Seul·e dans la gestion du Diabète ?

Seul·e dans la gestion du Diabète ?

Seul·e dans la gestion du Diabète ?

Aujourd’hui, parlons de notre solitude dans la gestion du Diabète. C’est un sujet qui me tient à coeur, parce que gérer un Diabète avec brio, c’est un temps plein, les amis ! Mais en France, nous ne sommes pas sensés nous sentir livrés à nous-même, car nous bénéficions d’un accompagnement médical. Ceci étant dit, de vous à moi, seul·e ou pas seul·e ?

Je m’exprime et raisonne dans cet article en tant que diabétique de type 1 (DT1) depuis plus de 20 ans, et sous insulinothérapie fonctionnelle (IF pour les intimes). Pour tous ceux et celles qui ne se sentent pas concernés par le sujet, je suis ravie pour vous, vraiment. Mais c’est un problème qui existe pour un bon nombre d’entre nous, aussi, je vous invite à le respecter.

 

Seul·e dans la gestion du Diabète ?

Aujourd’hui, parlons de notre solitude dans la gestion du Diabète. C’est un sujet qui me tient à coeur, parce que gérer un Diabète avec brio, c’est un temps plein, les amis ! Mais en France, nous ne sommes pas sensés nous sentir livrés à nous-même, car nous bénéficions d’un accompagnement médical. Ceci étant dit, de vous à moi, seul·e ou pas seul·e ?

Je m’exprime et raisonne dans cet article en tant que diabétique de type 1 (DT1) depuis plus de 20 ans, et sous insulinothérapie fonctionnelle (IF pour les intimes). Pour tous ceux et celles qui ne se sentent pas concernés par le sujet, je suis ravie pour vous, vraiment. Mais c’est un problème qui existe pour un bon nombre d’entre nous, aussi, je vous invite à le respecter.

 

Je ne parle pas ici de soutien moral.

J’aimerais commencer par souligner la différence entre ce que j’appelle un soutien et un accompagnement psychologique/moral, et une véritable aide technique dans la GESTION du Diabète.

L’accompagnement et le soutien peut se trouver dans de nombreuses sphères. Auprès de son conjoint, de sa famille, de ses amis, mais aussi auprès de professionnels de santé. Si vous consultez en milieu hospitalier, vous êtes forcément suivis par des infirmiers, des diététiciens, nutritionnistes, et même parfois des psychologues. Si vous portez une pompe à insuline, vous avez aussi un suivi avec un prestataire de santé. Ce ne sont pas eux qui vous aideront frontalement dans la gestion technique de votre Diabète, mais ils sont là pour vous. En France, seul le diabétologue a le droit de vous conseiller dans la gestion de votre Diabète.

#TeamInfirmiers

Certes, ce ne sont pas les infirmiers qui vont réguler notre glycémie, mais ils nous aident à mieux vivre notre Diabète. Je me suis plusieurs fois épanchée sur ce sujet, et pour moi, cet accompagnement moral est important. Tout comme peut l’être les rencontres virtuelles et pourquoi pas physiques d’autres DT1 et accompagnants sur les réseaux sociaux. Grâce à eux, on se sent compris, entendus, et on sort de cet isolement qui peut nous faire du mal.

Je vous invite d’ailleurs à lire Le Diabète Enchaîné #6 de NOV 2020, qui aborde le sujet des infirmiers et infirmières qui nous accompagnent au quotidien. C’était notre numéro spécial Journée Mondiale du Diabète.

[ Lire La Diabète Enchaîné #6 ]

Mais là, ce n’est pas le sujet de mon article. Je souhaite parler de la VRAIE gestion de votre Diabète : la technique, la pratique, les doses, les chiffres, les stratagèmes, les tests et expériences.

Sur le terrain, je suis seule.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins et vous raconter de belles histoires. Si j’aborde le sujet avec vous, c’est parce que je sais déjà que nous sommes très nombreux à nous sentir seuls.

Le Diabète de type 1, ce n’est pas un rhume que l’on soigne en respectant bêtement la posologie d’un médecin. C’est une recherche perpétuelle, des tests H24, des prises de têtes, des aventures et beaucoup, beaucoup, beaucoup d’échecs.

À l’hôpital, on vous explique ce qui vous arrive, on vous donne les clés pour comprendre, on vous forme à reprendre le flambeau chez vous, mais une fois dehors, vous devez voler de vos propres ailes. Évidemment, si vous avez un problème, vous pouvez appeler, vous pouvez y retourner, poser des questions, et vous êtes suivis. Mais malgré cela, je ne pense pas me tromper en disant qu’une fois sortis de l’hôpital, on se sent seul.

Le diabétologue ne sera pas là pour nous à chaque prise de décision (Dieu merci ahah), et aussi, //SHOCKING NEWS// : il n’a pas toujours les réponses ! Il y a de nombreuses particularités et réactions qui nous sont propres, et que nous devons apprendre à connaître pour adapter notre traitement. Le diabétologue, il connait le Diabète, et il a de l’expérience, mais il ne connait pas spécifiquement le nôtre par cœur. Il n’est pas omniscient, (ouais je sais, un mythe qui s’effondre…) et il n’existe aucune recette magique pour réguler son Diabète. Encore une fois, la seule chose qu’il peut faire, c’est nous donner des outils et son recul (et tout ça en 20 min, jamais plus) (oui, oui, c’était gratuit, je suis en forme).

Une fois que vous avez :
• compris ce qu’était le Diabète de type 1
• appris à calculer vos glucides
• capté comment vous réagissez à l’effort

Et qu’on vous a gracieusement donné des ratios (chiffre par lequel vous multipliez les grammes de glucides avant de les diviser par dix pour avoir votre dose d’insuline en IF) et une idée de ce dont vous avez besoin en basale : LA PARTIE NE FAIT QUE COMMENCER.

Gisèle, DT1 depuis ses 6 ans et dont tous les diabétologues vont prendre cher dans cet article, (de toute façon aucun ne lit mon BLOG) même si au fond d’elle, elle les aime bien (enfin, pas tous).

Les diabétologues, perchés sur leur Mont Olympe

Dans cette partie, je propose qu’on se concentre sur les diabétologues dignes de ce nom. Ceux qui savent mémoriser votre prénom ou du moins ne vous font pas l’affront de lire votre fiche d’ID devant vous, à voix haute. Ceux qui font un minimum d’efforts pour rester à la page de ce qui se fait en terme de traitement et de technologies (parce que sinon, c’est trop triste, il y aurait trop de choses à dire et on n’arriverait jamais au point qui m’intéresse).

// DISCLAIMER:  Je sais qu’il existe de nombreux diabétologues méga super cools (je parcours plus de 800km pour aller voir le mien, mais je l’ai trouvé). Je n’attaque pas les diabétologues de manière stérile. Je critique un système de prise en charge qui ne convient plus, selon moi (et beaucoup d’autres). Et je pense que c’est un problème suffisamment important pour que nous n’hésitions pas à en parler.

