sociaux en France. Nous n’étions tout simplement pas représentés.

Dans l’ordre, parmi les grands comptes français Facebook que l’on connait, la FFD s’est lancée en 2010, l’AJD en 2014 et Diab’Aide, qui n’était pas encore une association, en 2014, deux ans avant moi.

J’ai personnellement commis l’erreur de tarder à me mettre sur Instagram, tandis que Coco & Podie, THE compte que j’adore, s’y est mis dès 2017. S’en est alors suivi l’armée de comptes que nous connaissons aujourd’hui, et qui ne cesse de s’agrandir !

On veut du glamour !

À l’époque, j’avais 24 ans, j’étais rebelle, mal équilibrée, et je détestais les autres diabétiques. Je ne me retrouvais pas en eux, et je fulminais de me confronter à autant de préjugés et de bêtises concernant ma maladie. Enfin, étant graphiste, je saignais des yeux et du cœur.

Tout ce qui touchait au Diabète était moche : les brochures, les images, les quelques comptes officiels sur Facebook… À l’époque, les associations postaient des visuels vieillots et peu attractifs… 

J’avais furieusement envie de débarquer et casser les codes, en amenant un souffle nouveau avec du graphisme moderne et de l’humour.  Je sais que c’était aussi un souhait pour Coralie, de Coco & Podie, et grâce à elle, le pari fut tenu !

Et puis aujourd’hui, il y a Canva ! ahah Plus sérieusement, il est incontestable que le graphisme est devenu bien plus accessible.

Le Diabète sur Instagram est devenu si beau que c’est même l’inverse qui se produit, puisqu’il nous est parfois reproché d’édulcorer la réalité… Mais ceci est un autre débat, car selon moi :  La beauté se trouve dans le soin et le regard que l’on veut bien porter sur ce qui nous entoure (à méditer ahah).

Et puis c’est évident, sensibiliser et informer c’est bien, mais joliment et en couleurs, c’est encore mieux !

Une soif de partage

Rapidement, comme beaucoup de créateurs de contenus autour du Diabète, je me suis rendue compte qu’il avait une véritable soif de partage. Une certaine solitude en tant que DT1, qui se traduisait par un énorme enthousiasme lorsque je postais quelque chose qui faisait écho à ce que les autres vivaient. On a ri ensemble, questionner des choses, espérer de nouveaux traitements, partager nos astuces… J’ai fait des rencontres incroyables. Une communauté hors du commun s’était formée autour des créateurs de contenus.

Il y avait un énorme besoin de la part des patients diabétiques. Nous nous sentions seuls, incompris, et ne pouvions pas forcément échanger autour de nos peurs et problématiques avec nos proches.

C’est aussi à ce moment là qu’ont explosés les groupes d’entraide sur Facebook (vous savez, avant que cela ne devienne un vivier de psychopathes intolérants et agressifs). J’en profite d’ailleurs pour rappeler l’engagement et l’impact de ces groupes dans la vie des patients.

Parmi ces administrateurs discrets, certains semblent désintéressés par la popularité, tandis que d’autres ont développé une amertume, laissés dans l’ombre par le modèle économique de Facebook, qui a toujours davantage mis en avant les pages.

Bref.

Ensemble, nous sommes plus forts, et les réseaux sociaux ont su devenir le canal qui nous a rassemblé et aidé à nous en sortir, que ce soit physiquement, psychologiquement ou glycémiquement parlant. J’ai appris l’essentiel de la gestion de mon Diabète aux contacts des autres patients.

D’ailleurs, sommes-nous seulement des créateurs de contenus ? Dans la sphère du Diabète, il y a cette dimension de partage, de soutien, d’écoute et d’entraide qui n’existe ni dans le terme « créateur de contenu », ni dans l’horrible et innaproprié terme « influenceur ».

Nous en avions parlé avec Coco & Podie, Diabetopole et 1derfultype, on aime le terme de Fédérateur autour du Diabète.

On influence rien du tout nous, on fédère, et c’est bien au-delà de la création de contenus.

Le début de la concurrence

La course aux likes & à l’originalité

Le souci des réseaux sociaux, c’est qu’ils sont designés pour que vous vous compariez aux autres. Rapidement, malgré la bienveillance et l’affection que nous éprouvions entre créateurs de contenus, nous nous sommes mis à nous sentir en concurrence.

Cela commence par une veille, on regarde régulièrement ce que font les autres, mais plus avec autant d’innocence qu’au début. Puis on veut être le·la premier·e à publier l’information, on se met à comparer nos nombres de likes, et on ressent une pression pour publier des choses toujours plus originales.

Lentement mais sûrement, j’ai remarqué que les actes différaient des belles paroles, et que beaucoup « se la jouaient solo ».

Lorsque les laboratoires se sont mis à inviter les « blogueurs » les plus influents sur des congrès tels que l’EASD, l’ATTD, ou sur leurs évènements privés, il y a eu deux types de personnes : celles qui partageaient l’info, et celles qui se gardaient bien d’ébruiter l’opportunité car les places étaient restreintes.

La compétition tout aussi malsaine que ridicule s’est alors renforcée, pour finalement s’estomper en 2018, lorsque les laboratoires ont cessé de nous inviter si ouvertement.

Redéfinition du budget ? Peur de la législation interdisant les patients d’être au contact des laboratoires, jusqu’alors contournée par la mention de « blogueurs » ? Sûrement un peu des deux.

J’ai presque envie de dire, TANT MIEUX finalement, car cela nous a poussé à ne plus compter sur les laboratoires, et chercher des solutions bien plus éthiques et intéressantes, comme s’engager auprès du programme DEDOC VOICES.

Ne pas perdre de vue l’essentiel

Lorsque l’on anime un compte ou une page sur les réseaux sociaux, on devient vite sérieux dans sa gestion et nos objectifs de croissance, comme si vous étions professionnels, ce qui dénote avec la réalité, puisqu’au tout début en tout cas, aucun compte n’était associatif ou rémunéré.

Cela peut donc paraitre étrange de toujours vouloir mener la danse, rester dans le coup, augmenter sa communauté et ses likes… Et pourtant… C’est naturel et terriblement addictif.

Pour ma part, déformation professionnelle oblige, je peine parfois à lâcher prise.

Je chemine toujours vers cette pensée, et me répète souvent de ne pas perdre de vue l’essentiel : Pourquoi avons-nous créé un compte sur le Diabète ? Pour qui ? Qu’est-ce qui est important ? Notre existence et combat, ou le nombre de likes ?

