Le droit d’être mal

Le droit d’être mal

Le droit d’être mal

Hello les sucrés ! C’est bientôt Noël, il y a de la joie et des paillettes partout sur internet, et moi…. et bien je suis là pour piétiner ce bel arc-en-ciel avec cet article ! Pour ceux qui me trouvent habituellement trop positive, vous allez être servis ! N’hésitez pas à échanger vos points de vue après lecture, je prends toujours plaisir à répondre à vos messages et commentaires.

>>SPOILER ALERT<<
Le Diabète, ça prend la tête. (sans blaaaaaaague) Et on a le droit d’être mal ! Qu’on soit équilibré ou non, soutenu ou non. C’est un droit !

Je ne vais pas bien, mais tant pis.

Nous savons tous qu’il y a des hauts et des bas dans la vie. Diabète, ou pas Diabète. Cet article ne traitera pas des fameux burnouts diabétiques, bien que cela soit un sujet fascinant et peu abordé, encore de nos jours.

Non, aujourd’hui, je voudrais vous parler de cette souffrance de ne pas avoir le droit d’être mal. Je vais aborder plusieurs points, que je ressens plus ou moins et/ou dont j’ai entendu parler au cours de discussions entre diabétiques de type 1.

Il y a des articles que j’écris pour le plaisir, et qui me procurent de la joie rien que dans leur rédaction. Celui-ci est un peu différent (déjà, il est déprimant ahahah).

Il est différent car il n’aura de sens que grâce à vos retours et partages. Je ne donnerai aucune solution dans cet article. L’idée, c’est d’en parler, de poser les sujets et de s’exprimer. Tout comme c’est super de lire des tonnes de choses inspirantes et positives, je pense que c’est également important d’aborder le négatif, ce qui ne va pas, et que nous sommes tant à vivre, en silence.

Allez, je vous « lâche le capteur » avec tout cela et je vous laisse lire.

Le devoir de ne pas s’écrouler

Pour commencer, j’aborderai cette responsabilité envers nos proches, de ne pas s’écrouler. Que nous soyons parent, adolescent, enfant, célibataire ou en couple, nous avons tous quelqu’un qui s’inquiète pour nous, et donc fatalement, pour notre Diabète. Et on ne veut pas inquiéter, que ce soit par amour pour la dite personne et/ou parce que sinon, vous allez en entendre parler matin, midi et soir. Alors on se blinde. Il y a beaucoup de choses qu’on garde pour nous, qu’on ne partage pas, parce que les autres ne comprendraient pas ; pas vraiment, pas comme il faudrait. Même entre diabétiques, il y a des choses qui nous sont propres, et que nos diabuddies ne saisissent pas non plus. Et oui, les êtres humains, c’est vraiment compliqué…!

« Je ne veux pas l’inquiéter »
« Je dois être fort.e »
« Ce n’est pas à elle/lui de s’occuper de moi »
« La dernière chose dont j’ai besoin, c’est qu’il/elle aie peur »
« C’est déjà assez difficile de gérer mes propres angoisses »

Le piège de la victimisation

Celui-ci, je peux vous en parler avec le cœur. Lorsque l’on a un problème, on nous dit souvent qu’il faut l’exprimer, en parler, oser s’ouvrir aux autres. Parce que cela fait du bien, et que personne ne nous demande d’être parfait. Nos proches sont aussi là pour nous épauler et nous soutenir lorsque nous allons mal.

D’un autre côté, tout peut vite déraper. C’est assez dur ce que je vais dire, mais les gens se lassent. Les problèmes que nous vivons avec nos Diabètes ne se règlent jamais vraiment. Si vous trouvez une solution pour vos hypoglycémies nocturnes, vous n’êtes pas sans savoir que nos rythmes et schémas peuvent changer à terme, et que tout sera à refaire. Si vous faites une allergie à votre capteur ou pompe à insuline, vous pouvez tenter d’autres endroits, acheter des produits, ou même changer de matériel. Mais sur le long terme, vous ne serez jamais à l’abri que cela se reproduise. (de rien ahaha c’est cadeau !) Et j’en passe. Les soucis et prises de têtes de DT1 sont des sources inépuisables de discussions. Et lorsque l’on ne comprend pas le Diabète dans sa globalité, il peut être épuisant d’entendre quelqu’un parler sans relâche des mêmes choses. Sans même mentionner le fait qu’on cherche toujours à nous trouver des solutions (à 99%, abstenez-vous, VRAIMENT), alors qu’on aimerait juste être entendu…

Pire encore, à force de partager nos faiblesses, il arrive aussi que nous devenions notre Diabète. D’un simple besoin de partager nos fardeaux, on se retrouve coincé dans cette image de diabétique qui n’arrive pas à se réguler. Et c’est juste insupportable. Je me fais souvent la réflexion que ce n’est pas facile de trouver un juste milieu entre le besoin de s’exprimer et le danger de mettre en péril nos relations.

 

« Tu ne te donnes pas les moyens »

Cette partie est réservée à ceux qui n’arrivent pas à réguler leur Diabète.

Parfois, on nous culpabilise. J’ai moi même vécu ce genre de choses, pendant les 15 ans durant lesquels je n’arrivais pas à descendre en dessous de 10% d’HBA1C.

Même si, comme moi, vous faites un peu l’autruche et décidez de vivre votre vie, cela vous ronge de l’intérieur. Ce sentiment d’échec. Cette peur qu’au fond, effectivement, ce soit de votre faute, et de le regretter plus tard.

Que ce soit votre mère, qui vous met la pression par amour et inquiétude, votre conjoint qui a peur de l’avenir ou votre diabétologue qui souhaite vous aider, ils ne vous laissent pas être mal. Ils vous demandent d’agir, de « vous réveiller », de « reprendre votre Diabète » en main. Et votre souffrance est écrasée par tout cela. Elle n’est plus légitime, et moins importante que l’urgence de changer la situation. (SPOILER ALERT: il n’y a pas de recette magique, et ce n’est en se levant un beau matin qu’un Diabète se régule)

Je ne dis pas qu’il est sain de se complaire dans son mal-être, et il est vrai que lorsque ça ne va pas, il faut agir. Mais nous avons le droit d’être fatigué, découragé, acculé, de ne pas y arriver et d’être mal.

Ne pas réussir à réguler son Diabète ne veut pas dire que nous sommes nuls ou pas assez impliqués. Et c’est là que tout part en vrille : on peut souvent faire mieux, mais j’ai le sentiment que PERSONNE ne se rend compte de nos efforts.