Personnellement, je ne suis pas satisfaite, ni de mon propre parcours, ni de tout ce que j’entends dans notre communauté. Ils sont froids et peu empathiques, souvent déconnectés de la réalité du terrain. Je précise que je m’exprime en tant qu’adulte, car en Pédiatrie, ce n’est pas du tout la même chose… D’ailleurs quand j’étais enfant, j’aimais ma diabétologue, elle était très empathique et toujours volontaire pour nous aider, ma mère et moi, à trouver des solutions pratiques. Mais sortie de Pédiatrie, je compte sur les doigts de ma main, le nombre de conseils et astuces qui m’ont vraiment servi à quelque chose. Du moment où vous votre HBA1C est correcte, vos problèmes sont rarement pris au sérieux. Ce qui peut littéralement vous pourrir là vie ne demeure souvent qu’un détail pour eux. La phrase que je me dis le plus en consultation (après « OMG et j’ai attendu 1h pour ça »), c’est « Il ne comprend pas. »

Mes suivis en diabétologie, ça donnait ça : (attention, âmes sensibles s’abstenir)
• on regarde les résultats avec des commentaires toujours très constructifs du type « Tu es un peu haute », « Tu fais beaucoup d’hypoglycémies », « C’est pas mal ».
• le moment où je pose des questions sur des situations précises et ne reçois aucune piste ou réponse intéressante
• le renouvellement de mon ordonnance (la seule véritable raison de ma présence)
• ce moment sur le parking où je me dis que je préfèrerais VRAIMENT faire autre chose de mon temps vu ce que ça change dans ma vie.

Autre problème majeur : ils sont sous l’eau et peu disponibles. Nous sommes sensés les consulter tous les trois mois et il n’est pas rare que l’attente de certains spécialistes soit biiiiiiien au delà de six mois d’attente. On a bien réussi à désengorger les hôpitaux grâce aux interventions des prestataires de santé à domicile. Peut-être faudrait-il penser à quelque chose pour les suivis en diabétologie, non ?

Comme beaucoup, j’ai trouvé mon équilibre ailleurs que chez mon diabétologue, et je me suis ré-approprié mon Diabète. Je découvre les problèmes seules, et je les solutionne par moi-même, ou avec l’aide d’autres DT1 si je suis démunie. Mais alors pourquoi tous ces défilés « obligatoires » de médecins qui déçoivent mes attentes ? Je me sens hypocrite d’aller consulter, mais coupable de « sortir du système » si je ne le fais pas.

Leur approche est selon moi bien trop théorique et ils ne sortent pas des sentiers battus. Personnellement, je ne me retrouve pas dans le système de santé français de prise en charge du Diabète. Et je sais que je ne suis pas la seule.

Tout ce que j’avais découvert sur mon corps et mon Diabète avant mon suivi à l’IDNC de Chartres l’an dernier (2022), je le dois à mes recherches personnelles, UNIQUEMENT.

En soi, on a tous des expériences différentes avec nos diabétologues. Cela dépend de tellement de choses : du diabétologue lui-même, de notre personnalité, de notre Diabète, etc.

Mais il y a une chose qui ne trompe pas, c’est que nous sommes BEAUCOUP à ne même plus chercher les solutions à nos problèmes auprès des diabétologues. 

Et quand je parle de problèmes, je n’entends pas forcément des questions de vie ou de mort, mais bien TOUT ce qui compose notre quotidien : comment faire coller nos capteurs en été ou pendant le sport, comment les retirer sans s’arracher la peau lorsqu’on est sensible, comment éviter les lipodystrophies en retirant nos cathéters ou en faisant nos injections d’insuline par stylo, comment gérer les hypers surprises lorsque nos repas sont gras, comment survivre à un apéro de 3h sans se priver, comment éviter les hypos lors de longues séances de sport, comment gérer son Diabète pendant les menstruations, comment arrêter d’être obsédés par nos courbes, Diabète et sexe, Diabète et voyages, Diabète et vie professionnelle… La liste peut être longue.

Les associations officielles

Ce n’est peut-être pas un réflexe pour tout le monde, mais les associations comme l’AJD ou la FFD ont souvent les réponses à nos questions. Ils ont tous deux des sites internet complets, avec de nombreux articles.

Si vos questions concernant les législations, vous trouverez à coup sûr les informations chez eux. Ils ont aussi à disposition des standards téléphoniques et vous pouvez les joindre par e-mail également.

Si vous n’êtes pas adhérents, je vous invite à le faire, car ce sont ces associations qui nous aident au quotidien !

https://www.ajd-diabete.fr

https://www.federationdesdiabetiques.org

Les DT1 sur Facebook/Insta

Avec l’avènement des réseaux sociaux et la création de centaines de comptes dédiés au Diabète en France, c’est devenu très facile de trouver d’autres diabétiques, de gratter l’amitié, et de poser ses questions. Vous pouvez demander n’importe quoi, il y aura toujours un DT1 qui vous répondra ! (Niveau pertinence, par contre, c’est une autre histoire)

J’en profite d’ailleurs pour vous placer que je suis GRAPHISTE moi, hein, pas médecin. J’écris beaucoup sur le Diabète, mais ce n’est vraiment pas la peine de me montrer vos pieds infectés et autres horreurs en me demandant s’il faut aller à l’hôpital (partez du principe que la réponse sera OUIIIIII !!!!!).

Je suis la première à utiliser ce canal merveilleux, mais il faut garder à l’esprit que ce qui marche chez les autres ne marchera peut-être pas sur vous. Une fois que vous avez compris cela, partez à la chasse aux infos, récoltez plusieurs avis et testez.

Parce que les conseils et astuces d’un DT1 qui galère depuis des années, comme vous, à faire tenir son capteur ou manger une pizza sans risquer le HI, c’est autrement plus précieux que les platitudes de certains diabétologues. On sent la passion, on sent l’expérience, le cheminement de toute une vie… BREF, n’en déplaise à mes ex-diabétos, c’est le jour et la nuit.

Et on a beau être tous différents, on se ressemble tout de même beaucoup. J’ai appris tellement de choses en discutant avec d’autres diabétiques… C’est indécent !

Parfois, je trouve qu’il y a un véritable fossé entre notre réalité, nos attentes, et ce que les professionnels de santé nous proposent.

C’était quoi mon souci ?

Avant ma rencontre avec le Dr. Bekka, je ne croyais même plus au concept d’accompagnement de qualité (Avant toiii c’était quooiiii 🎶🎶🎶 Oui, oui, je chante Calogero).

Mon problème, c’était que je suis une diabétique de type 1 qui a toujours été dans une grande attente d’aide et de soutien, et qui s’est toujours sentie profondément déçue. Je faisais partie de ces gens qui clamaient avec tout l’irrespect du monde que « les diabétologues ne servent à rien ». (Je le pense toujours, mais je précise qu’il y en a quelques uns qui sortent du lot ahah)

Et c’est triste. Parce que toute cette prise en charge a une valeur, et nous devrions nous sentir extrêmement reconnaissants d’en bénéficier. Qu’est-ce qui cloche ?

 Pourquoi est-on autant à ne trouver AUCUNE utilité à toutes ces consultations, alors que nous regorgeons de tant d’attentes et de problématiques à résoudre ? Comment expliquer ce fossé ?