Il y a de la place pour tout le monde

Avec la floraison de toujours plus de comptes, chaque page a pu s’affirmer dans un positionnement différent, permettant aux internautes de choisir « quel type de compte sur le Diabète » ils voulaient suivre. Si cela est une grande richesse, permettant à tout le monde de cohabiter naturellement, ce fut aussi difficile pour les comptes plus anciens, de « partager l’audience ». 

Lorsqu’on donne autant de temps, de cœur et d’énergie dans un projet, il devient forcément très personnel. Et je ne vais pas vous mentir, je me sens souvent dépassée et ait songé de nombreuses fois à abandonner l’aventure. « Pourquoi continuer, qu’est-ce que j’apporte de plus que les autres, ça n’intéresse plus ».

Avec la croissance monstrueuse d’Instagram, qui est devenu notre support de communication favori pour le Diabète, on doit en plus se battre contre l’algorithme, qui voudrait bien qu’on paye de la PUB pour continuer à toucher nos abonnés. Sincèrement, des fois, j’ai le sentiment que c’est la guerre, et je me sens fatiguée.

Puis j’en discute à cœur ouvert avec mes abonnés proches, et ils me rappellent que la cause du Diabète va bien au-delà de nos égos. Même si je ne touche que 10 personnes, je suis utile. Tant que ce que nous partageons fait du bien, même si cela n’a touché qu’une seule personne, c’est déjà énorme.

La vague des pro !

Je voyais déjà ce phénomène sur les comptes DT1 américains : la gestion du Diabète était devenu un business parmi les patients, devenu coachs et accompagnateurs.

Les photos rassurantes ou encourageantes de belles glycémies avec des conseils se sont vite changés en miniature de livres ou de programmes payants pour réguler son Diabète.

Je n’aimais pas ça. Je détestais l’idée que des patients se croient légitimes de faire payer les autres pour une méthode qu’ils avaient sûrement peaufiné en partie grâce à cette même communauté.

Mon orgueil de DT1 mêlé à ma colère de ne pas réussir à réguler mon satané Diabète me faisaient les détester encore plus.

Les associations de rencontres entre DT1

Mais en France, nous avons eu une première étape bien plus sympathique ! Nous avons eu les associations de rencontre entre DT1. Le concept a explosé partout en France, bien que surtout populaire à Paris. La Type 1 Family, la Type 1 Running Team, Sugar Palace, (la seule que j’ai testé et j’ai adoré ahah) ou encore Les Déesses Sucrées,etc.

À titre personnel, cela n’a jamais été ma tasse de thé. Vous l’avez sûrement remarqué, on ne m’y voit jamais. Étant un peu sauvage sur les bords, je n’ai jamais eu envie de me pointer à une « réunion de DT1 anonyme » comme je le dis avec beaucoup de délicatesse.

Mais nul besoin d’expliquer pourquoi ce phénomène est si populaire ! Rencontrer d’autres DT1, c’est la vie ! Et tout le monde ne se satisfait pas du virtuel (Gisèle espèce d’asociale) !

Quelques débats ont tout de même été soulevés avec l’ascension de ces associations, dont le fait que certains n’appréciaient pas trop le côté « Master Class » qui hiérarchisaient parfois les patients, ou encore l’inévitable grincement de dents lorsque les Déesses Sucrées ont choisi de fermer leurs portes aux hommes.

Là encore, c’est intéressant de noter que la diversité est une force pour que chacun, dans nos différences et préférences, y trouve son compte (sans mauvais jeu de mot ahah).

J’aimerais juste revenir sur l’exemple des Déesses sucrées, qui ont beaucoup fait réagir lors de leur création, car ce sentiment d’exclusion n’est pas nouveau.

Être inclusif mais sacrifier la spécificité de son contenu, ou assumer de resserrer sa cible et attirer la critique n’a jamais été un choix facile ou évident.

Dans le cas de la Fédération Française des Diabétiques par exemple, il a été choisi de ne pas différencier les diabétiques et donc mélanger les deux types. D’ailleurs, ce choix a aussi été souvent critiqué…

Mon avis sur le cas des Déesses Sucrées

Pour tout vous dire, c’est une association dans laquelle je ne me reconnais pas. Mais qu’est-ce que cela peut faire ?

C’est une chance et une grande richesse d’avoir suffisamment d’associations et de lieux de rencontres pour DT1 pour se demander ce qu’on préfère, et dans quoi on se reconnait le mieux !

Chacun est libre de créer son univers, et dans ce cas, c’est évident que cette association a voulu privilégier une communauté qui partagent les mêmes problématiques féminines autour du Diabète (pour les mecs perdus : les hormones & cycles, la grossesse, les émotions, etc.)

Et si demain se crée l’association des Dieux Grecs à Moto, j’ai envie de vous dire, pourquoi pas ? Cela doit être super d’avoir un groupe de potes DT1 qui t’aideront à kiffer faire de la moto avec ton Diabète…

Pour moi, il n’y a pas de débat. Si ça vous chagrine autant, créez-en une nouvelle qui vous ressemble, et voilà !

De la responsabilité d’une association

Publier sur les réseaux sociaux sur des sujets tels que le Diabète demande un engagement éthique et moral de non mise en danger d’autrui. Cela passe par la vérification de ses sources, mais aussi le ton et le message qu’on envoie. On n’a pas tous la même vision des choses, mais on peut dire que de manière générale, on fait tout de même du bon boulot ! (Bravo la France)

En revanche, lorsque l’on devient une association, ce n’est plus « du bon boulot » qu’on doit faire, c’est « être irréprochable ».

Mon avis sur les débordements de Diab'Aide

Je m’arrache les yeux régulièrement sur certains de leurs contenus, et je me dis que cela devrait vraiment être CADRÉ.

Il y a des codes de bon sens à respecter, comme comprendre qu’en tant qu’association officielle, (surtout vu l’énergie qu’elles déploient pour se positionner comme référentes sur le Diabète) on ne peut pas se permettre de communiquer comme une simple patiente et se délester de la responsabilité de son contenu. Il faut être conscient de son influence, et des conséquences que cela peut avoir, si on va à l’encontre des préconisations médicales, ou qu’on donne envie aux patients de tester des choses dangereuses.

Compter sur les nouveaux diagnostiqués pour comprendre que : ce qui marche merveilleusement bien chez elles peut être dangereux ou non adapté pour eux, c’est être naïf ou complètement inconscient. C’est le revers d’être influenceuses à notre époque, on a bien compris que beaucoup mettaient leur cerveau et bon sens en veille.

« Tout à coup, tout le monde voulait en vivre »

Puis un beau matin ce n’était plus « vivre heureux avec son Diabète » la tendance, mais bien « vivre de son Diabète ».

Les créateurs de contenus autour du Diabète cherchaient des financements pour rentabiliser leurs longues heures de travail, développer leur projet et même à long terme, pouvoir en vivre.