Adolescente, j’étais en COLÈRE. Et quand j’entends certaines choses, je le suis encore. Il y a quelques temps, j’ai entendu une diabétique dire qu’elle ne comprenait pas ces DT1 qui restaient en hyperglycémie toute une journée sans s’alarmer (elle était très sensible aux hypers) AHHHHEFJHZFJH (c’est ce qui me vient quand j’y pense). Déjà, à quel moment nos propres sensations sont-elles universelles ? Et en plus, pour avoir fait partie de ces gens, je peux assurer qu’il est tout à fait possible de se sentir bien en hyperglycémie, quand notre corps s’y est habitué pendant des années… Enfin, on ne le fait pas par plaisir… De la part d’un DT1, je trouve cela triste… BREF, le jugement est partout.

« Ça va, y’a pire ! »

Vous l’avez deviné, cette partie concerne ceux qui ont de jolies glycémies, et un temps dans la cible très respectable.

À mon sens, ce cas de figure concerne surtout le personnel médical accompagnant. Dans mes exemples, je vais parler des diabétologues, car je reste persuadée que le manque d’empathie et de formation en psychologie les concernent en majorité. (Je ne sais pas pour vous, mais je suis bien plus détendue et heureuse en compagnie des infirmiers et infirmières, avec qui j’ai une relation complètement différente)

Cela fait une bonne dizaines d’années que l’aspect psychologique a été pris en compte dans le suivi des DT1. On réalise de plus en plus la nécessité d’allier les conseils techniques et la prise en charge médicale à une certaine empathie. Parce que OUI, il faut croire que ce n’était pas évident pour tout le monde que nous n’étions pas que des HBA1C sur une feuille A4.

Pourtant, il y a encore beaucoup de chemin à faire. Pour ma part, depuis que je suis descendue à moins de 8% d’HBA1C, je n’ai plus le droit de me plaindre. Je ne suis plus crédible, il faut croire.

Je ne parlerai pas ici de tous ces diabétologues qui ne savent même plus votre nom d’un rendez-vous à l’autre ou se moque éperdument de vos états d’âme. Mais même ceux qui sont tout à fait convenables nous montrent souvent les limites de leur empathie et compréhension de ce que l’on vit. Il y a un mur entre nous et nos diabétologues. (Félicitations si c’est votre poto, mais vous n’êtes pas la règle…)

Je n’ai rien contre mon diabétologue, je l’aime bien, à vrai dire. (C’est le seul que je n’ai pas envie de tuer, et j’ai mis 15 ans à le trouver, je compte bien le garder). Mais même lui, que je considère comme très sympathique, il manque d’empathie.

J’ai partagé avec lui mes angoisses et je me suis confiée à lui en lui avouant que chacune de mes journées étaient vécues comme une « apocalypse ». Il a sourit, et m’a répondu qu’avec mes courbes et mon HBA1C à 6,5%, beaucoup de DT1 voudraient mon apocalypse. Cela m’a blessé.

Bon, déjà parce que je n’aime pas me plaindre, donc quand je le fais, j’apprécie qu’on me prenne au sérieux. Et aussi parce que je déploie une énergie et un génie pour me maintenir dans la cible. Cela ne tombe pas du ciel, il y a un prix à payer dans mon cas. Et en ce moment, OUI, et j’ai le droit d’exprimer ce que je ressens : ma vie est un enfer.

Sincèrement, n’avez-vous jamais rêvé de refiler votre Diabète une semaine complète à votre diabétologue ? Aucun doute là-dessus, il vous supplierait de le reprendre au bout de deux jours.

Je suis ravie pour lui qu’il tire une fierté de mes chiffres, mais là, je lui disais que je n’étais pas bien.

La réputation des DT1

Le dernier point que je souhaiterais aborder avec vous, c’est la responsabilité que nous avons envers les autres diabétiques. Avez-vous déjà récolté les mauvais fruits du diabétique qui est passé avant vous ? Moi oui. J’étais en 6ème, et j’ai dû déployer tout mon charme afin de briser les préjugés qu’un jeune DT1 très mal dans sa peau avait planté dans la tête de tous mes professeurs et la directrice de l’école.

On vit tous notre Diabète différemment, mais j’avoue ressentir le besoin de cultiver une image positive, afin d’aider la cause. Bien sûr, on essaie aussi de casser les idées reçues, et d’informer les gens. Mais la meilleure façon de le faire, reste de montrer par son comportement, qu’être diabétique de type 1 ne nous empêche pas de vivre notre vie, de pratiquer un sport, ou de faire correctement son travail.

À l’attention des Bisounours

Je vous rassure, je ne vois pas le monde TOUT en NOIR. Et si vous ne vous reconnaissez pas dans cet article ou une partie en particulier, je vous invite simplement à respecter ceux qui le vivent, en restant agréables et ouverts d’esprit. Je suis catégorique sur ce point : la souffrance des autres, c’est sacré, personne ne devrait la juger.

Et OUI, bien sûr, il existe des personnes formidables qui sont capables de nous aimer, nous soutenir, nous comprendre, trouver de supers conseils pour réguler notre Diabète et apporter la Paix dans le monde. J’en suis convaincue, et je les respecte (si, si, vraiment, malgré ma petite blague).

Cet article avait juste vocation à parler de tous ces sujets communs, qui touchent un très grand nombre d’entre nous. Il existe pour ouvrir le dialogue, mais aussi, quelque part, dire à ces personnes qu’elles ne sont pas seules.

Merci pour votre lecture, j'ai vraiment hâte de lire vos retours !

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Le Dexcom G6 arrive en France !

Le Dexcom G6 arrive en France !

Le Dexcom G6 arrive en France !

J’ai eu la chance de recevoir le capteur de glycémie Dexcom G6 avant sa sortie en France en décembre ! (et remboursé !) La moindre des choses était donc de vous écrire un article sur ses nouveautés !

Pourquoi j’avais si hâte

Comme je l’ai expliqué il y a peu dans mon dernier article, j’ai dû abandonner la team FSL et passer à un autre capteur de glycémie car je faisais de violentes allergies. Et les résultats du Freestyle Libre étaient assez approximatifs chez moi, alors j’avais peu de regrets.
[Lire Freestyle Libre VS Dexcom]

Si j’ai un peu fait la tête au début parce que le Dexcom G4 était nettement plus gros que le FSL, c’est rapidement devenu le dernier de mes soucis. Mon principal problème avec le Dexcom G4, c’était la pose.

 

Le Dexcom G6 : et la pose devient facile !