Pourquoi toutes les choses qui m’ont permis de réguler mon Diabète n’ont JAMAIS été abordées par mon diabétologue ?

À tous ceux et celles qui se sentent livrés à eux même avec un Diabète peu coopératif, je sais combien c’est usant.

Ça nous arrive de péter des câbles, vouloir tout lâcher, mais cela ne dure jamais bien longtemps : parce que si on ne fait rien, personne ne viendra nous sortir de là. Alors on continue à tester, chercher, innover, essayer de vivre confortablement, par tous les moyens.

Quand j’entends certains non initiés me sortir que le Diabète se soigne facilement et que toute façon, je suis suivie, je leur souhaite de tout mon petit cœur de ne jamais devenir diabétique de type 1. Parce que le jour où ils se confronteront à notre réalité, ils réaliseront que l’insuline les maintient en vie, mais que pour le reste, ils ont intérêt à être coriaces et créatifs. Bien vivre avec un Diabète de type 1, ce n’est pas quelque chose qui tombe du ciel. C’est votre boulot de dessiner ce bonheur, et il est très prenant.

Ce qui serait merveilleux, ce serait que les diabétologues nous apportent le soutien technique nécessaire pour alléger cette charge mentale et physique, comme cela devrait être le cas. Peut-être en s’investissant plus, pour réduire ce fossé qui existe dans notre relation avec eux. Peut-être en étant davantage proactifs parce que désigner les hypoglycémies et les hyperglycémies, ça ne suffit plus. Nous ne voulons pas « survivre », nous voulons « vivre ». Et ça nous ferait gagner du temps de ne pas avoir à gaspiller une vie à trouver des solutions qui pourraient simplement être observées, analysées et transmises.

J’ai le sentiment que contrairement au paysage du Diabète, qui lui a extrêmement évolué, les diabétologues sont restés les mêmes, et ça, c’est un vrai problème.

Et vous, quels sont vos ressentis et attentes dans l'accompagnement à la gestion de votre Diabète ?

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Le code des Jedi ou des DT1 ?

Le code des Jedi ou des DT1 ?

LE CODE DES

DT1

ou des jedi ?

Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix.

Il n’y a pas d’ignorance, il y a la connaissance.

Il n’y a pas de passion, il y a la sérénité.

Il n’y a pas de chaos, il y a l’harmonie.

Il n’y a pas de fatalité, il y a la Force.

QUE LA FORCE SOIT AVEC NOUS !

On ne va pas se mentir, être diabétique de type 1, ce n’est pas de tout repos ! Il y a les émotions à gérer, la glycémie à garder sous contrôle, et ce type qui nous fait toujours des blagues douteuses et qu’on n’a pas le droit de tuer. Il en faut, de la rigueur et du calme !

Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix.

Ah. Ah. Ah. Bon, disons que le code des DT1, c’est avant tout un guide de route qu’une tablette de commandements inviolables.

Alors oui, la clé du succès d’un DT1, c’est de garder son calme. Toujours. En toute circonstance. Même si vous êtes en train de passer un examen à 3,00g/L, que vous voyez double et que l’examinateur a eu l’audace de vous confisquer votre bouteille d’eau.

« La peur est le chemin vers l’hyperglycémie : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine … mène à la souffrance. » – Yoda, ton diabétologue.

Il n’y a pas d’ignorance, il y a la connaissance.

C’est un point très important car il s’applique autant à nous qu’à notre entourage.

Il n’y a pas d’échecs dans la vie d’un DT1, seulement un apprentissage pour parfaire la connaissance de lui-même. Et vous le savez sûrement déjà, mais la connaissance n’est jamais acquise. C’est une recherche continuelle.

Pour le commun des mortels, il faut garder à l’esprit qu’ils ne sont pas DT1. Le code pour eux n’est qu’une succession de mots sans sens. Si vous voulez qu’ils vous comprennent et vous soutiennent, vous devez leur expliquer. Vous devez partager votre connaissance.

Il n’y a pas de passion, il y a la sérénité.

Le Diabète, ça vous prend par les tripes. Comment ne pas le prendre personnellement quand vous avez attendu près d’un an que les terrasses rouvrent, et qu’au moment fatidique, il vous offre une hypoglycémie sévère. Vous êtes là, agonisant à côté de votre mojito dont vous ne pouvez même pas savourer le goût…

Mais ne cédez pas aux émotions extrêmes, et gardez une relation saine avec votre Diabète. Même lorsqu’il vous ennuie, vous challenge ou vous provoque, rappelez-vous que votre Diabète vit en vous. Même s’il ne vous définit pas, il fait partie de votre identité. Restez serein et ne le combattez pas. Ne vous combattez pas. Au contraire, aimez-vous, encouragez-vous et surtout, apprenez à vous pardonner.

« Un grand guerrier ? Personne par la guerre ne devient grand. »
– Yoda, ton diabétologue/psychologue à ses heures perdues.

Il n’y a pas de chaos, il y a l’harmonie.

Lorsque les variations glycémiques se déchaînent et qu’on se noie dans le côté obscur du Diabète, nous ne restons pas à terre. Nous inspirons un bon coup, et nous appliquons à revenir dans la lumière de la cible glycémique, peu importe les efforts, le temps et la fatigue.

Le Chaos n’est qu’une étape transitoire, car les DT1 ne sont pas destinés à l’obscurité. Nous sommes bien trop tenaces, créatifs et débrouillards pour cela. Certains demandent de l’aide à leurs proches, d’autres se tournent vers la communauté des DT1, mais nous devons en sortir vainqueurs. 

« Fais le ou ne le fais pas. Il n’y a pas d’essai. »
– Yoda, ton coach de vie diabétique.

Il n’y a pas de fatalité, il y a la Force.

Les DT1 ne renoncent jamais. Au fond d’eux, même s’ils doutent ou se sentent parfois épuisés, ils savent qu’ils ont la force nécessaire pour triompher de tout. Ils sont de véritables guerriers, non contre leur Diabète, mais contre forme d’adversité qui se dresse entre eux leur bonheur.

« À vos intuitions vous fier, il faut. » – Yoda, DT1 depuis 900 ans.

L’article vous a plu ? Laissez-moi un commentaire ou un petit coeur sur les réseaux sociaux !

Il en prend, de la place !

Il en prend, de la place !

Il en prend, de la place !

Un Diabète, ça prend de la place. Ce n’est pas un avis, c’est factuel. On a tous à minima un meuble dédié à tout notre matériel, mais surtout : il quitte rarement nos esprits. C’est une ÉNORME charge mentale. Je ne sais pas bien comment le formuler autrement : il prend de la place !

Il y a tant d’étapes et d’évolutions dans notre relation avec le Diabète. Mais je remarque que malgré des traitements toujours plus optimisés, mon Diabète prend de plus en plus de place. Je voulais donc vous partager mon ressenti sur le sujet !

Plus difficile de l’ignorer

Lorsque j’étais sous stylos, j’accordais peu de place à mon Diabète. Il était très mal équilibré et ma priorité restait qu’il ne m’embête pas. Pour dire vrai, même quand je faisais des efforts, c’était en vain. Ça ne m’aidait pas à lui donner plus de place. C’était décourageant. Concrètement, il semblait ignorer mes efforts alors je l’ignorais tout court.