Monétiser OK, mais faire payer les DT1 ?

Autant, je n’ai jamais eu le moindre problème avec l’arrivée des 30 000 boutiques d’accessoires pour le Diabète. Bon, déjà, dans mon cœur, la place était prise par Le Jardin d’Aubépine.

Mais plus sérieusement, je ne me suis pas sentie mal. En revanche, lorsque tous les comptes autour de moi se sont mis à monétiser leur contenu, j’ai bugué.

L’argent, c’est tabou en France, j’en ai bien conscience. Et sincèrement, il n’y a rien de mal à vouloir vivre de sa passion, évidemment.

Mais lorsque vous donnez gracieusement à la communauté et que subitement, tout le monde autour de vous se professionnalise, on se sent bête. Jaloux peut-être ? C’est une possibilité mais en même temps, c’était surtout un choix. Car du temps où je m’occupais du webzine Le Diabète Enchaîné, j’avais développé un petit Business modèle pour amortir un peu le temps passé dessus. J’aurais pu décider de le décliner pour mon blog, et point très important : il n’impactait pas les diabétiques. Pour moi, c’était hors de question de faire payer la lecture.

Bon, bien entendu, il y a encore cette histoire d’égo qui me rappelle que c’est tout de même triste d’être appréciée de la même manière, voir moins, que ceux qui ont décidé de monétiser leur contenu auprès de la communauté…

(Elle est loin l’époque où partager un post de nos pages Facebook sur un groupe de discussion était pointé du doigt comme un horrible acte de publicité commerciale…)

Mais j’avouerai que cette évolution m’a un peu peinée, car si cela semble logique pour beaucoup, nous avions commencé par donner sans retour à la communauté. La question de l’argent a mis plusieurs années avant de pointer le bout de son nez.

Aujourd’hui, on dirait que cela ne dérange plus que moi…

Puis les coachs sortirent de l’ombre

Aujourd’hui, la communauté est si active et si grande sur les réseaux sociaux, que vous trouverez un coach spécialisé dans le Diabète pour n’importe quel sujet souhaité : alimentation, psychologie, bien-être, sport, absolument TOUT. Jusque là, sincèrement, pourquoi pas… Cela peut être rassurant d’être suivi par quelqu’un qui en plus, comprendra et saura appréhender votre Diabète. C’est aussi plutôt cool de transformer notre connaissance du Diabète et de la Communauté en une force.

Il était tout de même temps qu’on sorte de notre phase « Je mange ce que je veux et bouge si j’en ai envie ». Parce que l’alimentation et le sport, c’est la base d’un corps heureux qui fonctionne bien.

Mais lorsque j’ai vu se créer le premier programme d’accompagnement alternatif pour réguler son Diabète, mon cœur s’est arrêté.

Réguler son Diabète dans le cadre d’un programme alternatif

 Je pense que de toute les étapes et évolutions du Diabète dans les réseaux sociaux, celle-ci est celle qui m’a le plus marquée.

Pour remettre rapidement les choses dans leur contexte, il s’agit d’accompagnements ultra-personnalisés. Cela veut dire qu’ils s’adaptent à votre profil, vos besoins et envies. Cela demande du temps, des compétences et de l’énergie, et c’est évident que personne ne va le faire gratuitement. Ce n’est pas du tout le débat que j’ouvre en écrivant cette partie.

Le sujet que j’aimerais aborder, c’est le cœur de cette activité : Comment avez-vous reçu la nouvelle ? Avez-vous sauté de joie en percevant l’accompagnement 360 que vous n’avez jamais eu avec votre diabétologue ? Ou l’idée de baser son activité alternative sur la gestion du Diabète vous a laissé songeur·se ?

Mon cheminement & avis (longue lecture ahah)

Première réaction, primitive : la colère.

J’ai bien galéré dans la gestion de mon Diabète, c’est donc un sujet qui me touche beaucoup.

Lorsqu’on m’a proposé de bénéficier d’un essai, j’ai poliment refusé. Je suis aujourd’hui très bien régulée, et j’ai déjà commencé (je ne pense pas qu’on termine un jour ahah) à améliorer mon hygiène de vie et travailler sur certaines optimisations.

Les axes de travail sont intéressants, bien sûr, et permettent d’appréhender tous les leviers possibles pour mieux vivre et faciliter la gestion de votre Diabète. Concernant leurs formations, ils sont transparents et droits dans leur bottes (on espère que les futurs seront tout aussi consciencieux).

Je suis en revanche dérangée par la communication si bien rodée et glamour qu’on en oublierait qu’il s’agit d’optimisation et non pas de la première solution à explorer pour réguler son Diabète… Ce n’est pas dit de la sorte, mais c’est ce que je ressens. Principalement parce qu’ils sont très actifs sur les réseaux.

J’ignore si certains l’ont vécu comme moi, du-moins au début… Mais je me suis sentie INSULTÉE. Comme si ce post, qui ne s’adressait même pas à moi, m’avait écrit que toutes mes années de galère auraient pu se résoudre avec « du sommeil et du magnésium » (ouai, j’étais vénère). Je n’ai pas accueilli le concept avec beaucoup de bienveillance, je me suis clairement braquée.

Comme c’était nouveau et que j’étais mal à l’aise, je me suis dit que j’allais simplement attendre les premiers retours. Je pensais qu’ils seraient contactés par des gens découragés et très mal équilibrés, qui auraient plutôt eu besoin de connaitre leurs besoin réels en insuline que d’optimiser leur hygiène de vie.

Mais que nenni ! Ils faisaient un carton. Les avis positifs pleuvaient, et j’ai même senti une belle brise d’espoir sur Instagram… Comme boostés, les DT1 accompagnés se mettaient à fond dedans, et obtenaient des résultats très chouettes. Tout semblait positif.

Leur communauté ne cessait de grandir, et quand j’ai compris que j’allais devoir cohabiter avec ces nouveaux acteurs, j’ai respiré un bon coup et essayé de comprendre pourquoi le sujet me retournait les boyaux.

SPOILER ALERT// À part mon petit égo blessé, décidément triste fil rouge de cet article, j’ai quand même trouvé d’autres raisons.

Le compte était bienveillant, très riche en contenus réguliers et gratuits, sourcés et de qualité, alors QUOI ?

Pourquoi j’étais super mal à l’aise à chaque fois que je voyais un post promotionnel ? Le marketing. L’approche commerciale ne passait pas pour moi. C’est un sujet trop sacré et trop sensible. J’ai tout simplement dû mal à accepter sa monétisation et promotion au sein de notre Communauté.