 Avec le Dexcom G4, la pose se fait vraiment manuellement. C’est à dire que vous devez vous même enfoncer jusqu’au bout le piston afin que la canule s’introduise. Si vous êtes courageux, tout va bien. C’est largement tolérable.

Mais si vous êtes une Gisèle, ça se complique : j’avais l’impression de me faire un vaccin à chaque fois et il m’arrivait même de lâcher le matériel par réflexe. Je vous laisse imaginer la scène, moi, devant mon miroir à jurer, pendant que mon Dexcom à moitié posé, pendouillait sur mon bras… BREF. La pose du Dexcom G4, je n’étais pas très fan.

 

Ce qui change avec le G6

En France, le capteur de glycémie Dexcom G4 est sorti en 2018, une longue année après l’entrée fracassante du Freestyle Libre. En décembre 2020, nous passons au Dexcom G6 !

Qu’est ce qui change du Dexcom G4 au Dexcom G6 ?

– La pose est BEAUCOUP plus simple.
Le système ressemble à celui du Freestyle Libre, et il suffit de le poser et d’appuyer sur un bouton pour que la canule s’insère automatiquement. C’est quasiment indolore.

– Il n’y a plus de calibration.
Non seulement il est toujours aussi précis, mais avec le Dexcom G6, vous n’aurez plus à faire de calibration ! En cas de doute, vous pouvez bien sûr vérifier en faisant une glycémie capillaire, mais vous allez être surpris de sa fiabilité ! Et si un petit décalage s’est avéré, il existe toujours l’option de calibration facultative.

Vous pouvez avoir vos glycémies sur le smartphone via une application mobile. Puisque le Dexcom G6 fonctionne avec le Bluetooth, vous pouvez utiliser votre téléphone via l’application Dexcom G6. (valable pour IOS et Android) Le Dexcom G6 est aussi compatible avec une Apple Watch et un appareil Android Wear.

Un récepteur est toujours disponible si vous ne souhaitez pas utiliser votre téléphone.

LE DEXCOM G6

Comment l’obtenir & est-il remboursé ?

Pour rappel, le Dexcom G6 sera remboursé en France en décembre 2020. En revanche, il n’est pas en libre service dans les pharmacies comme peut l’être le Freestyle Libre par exemple. En effet, pour obtenir le Dexcom, il vous faut créer un dossier auprès de votre diabétologue, et c’est un prestataire de santé qui s’occupe de vous approvisionner.

Il existe 3 critères pour être éligible au remboursement :

Adultes et enfants âgés d’au moins 2 ans avec
taux d’HbA1c ≥ à 8%
et/ou
• hypoglycémies sévères ayant conduit à des interventions médicales en urgence.
et/ou
nécessitant un support à distance pour la gestion optimisée de leur diabète par leur entourage proche (parents ou aidants).

Je vais aussi me permettre un conseil, parce que je suis consternée de lire ces nombreux témoignages de refus mystérieux malgré un respect des conditions. Si vous êtes éligible et que votre diabétologue refuse, peut-être est-ce le moment de trouver un médecin plus bienveillant. À bon entendeur.

Oui, je suis le genre de personne à laisser le film de protection toute ma vie.

Infos pratiques du Dexcom G6

– Il est plus volumineux que le FSL mais plus fin que le Dexcom G4.
– Les glycémies s’affichent en continu (portée de 10 mètres)
– Il dure officiellement 10 jours (mais il suffit de ré-activer le capteur pour relancer un cycle) : la plupart le garde 15 jours ou 3 semaines.
– Il est extrêmement précis et fiable et ne possède pas de calibration.
– Il peut fonctionner sur une application mobile, une Apple Watch et un appareil Android Wear.
– Il possède différentes alarmes :
• hypoglycémies et hyperglycémies (taux personnalisables)
• taux en baisse ou en augmentation (seuils personnalisables)
• alarme prévisionnelle d’hypoglycémie sévère (par ex : 0,55 dans 20 min)
• alarme obligatoire pour hypoglycémies sévères
– L’application Share & Follow de Dexcom permet le partage des données et des alertes jusqu’à 5 personnes différentes. (idéal pour les accompagnants)

 

🌿🌿🌿
Point environnement et tri des déchets :
• L’applicateur et le transmetteur se jettent dans les boîtes violettes DASTRI.
• Les capteurs se jettent dans la poubelle normale

Mon expérience du Dexcom G6

La pose du Dexcom G6

J’ai adoré la première pose ! C’était magique ! Simple et efficace… Je ne vais pas vous mentir, j’en rêvais depuis longtemps !

Concernant les endroits de pose du capteur Dexcom, il faut tester ! Nous sommes nombreux à le poser sur l’arrière des bras, l’abdomen ou en bas du dos. Cependant il m’est arrivée de voir des gens le porter sur la cuisse, la fesse ou même le mollet !

La précision

Concernant la calibration, j’étais sceptique au départ. Je voulais être sûre qu’il serait aussi précis que le G4, même sans calibration quotidienne. J’ai donc passé plusieurs jours à vérifier 3 fois par jour ma glycémie avec un appareil de glycémie traditionnel.

Fort est de constater que Dexcom a vraiment réalisé la prouesse de développer un capteur PRÉCIS, sans calibration. Au bout de 3 jours, j’ai arrêté de vérifier.

Le récepteur Dexcom ou le téléphone ?

Personnellement, j’ai choisi de ne pas utiliser l’application mobile. Je n’aime pas l’idée de dépendre de la batterie de mon smartphone pour connaitre mes glycémies. Je travaille dans la communication digitale, et c’est déjà un miracle qu’il tienne la journée. Avec le Bluetooth H24, il faut accepter que cela décharge plus vite la batterie du téléphone et cela ne m’intéressait pas. Je n’aime pas non plus l’idée d’angoisser plus que de raison si on vole mon téléphone.

J’ai donc choisi de tout faire avec le récepteur mis à disposition par Dexcom. Il est plus joli et agréable à utiliser que celui du G4.

Mais pour ceux et celles qui choisiront l’application mobile directement sur leurs smartphone, elle est très bien ! Facile à utiliser et fiable.

 

Les réactions sur la peau

On compte moins de patients ayant des allergies avec le Dexcom que le FSL. Son adhésif est plus aéré par ailleurs.

Bien sûr, comme pour tout capteur que vous portez plus d’une semaine, il est conseillé de bien hydrater la peau et de nettoyer la zone avant et après.

Alors, prêts à fêter Noël avec le Dexcom G6 ?

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Dexcom ou FSL ?

Dexcom ou FSL ?