Aujourd’hui, c’est devenu plus difficile d’ignorer son Diabète. Surtout quand vous portez un capteur de glycémie Dexcom qui vibre à chaque hyper ou pire, hurle à la mort dès que vous passez en dessous de 0.55 !

Les capteurs de glycémie

Les capteurs de glycémie ont signé la mort de notre légèreté d’esprit. Ne vous méprenez pas, j’adore les capteurs. Ils nous ont ouvert les yeux sur ce qui se passait vraiment pendant nos journées, et je suis incapable de réguler mon Diabète sans. Cependant, il m’apparait clair que nous sommes beaucoup à être devenu des maniaques du contrôle depuis le Freestyle Libre. On s’est mis à scanner notre capteur toutes les 20 secondes… À regarder notre pourcentage dans la cible chaque soir comme si notre vie en dépendait…(NON. Ce n’est pas le cas, ne soyons pas aussi extrêmes !)

Bref, les capteurs ont changé notre manière de vivre notre Diabète. À présent, on le porte sur nous, et à moins de balancer la télécommande ou ne pas regarder l’appli connectée, on ne peut plus fuir la réalité de nos glycémies.

On en parle

À l’époque des stylos et glycémies capillaires, rare étaient ceux qui entendaient parler de mon Diabète.

Ce n’était pas un sujet tabou, mais disons que de la même manière que je ne parlais pas de mes problèmes de vergetures à n’importe qui, le Diabète était un sujet intime. Et puis je ne vais pas vous mentir, je n’avais jamais rien de positif à partager alors je préférais le garder pour moi.

Je pensais que c’était une question de profil et de personnalité, comme c’est le cas pour beaucoup d’ailleurs. Mais personnellement, en passant sous capteurs et surtout, sous pompe à insuline, tout a changé.

La pompe à insuline

Le passage à la pompe à insuline a été un tournant très important dans ma vie. C’était la clé pour réguler mon Diabète, mais j’ai longtemps détesté cette idée. Finalement, après 22 ans de Diabète, j’ai accepté de passer sous Omnipod, la seule pompe patch du marché français. Pour ceux qui ont envie de savoir ce qui m’a motivé, ou pourquoi j’ai choisi ce modèle, je vous mets les liens de mes articles.

La pompe à insuline a changé la place de mon Diabète car tout à coup, il prenait beaucoup de place sur mon corps. Genre, BEAUCOUP. J’avais déjà cheminé, donc cela ne me rendait pas malade (et puis j’avais Le Jardin d’Aubépine alors je me sentais canon).

Par contre, cela a créé beaucoup d’ouvertures et les gens se sont mis à me parler spontanément de mon Diabète : dans la rue, en famille ou entre amis. Quand ce n’était pas les autres qui m’en parlaient, c’est moi qui amenais le sujet. J’ai passé tellement de temps à essayer de comprendre les réglages, astuces et découvrir les réactions de mon Diabète grâce à ces nouveaux outils qu’il fallait que je le partage. Il fallait que j’en parle. C’était devenu une part trop importante de mes journées pour que je le taise ou l’ignore. Quand je réussissais, je voulais exprimer ma joie, et qu’on comprenne de quoi je parle.

Le paradoxe du progrès

Je me fais souvent la réflexion que le progrès nous aide à faire baisser notre HBA1C, mais augmente considérablement notre charge mentale.

Lorsque j’étais sous stylos et sans capteur, j’étais à 11% d’HBA1C, mais j’étais libre et souvent insouciante. Cela ne m’arrive quasiment plus à présent. Bien sûr quand je suis à fond dans une activité, mon Diabète s’efface, mais cela ne dure jamais bien longtemps. Et je ne peux plus faire marche arrière. Comment apprendre à lâcher prise ? Accepter tout à coup d’être en hyper et moins vigilante ? De ne pas contrôler que notre dernière action a bien fonctionné alors qu’on se bat tant pour rester en bonne santé ? Moi je ne peux pas. Le retour en arrière est impossible.

Mon espoir se tourne alors vers les systèmes de boucle fermée. Même si on reste sur un traitement contraignant qui implique un changement de pompe tous les trois jours, un changement de capteur tous les 10 jours et le calcul de nos glucides ainsi que l’anticipation de nos activités sportives, ce sera BEAUCOUP mieux.

Pour rappel, le système de boucle fermée hybride consiste à porter un capteur de glycémie, connecté à la pompe à insuline, avec un système d’intelligence artificielle (IA) qui gèrera seul notre glycémie en fonction de la cible paramétrée. À ce jour, on ajoute « hybride » dans le nom car il n’y a pas vraiment de système qui gère également les repas. On doit indiquer le nombre de glucides ingérés.

Du coup, si j’avais une boucle fermée, l’algorithme se débrouillerait pour calmer les ardeurs de mon Diabète. C’est lui qui réfléchirait comme un grand pour s’adapter à mes patterns changeants, aux réactions étranges, à mon insulinorésistance, mon assimilation parfois lente des glucides, mes hypos à répétition, mes hypers inexpliquées etc.

Moi, je veillerai à ce que le matériel fonctionne bien. Mon égo en prendra sûrement un coup de voir comme cette IA se débrouillera mieux que moi, mais je serai libre.

Et vous ? Comment vivez-vous votre Diabète et les nouvelles technologies ?

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Le droit d’être mal

Le droit d’être mal

Le droit d’être mal

Hello les sucrés ! C’est bientôt Noël, il y a de la joie et des paillettes partout sur internet, et moi…. et bien je suis là pour piétiner ce bel arc-en-ciel avec cet article ! Pour ceux qui me trouvent habituellement trop positive, vous allez être servis ! N’hésitez pas à échanger vos points de vue après lecture, je prends toujours plaisir à répondre à vos messages et commentaires.

>>SPOILER ALERT<<
Le Diabète, ça prend la tête. (sans blaaaaaaague) Et on a le droit d’être mal ! Qu’on soit équilibré ou non, soutenu ou non. C’est un droit !

Je ne vais pas bien, mais tant pis.

Nous savons tous qu’il y a des hauts et des bas dans la vie. Diabète, ou pas Diabète. Cet article ne traitera pas des fameux burnouts diabétiques, bien que cela soit un sujet fascinant et peu abordé, encore de nos jours.

Non, aujourd’hui, je voudrais vous parler de cette souffrance de ne pas avoir le droit d’être mal. Je vais aborder plusieurs points, que je ressens plus ou moins et/ou dont j’ai entendu parler au cours de discussions entre diabétiques de type 1.

Il y a des articles que j’écris pour le plaisir, et qui me procurent de la joie rien que dans leur rédaction. Celui-ci est un peu différent (déjà, il est déprimant ahahah).

Il est différent car il n’aura de sens que grâce à vos retours et partages. Je ne donnerai aucune solution dans cet article. L’idée, c’est d’en parler, de poser les sujets et de s’exprimer. Tout comme c’est super de lire des tonnes de choses inspirantes et positives, je pense que c’est également important d’aborder le négatif, ce qui ne va pas, et que nous sommes tant à vivre, en silence.