Enfin, et là je dois bien reconnaître que ce n’est de la faute de personne (pas même celle de mon égo ahah) :

Aujourd’hui, sur Instagram, le Diabète FR c’est : des jeunes femmes magnifiques qui posent avec leur matos et des fleurs, des sportifs résilients, et des astuces alternatives pour réguler son Diabète.

Il n’y a pas de contenu professionnel sur l’IF, la sensibilité à l’insuline, les réglages essentiels de la basale, etc. Et c’est un problème selon moi. (Lancez-vous sur insta les diabétooos ahah)

Leur positionnement et discours est clair vis à vis de notre prise en charge médicale : ils viennent en soutient, en complémentarité. Et il est bien évident que ce n’est pas leur rôle d’insister partout et tout le temps sur ce point. Ils le font quand cela est pertinent, et c’est déjà très bien.

Mais cela m’inquiète pour les nouveaux diagnostiqués, qui iront chercher leurs réponses sur les réseaux, et n’auront pas forcément conscience de l’importance prioritaire de maîtriser les réglages d’insuline avant de se plonger dans toutes les optimisations, que ce soit accompagnés ou non, d’ailleurs.

Enfin bon, un roman scandaleusement long plus tard, me voici apaisée sur le sujet, car en finalité, je n’avais aucune raison rationnelle de m’en retourner l’estomac.

Il faut aussi accepter les évolutions, et dans ce cas, cette activité répond à un réel besoin de la Communauté du Diabète. .

À ce jour, il s’agit de comptes consciencieux, qui aident des patients diabétiques et vous le savez, quand on galère, on ne doit occulter aucune piste…!

…Alors Peace & Love, Gisèle…. <3

Petit mot de la fin

Ouai, j’avais plein de choses à dire ce soir.

J’ai conscience d’avoir soulevé un nombre scandaleux de sujets et de débats, mais j’aimerais vraiment, vraiment beaucoup avoir vos retours ! Par mail, par MP, en commentaires, tout ce que vous voudrez mais j’ai hâte de vous lire !

Étiez-vous là au tout début ? Que pensez-vous de cette multitude de comptes ? Quel type vous intéresse le plus ? Avez-vous assisté à la métamorphose des comptes associatifs, devenus soudainement modernes et dynamiques ?


Que pensez-vous de toutes ces nouvelles associations de rencontre ? Des coachs spécialisés dans le Diabète ? De cette nouvelle solution d’accompagnement alternatif pour réguler son Diabète ? Avez-vous un compte vous aussi ? Êtes-vous plutôt créateur de contenus ou Fédérateur autour du Diabète ?

Et pour finir sur une note d’humour, si vous avez du mal à suivre tous ces changements ou que vous aimez la routine, je vous conseille les excellents comptes glucose.mafia et diabetememe_fr, qui n’ont de cesse de nous émerveiller et qui, toujours fidèles à eux-même, ont gardé le même axe de communication. Et en plus, ils sont gratuits ! (pour le moment…)

Diabète & été

Diabète & été

Diabète & été

LE GUIDE COMPLET !

Du soleil, des hypos et de l’insuline pétillante !

Je vous propose un petit point sur les problématiques liées au Diabète & à l’été ! Du capteur à la pompe qui se décollent, à comment protéger son matériel, en passant par mes coups de cœur des accessoires de l’été… C’est partiiiiii !

Diabète
& été

LE GUIDE COMPLET !

Du soleil, des hypos et de l’insuline pétillante !

Je vous propose un petit point sur les problématiques liées au Diabète & à l’été ! Du capteur à la pompe qui se décollent, à comment protéger son matériel, en passant par mes coups de cœur des accessoires de l’été… C’est partiiiiii !

SOMMAIRE

Ce qu'il faut savoir sur le diabète & l'été

Les températures ont un impact sur nos gly, mais pas que !

SOS capteurs qui se décollent !

Pas de panique, il y a de nombreuses solutions.

Protéger son insuline de la chaleur

Parce que l’insuline qui pétille, ça craint.

Diabète & Été

Comprendre les risques

🌡️ L’insuline craint la chaleur
🎢 La chaleur fait varier la glycémie
🙃 Les capteurs tiennent mal dans l’eau
🏖️ La pompe n’aime pas le sable
💦 Ni l’eau de mer d’ailleurs ❌

S’adapter pour profiter

✅ Garder l’insuline au frais
✅ Apprendre à connaître ses réactions
(Faites-vous des hypos ou des hypers par grandes chaleurs ?)
✅ Protéger son capteur (patchs, brassards ou solutions collantes, etc.)
✅ Protéger sa pompe à la plage
✅ Appliquer le guide des PALM.

 

LE GUIDE DES PALM

(Pompes À La Mer)
Attention à vos pompes à insuline ! Si nos capteurs de glycémie sont étanches, ainsi que nos pompes patch, ce n’est pas forcément le cas de toutes les pompes à tubulure !

Et très important à savoir, c’est écrit en petit sur les notices : le moindre choc peut altérer l’étanchéité de nos pompes à insuline. En sachant qu’elles ne sont même pas toutes neuves quand on les reçoit, autant vous dire qu’il vaut mieux en prendre soin et éviter les risques.

💦 Tu peux enlever ta tubulure pour aller te baigner. Si tu es doué.e, l’hyper causée par l’arrêt de l’insuline s’annulera avec ton effort physique.
💦 Tu peux aussi t’offrir une pochette semi-étanche pour pompe à insuline et faire la baleine échouée en toute impunité (lien ici).
💦 Pour les piscines, vérifie si ton modèle de pompe est étanche !

Ci-dessus, un exemple parfait de ce qu’il ne faut surtout pas faire avec sa pompe à insuline ahahah

Un peu de blabla !

Nos réactions, besoins et donc réglages peuvent varier d’une saison à une autre. La chaleur notamment a tendance à provoquer des hypoglycémies chez les patients diabétiques, même si ce n’est pas une généralité pour tout le monde.

Au-delà de l’aspect pratique, comme protéger son matériel et garder son insuline au frais, il faut aussi garder en tête que votre rythme de vacances va forcément chambouler votre équilibre glycémique. Il faudra alors adapter vos doses d’insuline en conséquent, pour profiter pleinement de vos activités !

Mon capteur se décolle !!

Chaleur, transpiration & baignade

Votre capteur de glycémie aura beau s’accrocher de toutes ses petites forces, avec ce cocktail, il y a très peu de chance qu’il en ressorte victorieux… Et il n’y a rien de plus ÉNERVANT que de perdre son capteur aussi « bêtement »…

Je vous déconseille de l’insulter, de le scotcher, ou de renoncer à le porter si c’est votre seule raison : il existe de nombreuses solutions beaucoup plus efficaces.