Dexcom ou FSL ?

En France, quand on parle de capteur de glycémie, on pense de suite au Freestyle Libre (FSL pour les intimes), développé par les laboratoires Abbott. Il est rond, il est petit, et il fleurit partout dans les rues !

Dans cet article j’aimerais vous parler de son concurrent : Le Dexcom G6. Il est  moins connu, car son remboursement se fait à certaines conditions. Depuis 2023, Dexcom propose cependant le Dexcom One, très facile d’accès.

Je vous laisse donc lire pour comprendre leur différence et les avantages actuels du Dexcom G6 face au FSL 1 et 2.

Les différences de glycémies

Appareils de glycémie VS Capteurs

Comme vous le savez sûrement déjà, les glycémies données par les capteurs sont légèrement « en retard » par rapport à celles indiquées lors d’une prise de glycémie par capillarité (appareil de glycémie traditionnel).

Pour ceux qui ont besoin d’un petit rappel, cela s’explique par la différence de procédé. Les glycémies traditionnelles, dites capillaires, mesurent le taux de sucre dans le sang. Tandis que les capteurs de glycémie mesurent la glycémie depuis le liquide intersticiel. Concrètement, les glycémies de nos capteurs ont un petit retard de 5-10 minutes en temps réel.

Sur un exemple concret : Vous êtes en train de descendre, et votre glycémie, prise de manière traditionnelle, est à 0,60. Si vous regardez votre capteur, il se peut qu’il vous indique 0,80 ou 0,70 avec un indicateur de baisse. Il est légèrement en retard. C’est normal.

Ce qui l’est moins, c’est quand vous voulez vérifier votre glycémie, que votre courbe est stable, et que vous capteur est complètement à côté de la plaque.

C’est une réalité statistique, l’indice MARD* du FSL 1 et 2 est moins bon que celui du Dexcom. Autrement dit, le capteur Dexcom G6 est plus précis et fiable.
(SPOILER ALERT:// Cela va changer avec l’arrivée du FSL 3 !)

*Le MARD (Mean Absolute Relative Difference) est une mesure essentielle pour évaluer la précision des capteurs de glycémie. Il indique la différence moyenne en pourcentage entre les valeurs mesurées par le capteur et celles obtenues par une méthode de référence, comme la glycémie capillaire.
LIRE L’ARTICLE COMPLET SUR LE MARD ICI.

Rare image d’un Freestyle Libre et d’un appareil de glycémie, côte à côte et partageant un résultat quasi identique !

Le FSL 1 & 2 : confort et liberté, mais glycémies moins fiables

Il s’agit là d’une tendance générale. Certains n’ont pas de problème de fiabilité avec ce capteur (et je parle de ceux qui vérifient par capillaires hein, pas de ceux qui sont dans le déni et ferment les yeux).

Si vous êtes satisfaits de votre Freestyle, c’est super ! C’est tout de même le plus discret du marché français, et il est agréable à porter. C’est aussi le premier capteur qui a été remboursé en France.

Cependant, vous êtes nombreux à remarquer un décalage entre vos capillaires et les données de votre capteur Freestyle. Je lis d’innombrables témoignages de DT1 déçus de leur HBA1C par rapport au résultat prévisionnel donné par le capteur Abbott. Et également le fait qu’à la moindre variation intense, il bug.

Le Dexcom G6 est précis

Le capteur de glycémie Dexcom est fiable. Dès sa sortie en juin 2018, (une longue année après le Freestyle Libre), il annonce la couleur avec son choix de calibration quotidienne. Avec le Dexcom G4, la précision était garantie certes, mais elle avait un prix : il nous fallait le calibrer au moins une fois par jour (on appelle « calibration » l’option (facultative) des capteurs, permettant d’entrer sa glycémie après vérification par prise du taux de sucre traditionnelle).

Depuis 2020, nous avons le Dexcom G6, sans calibration.

Le capteur Dexcom G6 est remboursé par la Sécurité Sociale française, mais n’est pas en libre service dans les pharmacies (c’est techniquement possible mais très rare). En effet, pour obtenir le Dexcom G6, il vous faut créer un dossier auprès de votre diabétologue, et c’est un prestataire de santé qui s’occupe de vous approvisionner.

Il existe 3 critères pour être éligible au remboursement :

Adultes et enfants âgés d’au moins 2 ans avec
taux d’HbA1c ≥ à 8%
et/ou
• hypoglycémies sévères ayant conduit à des interventions médicales en urgence.
et/ou
nécessitant un support à distance pour la gestion optimisée de leur diabète par leur entourage proche (parents ou aidants).

Alors, prêts à en savoir plus ?

Courbe de glycémie d’un Dexcom via l’application CamAPS FX.

Le FSL reste le plus petit capteur

Oui, si votre seul critère est esthétique, le FSL restera gagnant car il est le plus petit des capteurs de glycémie !

Que ce soit le FSL 1 ou 2, la taille du capteur ne change pas. Et parce que je suis sadique, voici en photo le FSL 3 ! Lui par contre, a nettement changé !

Inutile de vous dire qu’on ne sait pas quand il sera remboursé… Rappelons tout de même qu’Abbott avait fièrement annoncé que le FSL 2 serait remboursé en France en 2018, et ô joie, il arrive enfin en mai 2021…

L’incroyable visuel fournit par Abbott pour l’annonce de son FSL 3 !

Le Dexcom est le plus fiable

Vous l’aurez compris, dès sa sortie en 2018, le Dexcom s’est positionné comme un capteur précis et fiable.

De juin 2018 à fin 2020, nous avons eu le Dexcom G4 en France. En décembre 2020, nous passons au Dexcom G6, qui est un véritable bijou !

En effet, il est toujours aussi précis, et SANS calibration, les amis !!

Le G7 va aussi envoyer du lourd et il a obtenu son marquage CE en mars 2022 !

FSL 1 & 2 VS DEXCOM G6

Pour rappel, le remboursement du FSL 2 avait été annoncé en mai 2021, et nous attendons aujourd’hui la sortie en France du FSL 3.

Le FSL 2 est plus précis que le FSL 1, et il possède des alertes. Le FSL 2 peut fonctionner avec une application mobile, (ou son lecteur FSL 2) mais n’affichait pas la glycémie en continu avant 2023 ! (Une MAJ de l’application permet depuis septembre 2023 d’avoir sa glycémie en continu : ENFIN).