Allez, je vous « lâche le capteur » avec tout cela et je vous laisse lire.

Le devoir de ne pas s’écrouler

Pour commencer, j’aborderai cette responsabilité envers nos proches, de ne pas s’écrouler. Que nous soyons parent, adolescent, enfant, célibataire ou en couple, nous avons tous quelqu’un qui s’inquiète pour nous, et donc fatalement, pour notre Diabète. Et on ne veut pas inquiéter, que ce soit par amour pour la dite personne et/ou parce que sinon, vous allez en entendre parler matin, midi et soir. Alors on se blinde. Il y a beaucoup de choses qu’on garde pour nous, qu’on ne partage pas, parce que les autres ne comprendraient pas ; pas vraiment, pas comme il faudrait. Même entre diabétiques, il y a des choses qui nous sont propres, et que nos diabuddies ne saisissent pas non plus. Et oui, les êtres humains, c’est vraiment compliqué…!

« Je ne veux pas l’inquiéter »
« Je dois être fort.e »
« Ce n’est pas à elle/lui de s’occuper de moi »
« La dernière chose dont j’ai besoin, c’est qu’il/elle aie peur »
« C’est déjà assez difficile de gérer mes propres angoisses »

Le piège de la victimisation

Celui-ci, je peux vous en parler avec le cœur. Lorsque l’on a un problème, on nous dit souvent qu’il faut l’exprimer, en parler, oser s’ouvrir aux autres. Parce que cela fait du bien, et que personne ne nous demande d’être parfait. Nos proches sont aussi là pour nous épauler et nous soutenir lorsque nous allons mal.

D’un autre côté, tout peut vite déraper. C’est assez dur ce que je vais dire, mais les gens se lassent. Les problèmes que nous vivons avec nos Diabètes ne se règlent jamais vraiment. Si vous trouvez une solution pour vos hypoglycémies nocturnes, vous n’êtes pas sans savoir que nos rythmes et schémas peuvent changer à terme, et que tout sera à refaire. Si vous faites une allergie à votre capteur ou pompe à insuline, vous pouvez tenter d’autres endroits, acheter des produits, ou même changer de matériel. Mais sur le long terme, vous ne serez jamais à l’abri que cela se reproduise. (de rien ahaha c’est cadeau !) Et j’en passe. Les soucis et prises de têtes de DT1 sont des sources inépuisables de discussions. Et lorsque l’on ne comprend pas le Diabète dans sa globalité, il peut être épuisant d’entendre quelqu’un parler sans relâche des mêmes choses. Sans même mentionner le fait qu’on cherche toujours à nous trouver des solutions (à 99%, abstenez-vous, VRAIMENT), alors qu’on aimerait juste être entendu…

Pire encore, à force de partager nos faiblesses, il arrive aussi que nous devenions notre Diabète. D’un simple besoin de partager nos fardeaux, on se retrouve coincé dans cette image de diabétique qui n’arrive pas à se réguler. Et c’est juste insupportable. Je me fais souvent la réflexion que ce n’est pas facile de trouver un juste milieu entre le besoin de s’exprimer et le danger de mettre en péril nos relations.

 

« Tu ne te donnes pas les moyens »

Cette partie est réservée à ceux qui n’arrivent pas à réguler leur Diabète.

Parfois, on nous culpabilise. J’ai moi même vécu ce genre de choses, pendant les 15 ans durant lesquels je n’arrivais pas à descendre en dessous de 10% d’HBA1C.

Même si, comme moi, vous faites un peu l’autruche et décidez de vivre votre vie, cela vous ronge de l’intérieur. Ce sentiment d’échec. Cette peur qu’au fond, effectivement, ce soit de votre faute, et de le regretter plus tard.

Que ce soit votre mère, qui vous met la pression par amour et inquiétude, votre conjoint qui a peur de l’avenir ou votre diabétologue qui souhaite vous aider, ils ne vous laissent pas être mal. Ils vous demandent d’agir, de « vous réveiller », de « reprendre votre Diabète » en main. Et votre souffrance est écrasée par tout cela. Elle n’est plus légitime, et moins importante que l’urgence de changer la situation. (SPOILER ALERT: il n’y a pas de recette magique, et ce n’est en se levant un beau matin qu’un Diabète se régule)

Je ne dis pas qu’il est sain de se complaire dans son mal-être, et il est vrai que lorsque ça ne va pas, il faut agir. Mais nous avons le droit d’être fatigué, découragé, acculé, de ne pas y arriver et d’être mal.

Ne pas réussir à réguler son Diabète ne veut pas dire que nous sommes nuls ou pas assez impliqués. Et c’est là que tout part en vrille : on peut souvent faire mieux, mais j’ai le sentiment que PERSONNE ne se rend compte de nos efforts.

Adolescente, j’étais en COLÈRE. Et quand j’entends certaines choses, je le suis encore. Il y a quelques temps, j’ai entendu une diabétique dire qu’elle ne comprenait pas ces DT1 qui restaient en hyperglycémie toute une journée sans s’alarmer (elle était très sensible aux hypers) AHHHHEFJHZFJH (c’est ce qui me vient quand j’y pense). Déjà, à quel moment nos propres sensations sont-elles universelles ? Et en plus, pour avoir fait partie de ces gens, je peux assurer qu’il est tout à fait possible de se sentir bien en hyperglycémie, quand notre corps s’y est habitué pendant des années… Enfin, on ne le fait pas par plaisir… De la part d’un DT1, je trouve cela triste… BREF, le jugement est partout.

« Ça va, y’a pire ! »

Vous l’avez deviné, cette partie concerne ceux qui ont de jolies glycémies, et un temps dans la cible très respectable.

À mon sens, ce cas de figure concerne surtout le personnel médical accompagnant. Dans mes exemples, je vais parler des diabétologues, car je reste persuadée que le manque d’empathie et de formation en psychologie les concernent en majorité. (Je ne sais pas pour vous, mais je suis bien plus détendue et heureuse en compagnie des infirmiers et infirmières, avec qui j’ai une relation complètement différente)

Cela fait une bonne dizaines d’années que l’aspect psychologique a été pris en compte dans le suivi des DT1. On réalise de plus en plus la nécessité d’allier les conseils techniques et la prise en charge médicale à une certaine empathie. Parce que OUI, il faut croire que ce n’était pas évident pour tout le monde que nous n’étions pas que des HBA1C sur une feuille A4.

Pourtant, il y a encore beaucoup de chemin à faire. Pour ma part, depuis que je suis descendue à moins de 8% d’HBA1C, je n’ai plus le droit de me plaindre. Je ne suis plus crédible, il faut croire.

Je ne parlerai pas ici de tous ces diabétologues qui ne savent même plus votre nom d’un rendez-vous à l’autre ou se moque éperdument de vos états d’âme. Mais même ceux qui sont tout à fait convenables nous montrent souvent les limites de leur empathie et compréhension de ce que l’on vit. Il y a un mur entre nous et nos diabétologues. (Félicitations si c’est votre poto, mais vous n’êtes pas la règle…)

Je n’ai rien contre mon diabétologue, je l’aime bien, à vrai dire. (C’est le seul que je n’ai pas envie de tuer, et j’ai mis 15 ans à le trouver, je compte bien le garder). Mais même lui, que je considère comme très sympathique, il manque d’empathie.