Les solutions / lingettes adhésives

Les solutions de type Cavillon Spray, ou les lingettes telles que Skin Tac ou Skin Prep fonctionnent du tonnerre. On les trouve en pharmacie, et certains prestataires de santé les offrent. Il vous suffit d’en mettre sur votre peau avant la mise en place de votre capteur ou cathéter.

Les patches pour capteurs & pompes patchs

Ils sont pratiques, ils dont doux, et peuvent apporter une touche de gaiété à votre vie ! Vous en trouverez partout sur internet, mais gare à la qualité (et à la composition si vous ne savez pas trop d’où ça vient, chers utilisateurs d’Amazon ou pire, d’Ali Express) !

Il s’agit de mon expérience personnelle, mais je n’utilise plus les patchs « en fibres » qui s’effilochent et mettent du temps à sécher. Aujourd’hui, je vous propose deux superbes marques, françaises, qui plus est :

Capteur Protect et pour les amateurs de couleurs : Diab’s Follow.

Brassards & bandeaux

Vous êtes nombreux à apprécier les brassards et bandeaux pour protéger vos capteurs. Ils aident aussi à les maintenir, que ce soit au quotidien, pour se baigner ou même faire du sport.

J’aime beaucoup la qualité des produits Kaio Dia. Tellement qu’à force d’en faire la promotion, on m’a offert un code, que je vous livre ici : LABELLE15

Et j’ai découvert il y a peu que Diab’s Follow en proposait aussi, avec une originalité : la partie en silicone est TRÈS souple. Plutôt cool !

N’hésitez pas à faire des combos au besoin ! Personnellement, j’utilise du Skin Tac quotidiennement à la belle saison, et je mets également des patchs pour le sport et les jours dans les Calanques. Je mets même du Skin Tac entre l’adhésif original de mon capteur et le patch, pour optimiser au max l’adhérence. Autant vous dire que ça marche.

Protéger son insuline.

Mieux vaut prévenir que guérir.

C’est scientifiquement prouvé, l’insuline craint les températures au-dessus de 25°C. On trouve parfois sur les réseaux des personnes qui vous assurent qu’elles n’ont jamais eu aucun problème. Gardez à l’esprit qu’il y a eu des études sur le sujet, et que jouer avec son insuline, C’EST IDIOT. L’insuline coûte cher, et si nous avons la chance d’en bénéficier à moindre frais grâce à notre système de santé français, ce n’est pas une raison pour la gaspiller.

 

En revanche, il est à noter que de récentes études ont démontré que l’insuline (uns fois ouverte) craint davantage les VARIATIONS de température que la chaleur elle-même. C’est donc en réalité « une fausse bonne idée » de sortir et remettre son insuline au frigo tout l’été. Le mieux étant d’avoir un moyen de garder son insuline ouverte entre 18 et 25°C !

 

Les pochettes réfrigérantes 48h

Lorsque j’étais enfant, garder l’insuline au frais était une véritable organisation logistique car nous utilisions des glacières ou pochettes avec pains réfrigérants. DÉTENDEZ-VOUS, on a évolué !

Aujourd’hui, il est super facile de garder son insuline au frais grâce à de fines pochettes et étuis qui comportent des sortes de cristaux qui, une fois mouillés, vous permettent de garder vos insulines jusqu’à 48h !

Il existe aussi une multitude de boîtes réfrigérantes plus ou moins grandes sur Amazon, mais la plupart du temps, les pochettes suffisent.

Je vous donne deux références : FRIO & Kaio Dia.
(Code PROMO Kaio Dia : LABELLE15)

LA pochette 5 jours à 18-25°C

Oui, oui, vous avez bien lu, il existe une pochette qui sait parfaitement garder vos insulines entre 18 et 25°C pendant 5 jours entiers !

Il s’agit de la marque MedActiv, un leader global dans le transport et la conservation de l’insuline. Ils travaillent avec de nombreux laboratoires pharmaceutiques dans le monde entier, mais ont aussi une boutique en ligne !

Vous trouverez ici mon article traitant de ma longue quête personnelle avant d’enfin trouver cette solution IDÉALE pour l’été !

MEDACTIV
(Code PROMO : YUCA 15 : valable jusqu’en décembre 2023)

Le petit mot de la fin

Vous n’avez pas à avoir honte

Vos capteurs et pompes à insuline sont vos alliés. Ce sont grâce à eux que vous êtes en vie, et dans le contexte, que pouvez profitez tranquillement de vos vacances d’été !

Alors soyez fier·es de les porter. Ils sont aussi la preuve que vous êtes des guerrier·es !

Et pour ceux qui oseraient vous faire des remarques désobligeantes, et bien qu’ils s’étouffent avec des Gluc Hypo. Ils ne méritent que ça.

Sur ces belles paroles, je vous embrasse, et j’espère que vous passerez un été libre de tout souci concernant le regard des autres sur votre traitement !

 

 

Le Salon du Diabète 2023

Le Salon du Diabète 2023

C’ÉTAIT LE 13 MAI 2023

Le Salon du Diabète

J’ai une l’honneur d’être invitée par l’Association Espace Diabète 28 et le Dr. Bekka au Salon du Diabète 2023, à Lucé.

Le Salon du Diabète, qui se déroule chaque année non loin de Chartres, est un évènement accessible aux patients et accompagnants !

Il réunit les prestataires de santé, les laboratoires et les associations autour du Diabète. Chaque année, des professionnels de santé dont l’illustre Dr. Bekka interviennent lors de conférences sur des thématiques telles que les nouvelles technologies, l’alimentation, le sport et le bien-être, etc.

« TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SANS JAMAIS OSEZ LE DEMANDER »

Cette édition 2023 du Salon du Diabète aura réuni pas moins de 230 visiteurs cette année, et vos retours, que ce soit concernant les interventions, les stands ou l’ambiance, ont été trèèès bons. Énorme surprise sur le salon 2023 : nous avons eu le droit à un super groupe de musique local en live : « Lovely Days ».

Je vous le dis, avec ou sans stand, j’y retourne l’an prochain. Peut-être nous rencontrerons là-bas en 2024 ? En attendant, voici un petit retour sur ce que j’ai retenu du salon.

Le programme

Le Salon du Diabète s’est déroulé le samedi 13 mai 2023, de 13h30 à 18h :
Rencontre avec les exposants, conférences, etc.

Les associations

Quel plaisir de retrouver nos belles associations autour du Diabète ! Cette année, il y aura eu Espace Diabète 28, qui a organisé l’évènement, mais aussi Union Sports & Diabète, et Acadia (chiens d’assistance pour personnes diabétiques).