Le Dexcom G6 est remboursé en France depuis décembre 2020 (sous certaines conditions).
Ce qui change du G4 au G6, c’est qu’il peut fonctionner avec une application mobile (ou son récepteur dédié, c’est comme vous voulez), que sa pose est beaucoup plus pratique et s’apparente désormais à celle du Freestyle Libre d’ailleurs, et qu’il est SANS CALIBRATION, mais toujours aussi précis !

Depuis septembre 2023, nous avons également accès au Dexcom One, plus accessible, notamment aussi pour les DT2 ! Je vous laisse lire mon article complet sur le sujet, si cela vous intéresse : ICI.

Freestyle Libre

– Il est en libre service dans les pharmacies sous ordonnance.
– Il est discret et petit : 5 mm de hauteur et 35 mm de diamètre

– Les glycémies ne s’affichaient pas en continu, mais une MAJ de l’application permet depuis septembre 2023 d’avoir sa glycémie en continu : ENFIN !!
– Il dure 14 jours maximum
– Il n’est pas très précis (même si le FSL 2 l’est un peu plus)
– Il n’a pas de calibration mais conseille des vérifications à chaque hypoglycémie ou hyperglycémie
– Le FSL 1&2 sont compatibles avec des systèmes permettant de visualiser les glycémies depuis le téléphone (Miao-Miao, Bubble, etc.)
– Le FSL 2 peut fonctionner sur une application mobile
– Le FSL 1 ne possède pas de système d’alarme
– Le FSL 2 possède un système d’alarme mais il faut se scanner pour voir la glycémie

– Les deux différentes alarmes du FSL 2 sont :
• hypoglycémie
• hyperglycémie,
– Possibilité de partager les données en temps réel (surveillance pour les accompagnants par ex)

Point environnement et tri des déchets :
• L’applicateur se jette dans les boîtes jaunes DASTRI
Et il aura fallu attendre fin 2021 pour que Abbott mette en place quelque chose pour ses capteurs.
• Les capteurs doivent être renvoyés à Abbott. Les enveloppes prévues à cet effet se commandent sur : www.freestylediabete.fr et c’est aux patients diabétiques de poster leurs lettres.

Remarques : On déplore qu’Abbott et DASTRI ne se soient pas entendus sur le sujet car c’est bien le seul labo qui a inventé un système entier alors qu’il existe une solution pratique en France… Tant pis, il faudra faire les deux : Abbott pour les capteurs et DASTRI pour les perforants.

Dexcom G6

– Il est distribué par un prestataire de santé (à voir avec son diabétologue) ou certaines pharmacies sur demande
– Il est plus volumineux que le FSL : 45 mm x 30 mm x 15mm
– Les glycémies s’affichent en continu (portée de 10 mètres)
– Il dure maximum 10 jours
– Il est précis et fiable
– Il ne possède pas de calibration
– Il peut fonctionner sur une application mobile ou un récepteur dédié
– Il possède différentes alarmes :
• hypoglycémies et hyperglycémies (taux personnalisables)
• taux en baisse ou en augmentation (seuils personnalisables)
• alarme obligatoire pour hypoglycémies sévères (en-dessous de 0,55)
– Possibilité de partager les données en temps réel avec un proche + surveillance pour les professionnels de santé via Clarity Dexcom

Point environnement et tri des déchets :
•  Les capteurs se jettent dans une poubelle normale.
• Les transmetteurs & l’applicateur se jettent donc dans la boîte violette DASTRI et sont collectées en pharmacie (plus d’infos ICI).

Bonus retour d’expérience : On compte moins de patients ayant des allergies avec le Dexcom que le FSL. Son adhésif est plus aéré par ailleurs.

BREF, si le FSL vous a brisé le coeur, essayez le Dexcom !

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Pourquoi j’ai choisi l’Omnipod !

Pourquoi j’ai choisi l’Omnipod !

Pourquoi j’ai choisi l’Omnipod !

Après mon article expliquant la vie trépidante d’une pro stylos passée sous pompe à insuline, voici celui qui raconte : pourquoi l’Omnipod ?

Nous sommes nombreux à nous poser la question du passage ou non sous Omnipod, la seule pompe patch remboursée à ce jour sur le marché français. Cet article est donc là pour vous faire un tour d’horizon de mes arguments pro-Omnipod, mais surtout de mon expérience.

L’Omnipod by Insulet

L’Omnipod est une pompe à insuline développée par Insulet. Elle est la seule pompe à insuline remboursée du marché français qui ne possède ni tubulure, ni cathéter ! On appelle ce type de pompe à insuline : une pompe patch.

L’Omnipod est remboursé par la Sécurité Sociale française, et est distribuée via un prestataire de santé. Ce dernier vous sera attribué grâce à votre diabétologue, qui est la personne qui pourra vous faire passer à l’Omnipod.

Elle se pose directement sur la peau (bras, cuisse, abdomen, dos, mollet, un peu ce que vous voulez tant que l’insuline passe bien) et fonctionne avec une télécommande. Car non, si vous vous posez la question, il n’y a aucun bouton sur le Pod. Tout se passe avec sa télécommande. (Que vous ayez un Omnipod normal ou un Omnipod Dash)

Ci-dessus, un sublime lama en porcelaine de Maison du Monde, mais surtout : la pompe Omnipod à gauche, et le lecteur du capteur de glycémie Dexcom G4 à droite (elle est belle ma courbe heiiiiiiiin).

Canon pour une pompe à insuline

Comme j’en avais parlé dans mon précédent article, il m’a fallu longtemps avant d’accepter l’idée que cette chose finirait collée à ma peau. C’est un cheminement personnel et pour ma part, suivre les comptes Instagram de quelques DT1, arborant fièrement leur pompe a été déterminant dans mon déclic.

Un beau jour, je me suis surprise à me dire « mais c’est plutôt sexy en fait, je me verrais bien avec finalement ». Riez autant que vous voulez, mais je vous livre la photo de mon déclic personnel :

La révolution pour le sport

La première chose qui me vient à l’esprit lorsque l’on me demande si je regrette mon passage à la pompe à insuline, c’est le sport. OMG, que ce serait dur de revenir sous stylos après avoir goûté au nirvana des réglages possibles pour le sport ! 

Je fais partie des gens qui ont du mal à gérer le sport, parce que je peux dépenser d’un coup si c’est un effort continu et modéré, ou au contraire s’il s’agit de cardio et de quelque chose de violent : monter en flèche et rester à 3g pendant des heures. Je suis aussi très sensible à l’adrénaline…

BREF, la gestion de mes séances, c’était un peu la roulette russe, sans exagération.