J’ai partagé avec lui mes angoisses et je me suis confiée à lui en lui avouant que chacune de mes journées étaient vécues comme une « apocalypse ». Il a sourit, et m’a répondu qu’avec mes courbes et mon HBA1C à 6,5%, beaucoup de DT1 voudraient mon apocalypse. Cela m’a blessé.

Bon, déjà parce que je n’aime pas me plaindre, donc quand je le fais, j’apprécie qu’on me prenne au sérieux. Et aussi parce que je déploie une énergie et un génie pour me maintenir dans la cible. Cela ne tombe pas du ciel, il y a un prix à payer dans mon cas. Et en ce moment, OUI, et j’ai le droit d’exprimer ce que je ressens : ma vie est un enfer.

Sincèrement, n’avez-vous jamais rêvé de refiler votre Diabète une semaine complète à votre diabétologue ? Aucun doute là-dessus, il vous supplierait de le reprendre au bout de deux jours.

Je suis ravie pour lui qu’il tire une fierté de mes chiffres, mais là, je lui disais que je n’étais pas bien.

La réputation des DT1

Le dernier point que je souhaiterais aborder avec vous, c’est la responsabilité que nous avons envers les autres diabétiques. Avez-vous déjà récolté les mauvais fruits du diabétique qui est passé avant vous ? Moi oui. J’étais en 6ème, et j’ai dû déployer tout mon charme afin de briser les préjugés qu’un jeune DT1 très mal dans sa peau avait planté dans la tête de tous mes professeurs et la directrice de l’école.

On vit tous notre Diabète différemment, mais j’avoue ressentir le besoin de cultiver une image positive, afin d’aider la cause. Bien sûr, on essaie aussi de casser les idées reçues, et d’informer les gens. Mais la meilleure façon de le faire, reste de montrer par son comportement, qu’être diabétique de type 1 ne nous empêche pas de vivre notre vie, de pratiquer un sport, ou de faire correctement son travail.

À l’attention des Bisounours

Je vous rassure, je ne vois pas le monde TOUT en NOIR. Et si vous ne vous reconnaissez pas dans cet article ou une partie en particulier, je vous invite simplement à respecter ceux qui le vivent, en restant agréables et ouverts d’esprit. Je suis catégorique sur ce point : la souffrance des autres, c’est sacré, personne ne devrait la juger.

Et OUI, bien sûr, il existe des personnes formidables qui sont capables de nous aimer, nous soutenir, nous comprendre, trouver de supers conseils pour réguler notre Diabète et apporter la Paix dans le monde. J’en suis convaincue, et je les respecte (si, si, vraiment, malgré ma petite blague).

Cet article avait juste vocation à parler de tous ces sujets communs, qui touchent un très grand nombre d’entre nous. Il existe pour ouvrir le dialogue, mais aussi, quelque part, dire à ces personnes qu’elles ne sont pas seules.

Merci pour votre lecture, j'ai vraiment hâte de lire vos retours !

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Dexcom ou FSL ?

Dexcom ou FSL ?

Dexcom ou FSL ?

En France, quand on parle de capteur de glycémie, on pense de suite au Freestyle Libre (FSL pour les intimes), développé par les laboratoires Abbott. Il est rond, il est petit, et il fleurit partout dans les rues !

Dans cet article j’aimerais vous parler de son concurrent : Le Dexcom G6. Il est  moins connu, car son remboursement se fait à certaines conditions. Depuis 2023, Dexcom propose cependant le Dexcom One, très facile d’accès.

Je vous laisse donc lire pour comprendre leur différence et les avantages actuels du Dexcom G6 face au FSL 1 et 2.

Les différences de glycémies

Appareils de glycémie VS Capteurs

Comme vous le savez sûrement déjà, les glycémies données par les capteurs sont légèrement « en retard » par rapport à celles indiquées lors d’une prise de glycémie par capillarité (appareil de glycémie traditionnel).

Pour ceux qui ont besoin d’un petit rappel, cela s’explique par la différence de procédé. Les glycémies traditionnelles, dites capillaires, mesurent le taux de sucre dans le sang. Tandis que les capteurs de glycémie mesurent la glycémie depuis le liquide intersticiel. Concrètement, les glycémies de nos capteurs ont un petit retard de 5-10 minutes en temps réel.

Sur un exemple concret : Vous êtes en train de descendre, et votre glycémie, prise de manière traditionnelle, est à 0,60. Si vous regardez votre capteur, il se peut qu’il vous indique 0,80 ou 0,70 avec un indicateur de baisse. Il est légèrement en retard. C’est normal.

Ce qui l’est moins, c’est quand vous voulez vérifier votre glycémie, que votre courbe est stable, et que vous capteur est complètement à côté de la plaque.

C’est une réalité statistique, l’indice MARD* du FSL 1 et 2 est moins bon que celui du Dexcom. Autrement dit, le capteur Dexcom G6 est plus précis et fiable.
(SPOILER ALERT:// Cela va changer avec l’arrivée du FSL 3 !)

*Le MARD (Mean Absolute Relative Difference) est une mesure essentielle pour évaluer la précision des capteurs de glycémie. Il indique la différence moyenne en pourcentage entre les valeurs mesurées par le capteur et celles obtenues par une méthode de référence, comme la glycémie capillaire.
LIRE L’ARTICLE COMPLET SUR LE MARD ICI.

Rare image d’un Freestyle Libre et d’un appareil de glycémie, côte à côte et partageant un résultat quasi identique !

Le FSL 1 & 2 : confort et liberté, mais glycémies moins fiables

Il s’agit là d’une tendance générale. Certains n’ont pas de problème de fiabilité avec ce capteur (et je parle de ceux qui vérifient par capillaires hein, pas de ceux qui sont dans le déni et ferment les yeux).

Si vous êtes satisfaits de votre Freestyle, c’est super ! C’est tout de même le plus discret du marché français, et il est agréable à porter. C’est aussi le premier capteur qui a été remboursé en France.

Cependant, vous êtes nombreux à remarquer un décalage entre vos capillaires et les données de votre capteur Freestyle. Je lis d’innombrables témoignages de DT1 déçus de leur HBA1C par rapport au résultat prévisionnel donné par le capteur Abbott. Et également le fait qu’à la moindre variation intense, il bug.

Le Dexcom G6 est précis

Le capteur de glycémie Dexcom est fiable. Dès sa sortie en juin 2018, (une longue année après le Freestyle Libre), il annonce la couleur avec son choix de calibration quotidienne. Avec le Dexcom G4, la précision était garantie certes, mais elle avait un prix : il nous fallait le calibrer au moins une fois par jour (on appelle « calibration » l’option (facultative) des capteurs, permettant d’entrer sa glycémie après vérification par prise du taux de sucre traditionnelle).

Depuis 2020, nous avons le Dexcom G6, sans calibration.

