Diabète et identité

Diabète et identité

Diabète et identité

En ce beau vendredi de juin, j’aimerais aborder un sujet qui nous trotte pour beaucoup dans la tête : Dans quelle mesure notre Diabète fait-il parti de notre identité ?

Diabète et identité : une histoire passionnante de dosage, de choix, d’acceptation et aussi de saison ah ah

Je ne suis pas mon Diabète.

Si on trouve autant de Diabètes qu’il y a de diabétiques, et que je dis toujours dans mes articles que nous sommes tous différents, nous nous accordons cependant sur un point : le Diabète ne nous définit pas.

Oui, nous vivons avec, il concerne quasiment tous les sujets de notre quotidien, et il nous accompagne de près ou de loin (très souvent de près ah ah) partout… Mais il ne nous définit en rien. Nous ne sommes pas notre Diabète, de la même manière que notre type de cheveux ou notre couleur de peau fait partie de nous, mais ne composent pas à eux seuls notre identité.

Cependant, pour comprendre et apprécier toutes les nuances d’un diabétique, il est nécessaire de savoir certaines choses sur le Diabète.

Les combattants de l’ombre

Les combattants de l’ombre sont les DT1 qui considèrent leur Diabète comme un ennemi. On pourrait parler du syndrome du Diabète dit « parasite » : lorsqu’on estime que notre Diabète s’est incrusté dans nos vies, et comme tout bon parasite : il dérange.

En résultante, ceux qui combattent leur Diabète font comme s’il n’existait pas devant les autres, et l’insultent de temps en temps, lorsqu’il ne leur est plus possible de l’ignorer.

Par « ignorer », je ne fais guère allusion ici au traitement, mais bien de la place qu’ils décident de laisser à leur Diabète dans leur vie : ils le soignent, parce que cela doit être fait, mais vous ne les verrez jamais vous en parler « comme ça, pour le plaisir. »

Dans ce cas précis, le Diabète ne constitue en rien leur identité : ils le tolèrent parce que nous n’avons pas encore trouvé comment ressusciter les cellules pancréatiques…mais hors de question qu’il ait une place officielle !

Bien sûr, il y a ceux qui le vivent mal, car ils n’ont pas accepté leur Diabète, mais vivre son Diabète comme un parasite ne veut pas forcément dire que l’on est dans le mal. Après tout, notre acceptation du Diabète est si personnelle, cela parait logique qu’il n’y ait aucune « bonne » et « mauvaise » manière de la vivre.

Certains l’ont accepté, comme on peut accepter ou se résigner à avoir les cheveux qui frisent dès qu’il y a un peu d’humidité. Cela fait partie d’eux, ils s’adaptent, mais ne le revendiquent guère, et en parle encore moins. Pour eux, le Diabète reste une contrainte à gérer.

 

Les « fiers de l’être »

Parmi les nuances les plus fréquentes, on retrouve les DT1 qui ont trouvé une identité forte dans le Diabète, et aiment le revendiquer.

Non seulement ils vous racontent gaiement leurs dernières aventures glycémiques, mais en plus, vous les rendez extrêmement heureux en leur posant des questions. Ils aiment en parler, partager sur le sujet et vous faire découvrir leurs nouvelles idées pour customiser leur Diabète.

L’été, lorsqu’on leur fait remarquer qu’il y a quelque chose d’étrange sur leur bras, ils restent toujours calmes, et expliquent volontiers ce qu’est un capteur de glycémie et une pompe à insuline.

Ils peuvent vous parler de leur Diabète comme on raconte un hobby, et exhiber leurs dispositifs tous en couleurs, telle une robe édition limitée de la fashion week.

Les indifférents

Les indifférents étaient ma catégorie, avant le passage à la pompe Omnipod. C’est je pense la plus répandue, et la plus « raisonnée ». Et du fait du rapport au corps et du regard des autres, qui sont extrêmement différents pour les hommes et les femmes, on y retrouve beaucoup de diabétiques masculins.

Sans pour autant s’attarder sur les détails, les indifférents n’ont aucun problème à vous parler de leur Diabète lorsque cela est pertinent. Pour eux, le Diabète fait partie de leur identité, au même titre que n’importe quoi d’autre. Ils ne sont ni enthousiastes, ni gênés par le sujet. Ils sont diabétiques, voilà tout.