Les intervenants

La richesse de ce Salon du Diabète résidait aussi dans les interventions de professionnels de santé ! Retour sur le programme :

• Mme Émilie Colas (Diététicienne) : « Quoi de neuf sur la planète régime ? »
• Mme Gaëlle Dulac (Infirmière) : « Sexualité et Diabète »
• Dr Bekka (Diabétologue) : « Le pancréas artificiel : Enfin !! »

Les entrepreneurs français

Le Salon aura aussi invité cette année des stands très sympas et un peu moins médicaux ! Je pense bien sûr à nos chères pastilles de resucrage, Gluc Hypo, (sain, délicieux, pratique et facile à calibrer) et cette nouvelle boutique d’accessoires, Diab’s Follow (ils font notamment des patchs fabrication française les amis) !

Nous aurions pu être honorés de la présence Des Belles Envies, s’ils étaient venus comme prévu, mais heureusement, le Salon avait aussi invité un superbe Artisan Boulanger local qui a mis tout le monde d’accord (en appétit et en joie) !

Les prestataires de santé & laboratoires

Chaque prestataire de santé était représenté par un stand, sur lequels certaines pompes étaient présentées, mais surtout : une multitude de documents et outils pédagogiques et de sensibilisation !

Ont également répondu présents de nombreux laboratoires (pompes à insuline, appareils de glycémie, capteurs et insuline).

Mes coups de cœur

Espace Diabète 28

Association

Gluc Hypo

Pastilles de resucrage

Diabs’ follow

Accessoires de Diabète

Les docs de sensibilisation

Les prestataires de santé, une mine d’or

J’ai été émerveillée de la quantité, la qualité et la diversité de toutes ces brochures, flyers, et même livrets pédagogiques et de sensibilisation autour du Diabète. Diabète et alimentation, repas de fête, Ramadan, Diabète et sexualité, les relations sociales, le sport, partir en voyage, le guide pratique des pompes à insuline, etc. VRAIMENT, il y avait de la doc fantastique et en libre service.

Selon votre prestataire de santé, vous pouvez avoir accès à ces documents. Il suffit pour cela de demander à votre infirmier·e.

Mon conseil : abonnez-vous au Facebookde votre prestataire de santé pour ne rien rater de leurs éditions Diabète.

Les jeux de société spécial Diabète

Concernant les jeux de société pédagogiques d’apprentissage et de sensibilisation autour du Diabète, sachez que les prestataires de santé les mettent à disposition de leurs centres et hôpitaux partenaires. Vous pourrez ainsi les découvrir lors d’hospitalisation ou de stages d’IF (insulinothérapie fonctionnelle).

J’ai adoré le QUIZFOOD de NHC, (ils ont aussi un jeu de l’oie fantastique mais il n’était pas sur leur stand), et aussi DIABICOOL de Orkyn, un outil pour apprendre à compter les glucides.

J’en profite d’ailleurs pour vous informer que NovoNordisk, (qui n’est pas un prestataire de santé mais un laboratoire), a créé un jeu de cartes en partenariat avec l’Institut de Diabétologie du Centre. Son principe : Terminer avec le plateau contenant la valeur de l’indice glycémique le plus bas ! Il existe aussi en version digitale, c’est vraiment une belle idée.

One Touch

Petit moment de nostalgie

J’ai pris plaisir à m’arrêter au niveau de stand One Touch, ma « madeleine de Proust ». Ce sont les appareils de glycémie de mon enfance. À l’époque, j’ignorais même qu’ils avaient des concurrents (qu’est-ce que j’étais mignonne…) !

Des petites innovations pour les DT2

Saviez-vous que One Touch avait sorti un appareil de glycémie avec une application connectée qui donne des conseils et accompagne les diabétiques (de type 2 essentiellement, du coup) ?

Le lecteur de glycémie OneTouch Verio Reflect® et l’application OneTouch Reveal® fonctionnent ensemble et proposent :
• des alertes automatiques pour signaler les plages de récurrence hypos & hypers
• un code couleur pour aider à la compréhension des résultats
• synchronisation & partage de données avec les professionnels de santé mais aussi les proches si souhaité
• définition d’objectifs personnalisés à atteindre (exemple : nombre de tests de glycémie à effectuer par jour, nombre de pas, quantité de glucides et d’activité physique, programmation de rappels afin de ne pas oublier de tester la glycémie ou faire les injections, etc.)

J’avoue que je ne m’étais plus intéressée aux appareils de glycémie depuis quelques temps, étant donné que mon quotidien est régi par mes capteurs de glycémie. Je trouve ça cool d’essayer de moderniser les systèmes et d’accompagner les patients avec ce genre d’options.

D’ailleurs…

Il se pourrait bien que One Touch travaille sur un nouveau capteur de glycémie… Vont-ils y arriver et bousculer le FSL et le Dexcom ? Sera-t-il précis ? Pratique ? Durera-t-il 7, 10 ou 15 jours ?

J’ai toujours pensé qu’ils se positionneraient un jour sur les capteurs de glycémie, je suis assez curieuse pour la suite ! Mieux vaut tard que jamais, non ? Surtout s’il répond à nos problématiques et nous améliore le quotidien…

Les boucles fermées

Nous avons retrouvé un stand pour informer autour de la 780G de Medtronic, la CIQ de Tandem et même Ypsomed, qui sortira très prochainement (on parle de la rentrée donc probablement en fin d’année) sa boucle fermée avec l’Ypsopump et l’algorithme CamAPS FX (Diabeloop n’était pas présent avec DBLG1).

Un des interventions du Dr. Bekka portait sur la définition et l’intérêt des boucles fermées dans la gestion du Diabète mais aussi le confort de vie et la réduction de la charge mentale.

Pour retrouver les différents systèmes et comprendre leurs particularités et différences, RDV sur mon article :

BREF.

C’était le Salon du Diabète 2023.

Vivement l’année prochaine !

Cheminement d’une diabétique

Cheminement d’une diabétique

Cheminement d’une diabétique

Lorsque j’ai commencé mon blog, j’étais sous stylos, et mon HBA1C plafonnait à 12%. Depuis, il s’est passé des tonnes de choses, et j’ai beaucoup appris. J’écris cet article pour les curieux, les gens qui pourraient utiliser certaines de mes astuces, et aussi ceux qui s’étonnent de me voir davantage communiquer sur du positif. Oui, je suis moins en colère, je vais mieux, et cela se ressent dans mes contenus.

Chaque personne a ses propres objectifs et un profil différent. Cet article n’est en rien un exemple ou un guide. Il s’agit de mon parcours, et de ce qui m’avait aidé à avancer vers l’équilibre glycémique. Libre à vous de vous intéresser à certaines pistes, ou non !