 

Les débits temporaires

Le principe des débits temporaires c’est que vous pouvez baisser ou augmenter comme vous le souhaitez votre débit d’insuline basale (équivalent de l’insuline lente).

En gros, si vous décidez de vous taper un petit jogging après avoir regardé Forest Gump, et bien vous prenez votre terminal Omnipod et vous lui dites, par exemple : « Fais-moi -50% d’insuline basale pendant 1h, merci ! » (les formules de politesse sont très importantes, il est susceptible)

C’est juste MAGIQUE, parce que cela veut dire que vous pouvez changer votre programme au dernier moment, sans avoir à devoir manger avant/pendant/après. Il ne vous restera plus qu’à trouver vos réglages selon vos besoins et types de sports pratiqués et VOILÀÀÀÀÀ !

L’Omnipod, une pompe facile

On ne va pas se mentir, l’Omnipod n’est pas la pompe à insuline la plus complexe ou la plus performante du marché. Mais selon moi, c’est aussi ce qui fait sa force auprès de beaucoup de diabétiques : elle est simple et agréable dans son utilisation.

Pour un premier passage sous pompe à insuline, je trouve qu’elle est absolument parfaite. Les multitudes de possibilités et contrastes dans la finesse des réglages vous émerveilleront longtemps je pense. C’est le jour et la nuit avec les stylos à insuline. Je ne vais pas revenir sur les différences majeures et les avantages d’une pompe à insuline face aux stylos, vous avez compris l’idée (j’en parle ICI pour les nouveaux, dans mon précédent article)

Confort et liberté

OK, il faut la porter, et c’est plus gros qu’un capteur de glycémie. Mais je peux vous assurer qu’elle saura vous faire oublier rapidement sa présence !

Parce qu’une fois que vous aurez fait de beaux jeûnes glucidiques, (OMG saviez-vous que le #2 du Diabète Enchaîné vous explique tout sur le sujet ?) pris vos marques et trouvé vos réglages, vous allez VRAIMENT trouver que c’est moins lourd à vivre au quotidien.

 Appuyer sur un bouton au lieu de sortir sa pochette et se faire une injection, ce n’est pas mal, hein.

Vous vous êtes plantés ? Rajoutez un bolus, ou faites un petit débit temporaire… (c’est plus sympa que de devoir se repiquer ou faire des squats)

OMG, dois-je vous rappeler qu’elle n’a PAS DE TUBULURE ?

Changer son Pod

L’Omnipod se change tous les trois jours. C’est une contrainte, même si avec le recul de mes 6 mois d’utilisation, je ne changerai pas cette variable. Pourquoi ?
1. Pour ne pas avoir de vilaines traces sur la peau.
2. Pour les fois où je regrette l’emplacement.
3. Parce que je varie les endroits selon mes besoins, j’ai donc une routine autour de ces trois jours et de ces changements possibles.
4. Trois jours, c’est parfait pour mes besoins en insuline, je ne pourrais pas plus, compte tenu de la taille du réservoir d’insuline.

Un changement simple et rapide

Bien entendu, vous allez galérer au début, car se sont de nouvelles habitudes à prendre, surtout si c’est votre première pompe à insuline !

Mais je vous rassure, vous allez rapidement prendre le coup de main ! Et même les soirs où vous serez confortablement installés devant Netflix et aurez la flemme de changer votre Pod, vous serez surpris de votre rapidité, finalement.

Activer le changement de Pod sur la télécommande/terminal
Remplir le Pod avec votre insuline rapide
Coupler le Pod au terminal
Poser votre Pod
Activer l’insertion

Fin de l’histoire. Je l’ai déjà fait en cata dans ma voiture en plein embouteillage, entre deux préparations de mes affaires de sport, et même pendant le chargement des nouveaux documents DRIVE de Nina pour le Diabète Enchaîné. EASY.

On peut le mettre où ?

Je ne vous apprends rien, chaque laboratoire finance des tests cliniques afin de conseiller un ou plusieurs endroits (si gros budget) de pose. Cela coûte cher pour le laboratoire, et ils ne vont pas s’amuser à financer le test de 10 zones de pose. En déclarant par exemple que le bras est un endroit validé, ils ne vont pas forcément penser au fait que vos bras vont devenir des gruyères à force… C’est à vous d’agir intelligement.

Mon conseil, c’est donc de tester d’autres zones. Osez vous aventurer sur d’autres endroits, et soyez attentifs aux résultats : si la pose vous fait mal, si l’insuline passe bien, si cela ne vous gêne pas pour dormir ou vous habiller, etc.

La pose des Omnipods ou des capteurs d’ailleurs, c’est comme tout dans le Diabète : il n’y a pas de recette magique, chacun est différent, et il faut tester !

Pour ma part : j’adore le dos, j’apprécie l’extérieur des bras et les cuisses. Je déteste le ventre niveau confort, le bas du dos ne tient pas chez moi et concernant le mollet : l’insuline passe mal.

Ouai je suis une folle moi. C’est devenu mon spot préféré. Oui, l’insuline passe bien chez moi et je dors bien, merci. 😉

En conclusion je suis une fan ABSOLUE de l’Omnipod ! Cette pompe à insuline a changé ma vie ! Elle est à ce jour, la seule que j’accepterais de porter, et elle a bouleversé ma qualité de vie. Je suis passée d’une HBA1C de 10%  à 7% en deux mois… Elle n’attendait que moi visiblement…!

Prochaine étape : Hâte de pouvoir tester un système de boucle fermée avec le capteur Dexcom (ils ont annoncé que le FSL serait aussi possible). Cette pompe boucle fermée Omnipod sortira l’année prochaine aux États-Unis. On l’attend de pied ferme en France ! 😍

LIRE L’ARTICLE DE NINA alias DIABETOPOLE sur la future boucle fermée d’Insulet !

J'espère que cet article vous aura intéressé !

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Pourquoi je suis passée à la pompe

Pourquoi je suis passée à la pompe

Pourquoi je suis passée à la pompe

Mieux vaut tard que jamais les amis, voici donc ENFIN mon article sur mon passage à la pompe insuline ! Non que ma vie soit si trépidante, mais c’est un sujet que l’on m’a souvent réclamé, car comme beaucoup, j’ai TOUJOURS refusé de passer à la pompe insuline. Il s’agit donc de mon expérience, mes raisons, mon avis.

Qui sait, je pourrais vous faire envie de découvrir le monde des pompes à insuline (ou pas) ! En attendant, cela est toujours intéressant de savoir comment une pro-stylos est devenue une ambassadrice de la pompe à insuline Omnipod !

La pompe à insuline ? C’est hors de question.