Si vous leur posez des questions, ils répondront, si le sujet ne vient pas, ils n’en ressentiront aucune frustration.

Je suis devenue fière

À mon sens, il est plus facile d’être de la catégorie des indifférents lorsque l’on ne porte pas son Diabète sur la peau. Dès lors que l’été pointe le bout de son nez et que vos bras affichent votre différence, le Diabète prend naturellement plus de place dans votre vie.

Si vous n’aimez pas votre Diabète, que vous ne l’avez pas bien accepté et n’êtes pas à l’aise avec votre corps, cela peut devenir très dur.

Parce que OUI, n’en doutez nullement, on vous posera SOUVENT la question, et les regards se poseront fréquemment sur vos dispositifs.

Avec le passage à la pompe Omnipod, j’ai changé mon rapport au Diabète. J’en avais déjà touché quelques mots dans d’autres articles, mais il m’a fallu un sacré temps pour tenter l’aventure car je ne souhaitais pas le porter sur moi, ce Diabète ! Je le trouvais très bien dans sa petite trousse, avec mon dextro et mes stylos d’insuline.

Toujours est-il que lorsque j’ai passé le cap et eut envie de tester la pompe Omnipod, j’ai naturellement commencé à en parler davantage, puisqu’elle se voit et fait du bruit… Et puis c’était une véritable révolution pour moi alors j’en parlais beaucoup auprès de mes proches, car c’était devenu mon sujet d’actualité principal. Résultat : je suis devenue beaucoup moins indifférente à mon Diabète, et j’en parle autant voir plus que mes passions et mon travail… Je suis devenue… une diabétique fière de l’être !

Et vous ? Quelle place occupe le Diabète dans votre vie ?

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Votre webzine Le Diabète Enchaîné

Votre webzine Le Diabète Enchaîné

C’est frais, c’est drôle et ça fait du bien à la glycémie !
Le Diabète Enchaîné est un webzine mensuel gratuit que Nina et moi avons décidé de créer, spécialement pour vous !

Dans chaque numéro, vous trouverez : des articles et interviews sur une thématique précise, des témoignages et récits de DT1, des astuces, des illustrations, et beaucoup d’humour ! J’espère que le premier numéro vous plaira autant qu’à nous !

 

Enfin un magazine à notre image !

Nous sommes VIVANTS, nous aimons rire, nous informer, découvrir, s’émouvoir et apprendre. Le Diabète Enchaîné, c’est LE magazine que vous auriez aimé lire dans la salle d’attente de votre diabétologue (à la place de cette horrible brochure sur les amputations de pieds chez les diabétiques).

J’ai fais la rencontre de Nina grâce à ma page Facebook, et ce fut le coup de cœur. Comme beaucoup d’entre nous, elle est pétillante, volontaire, créative, attachante et incroyablement forte. On a rapidement commencé à échanger par téléphone, par message, à s’envoyer des photos de nos courbes de glycémie et sans avoir eu le temps de nous en rendre compte, on est devenues accrocs l’une à l’autre…

Et puis un jour, Nina est arrivée (virtuellement hein… confinement oblige) avec une idée folle ! Celle de faire un magazine en ligne dédié aux diabétiques. L’idée m’a beaucoup plu, et puis nous avons travaillé ensemble le concept. Le Diabète Enchaîné est le premier magazine tendance et français, entièrement dédié aux diabétiques de type 1 !

Le Diabète Enchaîné sort officiellement en ligne le premier juin, et vous pouvez dès à présent vous inscrire à la newsletter pour recevoir chaque début de mois notre nouveau numéro !

Parole de DT1, il s’agit d’un mensuel, vous ne serez jamais noyés de mails !

#1 : Diabète & environnement

Dans ce tout premier numéro du Diabète Enchaîné, nous allons aborder la question du tri, et vous livrer les secrets de DASTRI, ainsi que plusieurs initiatives positives et vertes ! On vous explique tout sur l’impact de notre Diabète sur l’environnement et comment nous pourrions faire pour limiter les dégâts.

J’aime à penser que tout le monde commence petit à petit à se poser des questions concernant notre mode de vie et la planète. Mais je ne vous apprends rien, le zéro déchet et le Diabète, c’est (à ce jour) mission impossible !