Un Diabète indomptable sous stylos

Une HBA1C catastrophique malgré des efforts

En me passant sous IF (insulinothérapie fonctionnelle : traitement reposant sur le calcul des glucides et une prise d’insuline à chaque repas/encas), mon diabétologue de l’époque pensait me libérer.

Mais c’est malheureusement le potentiel démoniaque de mon Diabète qui s’est libéré cette année-là. J’étais une adolescente frustrée, qui s’est mise à manger les beignets au Nutella dont elle rêvait tant… Et de ce fait, je suis devenue insulino-résistante et j’ai pris plus de 20 kilos.

Résultat, mon Diabète, c’était N’IMPORTE QUOI. Et lorsque je me suis calmée, le mal était fait : plus rien ne fonctionnait. Je faisais des hyperglycémies monstrueuses après chaque repas, pour revenir à peu près à la normale avant chaque glycémie, le matin, le midi et le soir.

 

 

Je souris et n’ai aucun appareil sur moi, mais j’étais persuadée que j’allais mourir à 45 ans… Bof bof la qualité de vie, du coup.

Un état des lieux grâce aux capteurs

3 glycémies par jour, ça ne suffisait pas

Comme expliqué précédemment, j’avais l’impression que même lorsque je faisais des efforts, ça n’allait pas. J’ai découvert avec mon premier capteur de glycémie que je montais systématiquement à plus de 3g après chaque repas. La descente n’opérait que plusieurs heures après, pile pour ma prise de glycémie suivante.

De toute évidence, j’avais des besoins trop différents selon les heures de la journée, et l’injection de cheval à chaque repas me provoquait de belles insulinorésistances.

Le souci, c’est que la pompe à insuline, ce n’était pas une option pour moi. J’étais déjà suffisamment dégoûtée d’avoir un capteur sur moi. Hors de question d’ajouter à cela ce que je qualifiais élégamment de « perfusion dégueulasse ».

Mon passage sous Omnipod

Et enfin, je fus prête pour la pompe !

J’ai toujours entendu que la pompe à insuline m’offrirait de meilleurs outils pour réguler mon Diabète. Plus de souplesse, plus d’options, moins de piqûres… Mais j’ai mis plus de 20 ans à réussir à passer ce cap.

J’avais d’ailleurs écrit deux articles sur le sujet :
« Pourquoi je suis passée sous pompe »
et « Pourquoi j’ai choisi l’Omnipod ».

Plus récemment, je vous ai aussi rédigé deux bons articles :
« Les avantages d’une pompe à insuline »
et « Comment porter une pompe à tubulure ».

Mais ça, c’était après. Pour commencer, j’ai choisi la seule pompe à insuline patch du marché français : l’Omnipod. La tubulure, c’était NON, NON et NON.

La pompe Patch ou rien !

À force de flâner sur les comptes Instagram d’Américaines qui montraient fièrement leurs pods pendant leurs séances de sport, je me suis dit : Pourquoi pas moi ?

Je me souviens encore des étoiles dans les yeux de mon diabétologue de l’époque. On allait enfin pouvoir passer aux choses sérieuses et s’occuper de mon petit monstre de Diabète.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je serai lâchée dans la nature avec mon pod, mais c’est une autre histoire. En résumé, j’ai dû apprendre SEULE et je suis passée de 10% d’HBA1C le mois avant ma pose à 6% en 3 semaines. Ce fut rude et éprouvant.

En revanche, j’ai compris que mon Diabète n’allait plus faire le malin très longtemps avec mes nouvelles armes, j’ai nommé : les débits temporaires et les bolus prolongés ! Sans compter qu’avec une pompe, on est plus assidus niveau correctifs, car il suffit d’appuyer sur un bouton et plus de se piquer.

J’ai eu le sentiment de revivre. Je n’étais plus constamment déshydratée, je me sentais mieux, et en prime : FIÈRE de réussir à dompter la bête.

Les limites de la pompe patch avec mon Diabète

Noyée sous la charge mentale

Je suis reconnaissante envers la pompe Omnipod, car même si l’aventure aura duré moins de 2 ans, c’est grâce à elle que j’ai sauté le pas. En revanche, j’ai rapidement senti les limites.

Ma charge mentale était beaucoup trop écrasante. Je ne faisais plus que ça de mes journées. J’avais réglé TOUTES les alertes sur mon Dexcom et je bidouillais en permanence.

Mes résultats étaient très bons, mais je ne vivais plus. De plus, je n’arrivais pas à gérer les hyperglycémies post-prandiales des repas, malgré l’utilisation incroyablement abusive de bolus prolongés. Enfin, les retours d’adrénaline de la boxe étaient plus forts que toutes mes tentatives de redressement de glycémie et je vrillais.

J’en étais arrivée à un tel degré d’obsession que je mangeais tous les 3 jours afin de préserver au maximum mes courbes lisses avant de les détruire avec un repas. IL ÉTAIT TEMPS DE RÉAGIR.

Les réseaux sociaux et le Diabète : rompre l'isolement
L'excellente pompe Dana avec CamAPS FX en boucle fermée

Mon passage sous boucle fermée & tubulure

Le rêve d’une boucle fermée, TOUT DE SUITE

En 2021, on me prescrivait une pompe à tubulure afin que je puisse profiter d’une boucle fermée ! Certaines études étaient en marche en France, mais j’ai choisi un système adapté à mes besoins, qui n’était pas encore remboursé par la Sécurité Sociale. C’était en quelque sorte, le prix à payer pour obtenir RAPIDEMENT ma boucle fermée. Et si c’était à refaire, JE LE REFERAIS.

Pour lire mon article sur cette boucle fermée, RDV ICI. Si tu ne sais pas ce qu’est une boucle fermée, je t’invite à lire mon guide sur le sujet.

Dès la première semaine, j’ai compris que j’avais probablement pris une des meilleures décisions de ma vie. L’algorithme n’a même pas mis une journée pour m’offrir une nuit PLATE. Sans aucun effort, j’étais au moins à 60% dans la cible.

Une charge mentale bien réduite

Mes problématiques sous pompe à insuline traditionnelles étaient les suivantes :

• des réglages de basale qui changeaient toutes les 3 semaines
• des hypers post-prandiales de l’espace
• des hypers de retour de l’adrénaline après la boxe

La boucle fermée m’a délesté de la charge de m’occuper de ma basale. Tout était automatisé. Mes ratios (sensibilité à l’insuline pour les repas) étant à peu près corrects, je m’en sortais plutôt bien.

Quant au sport, ma boucle fermée gérait la course à pied et la boxe à merveille. J’étais ravie.

 J’ai donc décidé de mettre à profit toute cette énergie économisée pour apprendre à mieux vivre avec mon Diabète.

La Belle & le Diabète

Et aujourd’hui ?