Comme beaucoup, je me suis toujours refusé à porter une pompe à insuline. Cela a déjà été si compliqué pour moi de porter un capteur de glycémie, il m’était inconcevable de rajouter une pompe sur mon corps.

 À cette question innocente que me posaient régulièrement tous mes diabétologues, je répondais la même chose :

« Ça ne m’intéresse pas de porter une pompe à insuline, je trouve ça moche, contraignant, et ça me donne l’impression de balader avec ma perfusion à côté de moi, NON MERCI. »

Chacun vit son Diabète d’une manière différente, mais il est assez commun de constater que les personnes qui ont eu leur diabète jeune et ne sont pas passés immédiatement sous pompe ont du mal par la suite à embrasser ce changement.

Un changement vital

Contrairement à la plupart des DT1 sous stylos et fiers de l’être, il m’était IMPOSSIBLE de réguler mon Diabète avec ce traitement. J’avais donc un véritable intérêt à accepter la pompe. Croyez-moi, si j’avais été régulée sous stylos, cet article n’existerait pas.

Le problème de ma résistance à l’insuline

Étant insulino-résistante, comment réussir à gérer en multi-injections, le fait par exemple, que mon insuline mette 4h à agir le soir ? Je faisais mes doses avant le repas, et même parfois, il m’arrivait de faire ma piqure du soir 2h en avance, quand c’était possible. Mais ce n’était pas suffisant, rien ne marchait.

Je faisais des hypoglycémies une fois sur deux à cause du fait que je m’injectais des doses très importantes d’un coup… (et aussi parfois comme par magie, je devenais sensible à l’insuline et j’étais en MÉGA SUPER HYPO au bout de 30min)

J’ai aussi exploré la piste des repas à index glycémique bas, mais sans accompagnement professionnel, et cela n’a eu aucun effet sur ma glycémie, ou alors trop négligeable… Suivre les recettes sur le web et arrêter la nourriture transformée n’étaient pas suffisant pour mon profil. (je suis aujourd’hui accompagnée, et j’ai des résultats supers intéressants, mais cela sera le sujet d’un prochain article)

L’échec de la Metformine

(expérience personnelle)

Dans un dernier geste désespéré, j’ai essayé la Metformine, qui est le traitement pour les DT2.

Je l’ignorais avant d’oser en parler à mon diabétologue, mais c’est assez commun en réalité que des diabétiques de type 1 soit si résistants à l’insuline qu’ils doivent compléter leur traitement avec ce genre de cachets.

Malheureusement pour moi, ce fut un ÉCHEC CRITIQUE. Au bout de trois pauvres petits jours, je me suis tordue de douleur au sol, les intestins en feu. Cela arrive aussi, certains ne supportent pas la Metformine.

Après cette terrible expérience où j’avais connu la joie que mon insuline fonctionne plus rapidement, j’étais vraiment en colère, et fragile. En plus de la déception, pour une raison que j’ignore, mon Diabète a muté après la prise de ces cachets. Non, je ne parle pas d’un changement de cycle ou de petites originalités : de nombreuses choses fondamentales avaient changées, comme si je me retrouvais avec un tout nouveau Diabète.

– 30 min minimum pour remonter d’une hypo contre 5min avant
– 1h après chaque repas minimum avant que ma glycémie ne monte (contre 10-15 min ultérieurement)
– le soir, ma résistance à l’insuline est passé à 5h
– même ma quantité de resucrage supplémentaire a changé (plus importante)
– pour éviter les hypoglycémies pendant les repas, j’étais obligée de doubler mes piqures afin d’en faire une petite avant, et une plus grosse 1h après.

 

Après 22 ans de vie commune, je ne reconnaissais plus mon Diabète. C’en était trop pour moi, et cela faisait déjà quelques temps que je considérais de passer à la pompe à insuline. Alors dans un accès de colère et de résignation, je me suis dit que quitte à devoir TOUT reprendre, autant essayer la pompe Omnipod.

Pour limiter les dégâts, je devais me faire pas moins de 7 injections par jour (2 par repas + ma lente),et tout cela pour un résultat bien décevant en plus. Je voyais mal comment cela pouvait être pire.

L’Omnipod sinon rien !

En réalité, même avant ma mésaventure avec le Metformine, j’avais beaucoup cheminé sur ma vision des pompes à insuline… Mais pas n’importe lesquelles !

Je concède que cela vous paraisse ridicule, mais les réseaux sociaux m’ont beaucoup aidé. Personnellement, je refuse de porter une pompe à insuline avec tubulure. Ce genre de dispositifs me font sentir affreusement malade. C’est pourquoi j’ai choisi la seule pompe patch sans tubulure du marché français remboursée à ce jour : L’Omnipod, de Insulet.

Certes, il faut aussi la porter, mais elle n’a pas de boitier, et je trouve qu’ils ont tout de même fait un effort sur le design. De plus, je savais que Le Jardin d’Aubépine proposait de nombreuses coques vraiment canons pour m’aider à traverser cette épreuve.

Je l’avoue donc, à force de regarder des photos de sportives avec l’Omnipod (et le Dexcom aussi pour la plupart car aux US il est très populaire comme capteur), j’ai fini par me dire : « Mais en fait c’est même un peu classe de porter ce truc… Moi aussi je peux le faire ! Ça va aller ! »

C’est la raison pour laquelle je vous avais fait un article très riche en photos sur les capteurs de glycémies ! À mon sens, accepter de porter son Diabète sur la peau passe également par le fait de changer sa vision sur ces dispositifs. En voyant à quel point on peut se les approprier et briller de mille feux quand même, en tant que femme en tout cas, cela m’a beaucoup aidé.

Pour lire cet article, c’est ici :
Commet bien porter son capteur ?

Le passage fut simple

S’il y a bien quelque chose sur laquelle je peux vous rassurer, c’est le passage à la pompe à insuline !

Concrètement, j’ai annoncé la nouvelle à mon diabétologue, qui a fait de son mieux pour ne pas me sourire d’un air triomphant, et il a fixé une date pour que je passe en hôpital pour sa mise en place.

Cela dépend de votre profil, mais pour ma part, étant débrouillarde, je ne suis restée que 2h sur place. Si vous préférez ou que votre diabétologue le juge nécessaire, vous pouvez être hospitalisés un ou deux jours afin que des médecins vous trouvent le bon réglage pour votre basale : le système d’insuline rapide au compte goutte qui va remplacer votre ancienne insuline lente.