Le capteur Dexcom G6 est remboursé par la Sécurité Sociale française, mais n’est pas en libre service dans les pharmacies (c’est techniquement possible mais très rare). En effet, pour obtenir le Dexcom G6, il vous faut créer un dossier auprès de votre diabétologue, et c’est un prestataire de santé qui s’occupe de vous approvisionner.

Il existe 3 critères pour être éligible au remboursement :

Adultes et enfants âgés d’au moins 2 ans avec
taux d’HbA1c ≥ à 8%
et/ou
• hypoglycémies sévères ayant conduit à des interventions médicales en urgence.
et/ou
nécessitant un support à distance pour la gestion optimisée de leur diabète par leur entourage proche (parents ou aidants).

Alors, prêts à en savoir plus ?

Courbe de glycémie d’un Dexcom via l’application CamAPS FX.

Le FSL reste le plus petit capteur

Oui, si votre seul critère est esthétique, le FSL restera gagnant car il est le plus petit des capteurs de glycémie !

Que ce soit le FSL 1 ou 2, la taille du capteur ne change pas. Et parce que je suis sadique, voici en photo le FSL 3 ! Lui par contre, a nettement changé !

Inutile de vous dire qu’on ne sait pas quand il sera remboursé… Rappelons tout de même qu’Abbott avait fièrement annoncé que le FSL 2 serait remboursé en France en 2018, et ô joie, il arrive enfin en mai 2021…

L’incroyable visuel fournit par Abbott pour l’annonce de son FSL 3 !

Le Dexcom est le plus fiable

Vous l’aurez compris, dès sa sortie en 2018, le Dexcom s’est positionné comme un capteur précis et fiable.

De juin 2018 à fin 2020, nous avons eu le Dexcom G4 en France. En décembre 2020, nous passons au Dexcom G6, qui est un véritable bijou !

En effet, il est toujours aussi précis, et SANS calibration, les amis !!

Le G7 va aussi envoyer du lourd et il a obtenu son marquage CE en mars 2022 !

FSL 1 & 2 VS DEXCOM G6

Pour rappel, le remboursement du FSL 2 avait été annoncé en mai 2021, et nous attendons aujourd’hui la sortie en France du FSL 3.

Le FSL 2 est plus précis que le FSL 1, et il possède des alertes. Le FSL 2 peut fonctionner avec une application mobile, (ou son lecteur FSL 2) mais n’affichait pas la glycémie en continu avant 2023 ! (Une MAJ de l’application permet depuis septembre 2023 d’avoir sa glycémie en continu : ENFIN).

Le Dexcom G6 est remboursé en France depuis décembre 2020 (sous certaines conditions).
Ce qui change du G4 au G6, c’est qu’il peut fonctionner avec une application mobile (ou son récepteur dédié, c’est comme vous voulez), que sa pose est beaucoup plus pratique et s’apparente désormais à celle du Freestyle Libre d’ailleurs, et qu’il est SANS CALIBRATION, mais toujours aussi précis !

Depuis septembre 2023, nous avons également accès au Dexcom One, plus accessible, notamment aussi pour les DT2 ! Je vous laisse lire mon article complet sur le sujet, si cela vous intéresse : ICI.

Freestyle Libre

– Il est en libre service dans les pharmacies sous ordonnance.
– Il est discret et petit : 5 mm de hauteur et 35 mm de diamètre

– Les glycémies ne s’affichaient pas en continu, mais une MAJ de l’application permet depuis septembre 2023 d’avoir sa glycémie en continu : ENFIN !!
– Il dure 14 jours maximum
– Il n’est pas très précis (même si le FSL 2 l’est un peu plus)
– Il n’a pas de calibration mais conseille des vérifications à chaque hypoglycémie ou hyperglycémie
– Le FSL 1&2 sont compatibles avec des systèmes permettant de visualiser les glycémies depuis le téléphone (Miao-Miao, Bubble, etc.)
– Le FSL 2 peut fonctionner sur une application mobile
– Le FSL 1 ne possède pas de système d’alarme
– Le FSL 2 possède un système d’alarme mais il faut se scanner pour voir la glycémie

– Les deux différentes alarmes du FSL 2 sont :
• hypoglycémie
• hyperglycémie,
– Possibilité de partager les données en temps réel (surveillance pour les accompagnants par ex)

Point environnement et tri des déchets :
• L’applicateur se jette dans les boîtes jaunes DASTRI
Et il aura fallu attendre fin 2021 pour que Abbott mette en place quelque chose pour ses capteurs.
• Les capteurs doivent être renvoyés à Abbott. Les enveloppes prévues à cet effet se commandent sur : www.freestylediabete.fr et c’est aux patients diabétiques de poster leurs lettres.

Remarques : On déplore qu’Abbott et DASTRI ne se soient pas entendus sur le sujet car c’est bien le seul labo qui a inventé un système entier alors qu’il existe une solution pratique en France… Tant pis, il faudra faire les deux : Abbott pour les capteurs et DASTRI pour les perforants.

Dexcom G6

– Il est distribué par un prestataire de santé (à voir avec son diabétologue) ou certaines pharmacies sur demande
– Il est plus volumineux que le FSL : 45 mm x 30 mm x 15mm
– Les glycémies s’affichent en continu (portée de 10 mètres)
– Il dure maximum 10 jours
– Il est précis et fiable
– Il ne possède pas de calibration
– Il peut fonctionner sur une application mobile ou un récepteur dédié
– Il possède différentes alarmes :
• hypoglycémies et hyperglycémies (taux personnalisables)
• taux en baisse ou en augmentation (seuils personnalisables)
• alarme obligatoire pour hypoglycémies sévères (en-dessous de 0,55)
– Possibilité de partager les données en temps réel avec un proche + surveillance pour les professionnels de santé via Clarity Dexcom

Point environnement et tri des déchets :
•  Les capteurs se jettent dans une poubelle normale.
• Les transmetteurs & l’applicateur se jettent donc dans la boîte violette DASTRI et sont collectées en pharmacie (plus d’infos ICI).

Bonus retour d’expérience : On compte moins de patients ayant des allergies avec le Dexcom que le FSL. Son adhésif est plus aéré par ailleurs.

BREF, si le FSL vous a brisé le coeur, essayez le Dexcom !

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Le Diab’Note

Le Diab’Note

Le Diab’Note

Un carnet de glycémie,

mais pas n’importe lequel !

Pour ceux qui suivent Le Jardin d’Aubépine et La Belle & le Diabète sur les réseaux sociaux, le Diab’note n’a plus de secret pour vous ! Le lancement de ce nouveau produit a eu lieu le 3 septembre 2020 sur la boutique en ligne de Virginie (Le Jardin d’Aubépine : et oui, elle ne s’appelle pas Aubépine…courage vous allez vous en remettre)

Dans cet article, je vais revenir sur cette collaboration avec Le Jardin d’Aubépine, et la force de ce carnet de glycémie qui je l’espère (pour ceux qui veulent se relancer dans les notes écrites) deviendra votre nouvel allié !