Ma définition de « Bien vivre avec mon Diabète »

Vous avez tous déjà entendu cette phrase : « Adaptez votre Diabète à votre vie et non votre vie à votre Diabète. »

Et bien si vous trouvez qu’elle ne reflète pas votre cas, c’est tout à fait normal. Je suis heureuse pour ceux qui parviennent, grâce à une bonne connaissance de leur corps et les bons réglages, à tout faire « comme avant ». Mais ce n’est pas du tout une généralité, restons sérieux.

La vie, c’est aussi du stress, des repas sur le pouce, des envies de féculents autres que du quinoa et du boulgour, et des imprévus. Et ça les amis, pour les DT1 que l’on qualifiera de « communs des mortels », ça n’est pas compatible avec une glycémie sous contrôle.

Une histoire de compromis

Bref, quand on n’est pas super méga réactif à l’insuline, mais très sensible à la composition des repas, et qu’une joie comme une colère intense peut vous faire un pic (que même une boucle fermée peinera à gérer), on apprend à faire des compromis.

Donc quand je dis que j’ai appris à « bien vivre avec mon Diabète », pour commencer, j’apprends toujours. Ensuite, et bien je parle de trouver le bon équilibre entre les optimisations que je peux faire, (alimentation, sport et sommeil) et ma glycémie. Le tout, en préservant ma joie de vivre et santé mentale. C’est tout un ART.

Impliquez-vous autant que vous le pouvez

Une autre chose que j’ai apprise avec le temps, c’est de savoir demander de l’aide. Profitez de notre fabuleuse communauté en ligne de DT1, de la disponibilité de certaines associations de patients, ET AUSSI : cherchez de BONS professionnels de santé.

Renseignez-vous, cherchez, apprenez, impliquez-vous, persévérez. Réguler un Diabète peut être un véritable casse-tête. Il faut les bons équipements, mais aussi les bons réglages de basale, de RIG et FC pour les bolus, connaître ses réactions et besoins pour ajuster la durée d’action de l’insuline, ce qui fonctionne le mieux pour le sport, comment réagir face au stress, aux changements de saison, et j’en passe.

Une fois cet aspect technique bien débroussaillé, rappelez-vous aussi que vous êtes un « être humain » : l’alimentation, l’activité physique, la gestion du stress et le sommeil ont une importance colossale dans l’équilibre de votre Diabète, dans votre équilibre.

Enfin voilà, La Belle & le Diabète, c’est un blog personnel qui reflète aussi mes humeurs, mes aspirations et mon état de bien-être. Je parle des galères comme des victoires, j’essaie de vous partager ma veille concernant les traitements et innovations autour du Diabète… Et je prends plaisir à rassurer ceux qui pensent que leur vie s’est arrêtée le jour de leur diagnostic.

Bien vivre avec un Diabète, ce n’est pas toujours une partie de plaisir et il n’y a pas de raccourci facile, mais c’est tout à fait possible, je le maintiens.

L’équilibre – Témoignage

L’équilibre – Témoignage

TÉMOIGNAGE

L’équilibre

Asten Event 2022 - photo de groupe

J’aimerais parler culpabilité aujourd’hui. Mais pas n’importe laquelle. La culpabilité alimentaire.
Comme beaucoup, je suis entourée de media qui me font constamment douter de mon corps. Chaque soir, lorsque je fais face au miroir, j’ai peur de perdre mon affection et mon respect. J’ai été ronde, et je me suis tant détesté. Même après de longues années de stabilisation, j’ai le sentiment que je peux tout perdre en un instant. Je m’inspecte chaque jour dans le miroir, inquiète, comme si je pouvais à tout moment faire face à une inconnue.

Ce sentiment, nous le connaissons tous avec nos Diabètes. Rien n’est jamais acquis, et tout peut s’écrouler en une seule journée. Nous devons alors faire rapidement le deuil de nos victoires, et tout reconstruire.

Mon angoisse de reprendre du poids est quelque chose d’intense, mais elle n’est rien face à ma culpabilité glycémique. Lorsque je regarde mes résultats en fin de journée et que je sais que mes variations sont dues à des repas qui auraient pu être mieux composés, ce n’est même plus de la honte ou de la colère que je ressens, c’est du dégoût.

Après 24 ans de vie commune avec mon Diabète, j’ai bien compris que tout était une question d’équilibre. Trouver le bon dosage de l’insuline, le degré de routine qu’on accepte d’intégrer dans sa vie, le bon ratio entre plaisir de manger et bonne assimilation des glucides… On recherche un équilibre entre ce qu’on peut donner, et ce qu’il faudrait sacrifier.

Ce n’est pas une simple peur de prendre du poids qui me ronge, mais bien la peur de perdre la vie. Nous ne sommes pas éternels, mais en tant que DT1, nous souhaitons tous vivre le mieux possible, et le plus longtemps. Nos décisions ont toutes un impact sur le long terme, et c’est parfois dur de vivre avec cela.

Grâce aux innovations médicales et technologies, je suis devenue plus exigeante. Lentement mais sûrement, j’ai poussé mes objectifs plus loin en passant du désir de survivre à mes 40 ans à l’envie brûlante de toujours rester dans la cible. Mais à force de vouloir optimiser mes glycémies, j’ai commencé à dissocier ce dont mon corps avait besoin pour vivre, de ce qui était efficace pour obtenir une courbe plate. Sans manger, ma courbe n’était pas meilleure, elle était PLATE. La boucle fermée, mais aussi mes professionnels de santé m’ont heureusement sauvé de cette pente glissante. Se focaliser sur sa glycémie en négligeant le reste est une erreur monumentale, mais si courante.

Aujourd’hui, j’essaie de bien manger. Je me nourris exclusivement de produits frais, je ne grignote pas, j’évite au maximum l’industriel, et je fais beaucoup de sport. Pourtant, je cherche encore mes repères et ma routine. Parce qu’au moindre problème, je compense avec la nourriture. Parce que je ne prends pas toujours le temps de cuisiner… Parce qu’en ne fournissant pas à mon corps l’énergie nécessaire, je prends le risque de me jeter sur ce qui est gras et sucré. Parce que je ne suis pas parfaite….

Je crois que mon problème, c’est que je n’accepte pas les variations. Je ne veux que des lignes droites, sans exception et sans surprise, et que la vie, ce n’est pas une ligne droite. Et c’est encore moins un chemin sans difficulté. Que c’est dur de trouver l’équilibre.

Bref, je m’appelle Gisèle, j’ai 30 ans, et je cherche encore le mien.

Ce témoignage, vous parle-t-il ?
N’hésitez pas à venir échanger sur le sujet, voici le lien du posts sur :
Facebook et Instagram.