Vous serez aussi accompagnés et pris en charge par un prestataire de santé, car les pompes à insuline et le matériel qui va avec ne se récupère pas en pharmacie : tout passe par votre prestataire de santé.

Vous avez donc une formation pour vous expliquer comment votre pompe fonctionne, et votre presta sera présent pour toutes les premières étapes de votre nouvelle vie de pompiste. Le but, c’est que vous soyez rassurés, serein et autonome dès que possible. Vous avez un pépin, ou un doute, vous pouvez l’appeler.

Bref, le plus long, c’est clairement de décider de passer sous pompe à insuline !

Ce qui change

Je vous avouerais qu’avant mon passage sous pompe, j’étais assez/trop confiante. On m’avait bien expliqué que certaines choses allaient changer, mais j’avais l’impression que c’était anecdotique.

Dans ma tête, j’allais arrêter de parler de rapide et d’injections et remplacer ces mots par « BOLUS », et adapter mon ancienne insuline lente par un dosage au compte goutte tout au long de la journée. Rien de bien méchant, non ?

Bon, en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela. La plupart du temps, il y a tout de même un temps d’adaptation et de bonnes recherches de dosage.

L’insuline lente vs la basale

Posons-nous un moment, vous allez voir que c’est tout à fait logique. Le principe de la basale est que la pompe à insuline va vous délivrer une toute petite quantité d’insuline en continu, afin de vous maintenir à un taux stable. Il existe des équivalences entre les unités totales de lente et les réglages d’une basale. Mais vous allez vite vous rendre compte qu’un système précis au compte goutte est très différent d’une injection en une fois.

J’ai ainsi découvert combien mon ancienne insuline lente pouvait être approximative ! Pour commencer, je ne vous apprendrai rien en vous disant que les insulines lentes ne durent jamais réellement 24h… En faisant un jeûne glucidique, nous sommes nombreux à réaliser que notre courbe n’est pas tout à fait lisse. C’est normal… Comment lui demander plus ?

Le principe de la basale avec une pompe à insuline est que vous allez pouvoir créer des SEGMENTS. Autrement dit, vous allez pouvoir remarquer vos différents besoins en fonctions des moments de la journée, et lui dire : « OK coco, de telle heure à telle heure, j’ai besoin de moins/plus donc tu vas me faire ça ». C’est une révolution ! Fini la fatalité du pic de glycémie à 17h (c’est un exemple, hein…) !

Les nombreuses options d’une pompe à insuline

Petit à petit, vous allez découvrir et tester tous les réglages de votre pompe ! Je vais vous parler de mes trois préférés, et de ce que cela m’a apporté en terme de confort de vie !

– les débits temporaires pour le sport : Il s’agit d’une option qui vous permet de baisser ou d’augmenter votre basale. Cela se règle en pourcentage ! Prenons un exemple concret : lorsque je vais courir, je baisse ma basale de 50% pendant l’effort. Plus besoin de manger avant/pendant/après, et ma courbe n’y voit que du feu !

– l’arrêt de la pompe pour les hypoglycémies : Bien sûr, si vous êtes à 0,50 avec deux flèches vers le bas, vous pouvez vous asseoir sur cette option et vous rabattre immédiatement sur le sirop. Mais si vous prenez l’hypoglycémie suffisamment tôt, cela fonctionne du feu de Dieu ! Concrètement, vous être en train de descendre, et vous décidez donc d’arrêter votre pompe. Votre glycémie remonte rapidement et vous n’êtes plus obligés de vous gaver de sucre à chaque raté !

– la magie des bolus prolongés : Mon préféré de tous ! Avec mon insulino-résistance, cette option est M-A-G–I-Q-U-E. En gros, vous fractionnez votre bolus/dose d’insuline. Par exemple, je dois me faire 10 unités pour le déjeuner. Et bien je peux décider de balancer X unités de suite, (ou rien d’ailleurs) et le reste des unités sur une période de temps que je choisis (je choisis souvent de faire 1/3 de la dose de suite, puis le reste pendant 2h).

C’est utile si vous avez mon profil, car la résistance à l’insuline est forte quand on s’injecte tout d’un coup. Mais cela peut aussi vous changer la vie pour les repas chargés en glucides et en gras, comme les pizzas, etc, qui ont tendance à nous faire augmenter plusieurs heures après !

Pour les curieux, voici un article de Nina de Diabetopole qui l’explique super bien : Manger des pizzas sans sushi avec les bolus prolongés.

Mes arguments pour la pompe !

Pour commencer, si vous n’en avez pas envie et qu’en plus vous êtes bien régulés sous stylos, je m’interroge sur vos aspirations. Ne vous prenez pas la tête. Il n’y a pas de hiérarchie entre pompes à insuline et stylos. L’un n’est pas mieux que l’autre, plus démodé ou actuel… Ce sont juste des traitements différents.

En résumé, voici les arguments qui peuvent vous faire chavirer :

Vous avez besoin de plus de finesse dans vos réglages afin de mieux réguler votre Diabète.

Vous souhaitez vivre vos activités sportives plus librement (ne pas avoir à manger avant/pendant/après et pouvoir mieux gérer les imprévus)

Vous en avez marre de vous piquer plusieurs fois par jour.

Vous voulez pouvoir porter les superbes coques du  Jardin d’Aubépine mais pour cela, il vous faut un Omnipod ! 😉

Ce que je n’aime pas

Je ne vais pas vous mentir, il y a aussi des choses que je n’aime pas.

• Je me suis habituée à porter l’Omnipod, mais je pense que je ne m’habituerai jamais aux traces laissées par le dispositif. Il arrive que ça gonfle, que ça saigne, que ça fasse des bleus. Il se change tous les trois jours alors autant vous dire que des traces, vous en aurez un peu partout si vous marquez facilement comme moi.

• L’été, comme les capteurs, c’est un peu galère à faire coller… Je vis dans le sud de la France, alors tout y est passé : les colles de type skin prep, les sparadraps, les tergadem, les brassards etc. Quand il a commencé à refaire froid, j’étais vraiment SOULAGÉE.

Mais c’est tout. Vous l’aurez compris, je ne regrette absolument pas ce choix !

Cet article traitait donc de la raison pour laquelle je suis passée à la pompe à insuline Omnipod et comment je l’ai vécu.

Je trouvais intéressant de vous partager mon cheminement, mon expérience et mon avis actuel sur les pompes à insuline.

Dans un prochain article, je traiterai plus précisément de mon expérience avec l’Omnipod, afin d’informer ceux qui hésitent à l’adopter ou non ! Merci de vos lectures !

J'espère que cet article vous aura plu !

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