Je ne note plus mes glycémies

On ne va pas se mentir, nous sommes très peu à noter nos glycémies à la main ! Personnellement, mon dernier véritable carnet de glycémie (c’est à dire avec des vraies glycémies et pas rempli à la va vite avant le RDV chez le diabéto hein) date de ma première année de lycée. OUCH.

Pourtant, c’était très répandu il y a quelques années, que s’est-il passé ?

La digitalisation de nos données

Depuis que nous sommes passés aux capteurs de glycémies, notre rapport aux carnets de glycémie a complètement changé. On trouve de plus en plus d’applications pour rassembler et synchroniser nos données. C’est pourquoi nous avons lentement mais sûrement arrêté de noter nos petits résultats dans ces cases trop petites.

Oui, ces cases toujours trop petites, ce qui m’amène au second point :

Des carnets désagréables à utiliser

On voit fleurir depuis quelques années de nombreux modèles de tableaux, partagés par les diabétiques sur les réseaux sociaux. « Voici le tableau que j’utilise pour noter mes glycémies, car je n’aime pas les carnets. Si ça peut aider d’autres DT1, je le partage ici ».

Et on comprend cette pratique : les carnets de glycémies actuels ne sont guère adaptés. Depuis l’insulinothérapie fonctionnelle (traitement qui consiste à calculer ses glucides et faire la dose d’insuline adapté), nos besoins ont changé. Nous avons tant à réfléchir avant chaque dose, et il y a tant de choses à noter…

Pourtant, les carnets sont quasiment tous en A6, les cases sont minuscules, les espaces de notes plus symboliques que pratiques : bref, personne n’aime les utiliser. Autre point important : ce sont des carnets de santé, ils ne sont pas forcément esthétiques.

 

Pourquoi noter ses glycémies ?

Oui, vous allez me dire : « pourquoi se lancer dans un carnet de glycémie si vous saviez déjà que plus personne ne note ses résultats et que tout est digitalisé ? »

Très bonne question Augustine, pour laquelle nous avons une réponse tout aussi pertinente : Parce que noter ses glycémies reste le meilleur moyen de réguler son Diabète.

Prendre le temps de noter

Pour en avoir discuté avec de nombreuses personnes, et compte tenu de notre propre expérience, Virginie et moi avons constaté une chose avec la digitalisation : « trop de données, tuent les données ».

Entre les courbes de tendance, les superpositions, les pourcentages, et toutes les données de doses d’insuline de nos pompes (ou stylos connectés), c’est la jungle !

La véritable jungle, celle qui vous amène à regarder rapidement votre HBA1C prévisionnelle puis quitter l’application. Au final, vous ne notez plus, mais vous n’analysez plus non plus.

Bien sûr, nous continuons à utiliser notre mémoire à court terme pour apprendre de nos erreurs et régler nos doses, mais cela n’est pas comparable avec la force d’une analyse bien faite sur toute une semaine, en un seul coup d’œil. Nous n’avons pas forcément envie de le faire, cela prend du temps et de l’énergie, mais c’est indiscutable : noter ses glycémies apporte du recul et une vision d’ensemble de nos résultats.

Un seul coup d’œil, beaucoup de réflexions

Les carnets de glycémie sont conçus avec des tableaux d’une semaine sur chaque page. Cela veut dire qu’en un seul coup d’oeil, vous pouvez apprécier l’équilibre (ou non) de toute votre semaine, et comparer facilement vos résultats d’un jour à l’autre.

C’est un outil fabuleux pour nous aider à prendre les bonnes décisions et changer nos doses si cela est nécessaire.

Le Diab’Note,

un carnet pas comme les autres

Le Diab’Note est un carnet de glycémie conçu par des diabétiques de type 1, pour des diabétiques de type 1 ! Et devinez quoi ? Cela se ressent. Chaque case ou espace a été réfléchi en amont, en prenant compte de nos expériences au quotidien. Il dure six mois !

 

Enfin la place de s’exprimer

Le Diab’Note est un carnet au format A5, facile à glisser dans votre sac, mais fonctionnel : vous aurez la place d’écrire. Fini les cases carrées qui vous font demander pourquoi les glycémies comportent 3 chiffres et une virgule. Les cases à remplir du Diab’Note sont adaptées à ce que vous avez à écrire, et vous pourrez même garder votre écriture habituelle !

 

Pompes à insuline ou stylos ?

On est d’accord qu’une personne sous pompe à insuline a des problématiques et des besoins différents d’une personne sous injections par stylos ? Alors POURQUOI ne proposer qu’un seul carnet ??

La première bonne résolution du Diab’Note est qu’il existe une version différente selon votre traitement.

Qu’est-ce qui change ?

Au delà de détails appréciables tels que l’utilisation d’un vocabulaire adapté (bolus/injections, basale/insuline lente, etc.), nous avons travaillé sur les différents besoins ! La version pompe à insuline comprend des espaces dédiés pour écrire vos réglages de basales par plages horaires, et des cases suffisamment grandes pour noter vos bolus prolongés par exemple ! Tandis que la version stylo vous laisse la possibilité, dans un encart dédié, de modifier votre dose d’insuline lente sans rature.

La page IF et jeûne glucidique (qui ne se substitue guère à une consultation avec votre diabétologue) est également différente d’un traitement à l’autre. Mais je vous laisse découvrir ces subtilités, ce serait bête de tout vous dévoiler ici !

 

L’esthétique du Diab’Note

Une collaboration de feu tout en douceur

 

Si Virginie a fait appel à moi, c’est avant tout car je suis graphiste de formation. Nous avons donc réfléchi le Diab’Note ensemble, et j’ai réalisé toute la partie création graphique sous le regard bienveillant mais critique de Virginie, du Jardin d’Aubépine.

Pour nous, le graphisme était aussi important que l’aspect fonctionnel et pratique, car s’il y a bien une raison qui ressort toujours lorsqu’on demande à un diabétique pourquoi il n’utilise plus de carnet de glycémie, c’est que « c’est moche ».

Et n’en déplaise à tous fabricants de carnets de glycémie actuels, c’est une triste réalité. Pourtant, cela ne nous a pas paru si compliqué de se pencher sur une version femme et une version homme, d’apporter de la couleur et d’essayer de faire quelque chose de joli, qui ne vous rappelle pas forcément que c’est un carnet médical.

Car avant d’être un carnet médical, le Diab’Note est surtout un carnet d’expérience. Toute votre vie se retrouver notée au travers de glycémies, de doses, d’annotations et de dessins d’humeur (comment ça vous n’avez jamais dessiné dans votre carnet ?)

Bref, vous m’en direz des nouvelles !

Virginie et moi sommes très friandes de retours, que ce soit pour nous adresser des mots d’amour ou pour nous suggérer des améliorations ! C’est comme cela qu’on progresse !

Pour les plus curieux, voici le VLOG que Virginie a réalisé sur l’aventure du Diab’Note ! Notamment je suis montée à Nancy pour le lancement !

Je vous le dis de suite, vus l’accueil et les affinités qui sont en train de se créer entre nous, ce ne sera pas la dernière fois que vous me verrez en compagnie de la belle Virginie ! 😉

Longue vie au Jardin d’Aubépine !