Pourtant, il existe tout de même certaines pistes pour devenir davantage éco-responsables, et c’est de cela que Nina et moi voulions vous parler !

C’est donc le sujet de notre article spécial, mais vous découvrirez également des témoignages inspirants d’autres DT1, des astuces et de nombreuses pépites ! Je ne vous en dis pas plus.

 

Le premier numéro sera publié le 1er juin sur :

www.lediabeteenchaine.com

Le Diabète Enchaîné, c’est VOTRE webzine.

Aussi, si vous souhaitez partager une anecdote, un témoignage ou aimeriez que l’on aborde une thématique en particulier : CONTACTEZ-NOUS.

lediabeteenchaine@gmail.com

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Le Diabète & la famille

Le Diabète & la famille

Le Diabète & la famille

En ce beau vendredi du WE de l’Ascension, je vous propose de réfléchir au Diabète et à la famille ! La famille, c’est déjà compliqué, mais lorsque le pancréas d’un des membres décide de faire grève, cela devient tout un art !

Je me sens coupable

« Je ne veux pas que mon Diabète devienne un poids pour ma famille. »

En famille, ce qui impacte l’un impacte les autres. Lorsqu’un des membres de la famille découvre qu’il est diabétique, que ce soit la mère, le père ou un des enfants, au final, la nouvelle concerne toute la famille.

Il n’est pas facile d’accepter son nouveau quotidien tout chamboulé, et encore moins lorsque les nouvelles « règles » peuvent avoir des conséquences sur sa famille. Chacun gère alors la situation comme il le sent.

Certains vont préférer prendre sur eux et s’appliquer à ce que le quotidien des autres ne soit aucunement changé. C’est souvent le cas lorsqu’un parent devient diabétique, considérant que ni son conjoint, ni ses enfants ne doivent modifier le cours de leur vie.

D’autres acceptent que la nouvelle puisse avoir des impacts sur chacun des membres, et toute la famille s’adapte, naturellement et par amour.

Dans tous les cas, sachez que votre famille vous aime, et que pour vos beaux yeux, ils n’auront aucun mal à s’adapter et vous aider à mieux vivre votre Diabète. Ils seront sûrement d’accord avec moi sur ce point : le plus important, c’est votre santé ! Et la famille, c’est sacré.

Mon expérience personnelle :

Étant diabétique de type 1 depuis mes six ans, nous n’avions pas à l’époque le même encadrement et les mêmes technologies pour soigner le Diabète. Lorsque le diagnostic est tombé, ce fut un drame dans ma famille. Pour commencer nous étions en Guyane, alors rapatriement immédiat avec ma mère, et le traitement était très strict. Je devais sensiblement manger la même chose à la même heure et à moins de fournir un effort physique intense, pas de gâteau d’anniversaire.

Ainsi, fatalement, mon frère alors âgé de 10 ans et ma sœur 14 ans sentaient des regards très envieux dès lors qu’ils mangeaient le moindre biscuit. Évidemment, ma mère ne les a guère mis au régime, les pauvres, ils n’avaient pas à subir ça (mais moi non plus héééé hooooo). En faisant les courses, on tempérait l’orgie de glucides dans le placard à bonbons et biscuits, pour éviter de me faire vivre un véritable calvaire. Lentement mais sûrement, ma mère s’est arrêtée de nous faire des desserts maison, et ce moment très animé pour savoir qui allait sucer la cuillère de Nutella est devenu gênant, avant de complètement disparaitre. (je vous laisse imaginer ma tête à chaque fois que je voyais la cuillère pleine de chocolat dans le lave-vaisselle… j’aurais nettement préféré voir mon frère la dévorer sous mes yeux avec un sourire)

Un Diabète fait grandir plus vite un enfant, et du haut de mes six ans, je me rappelle distinctement m’être demandée comment prendre moins de place. Mon frère, petit garçon turbulent entre deux filles, a très mal vécu (ma naissance pour commencer ah ah) mon Diabète. En même temps, non seulement j’avais poussé ma mère à « l’abandonner » pour m’accompagner à l’hôpital de Paris tout un mois, mais en plus on s’occupait deux fois plus de moi… Ahhhhhhhh.

Concernant mes parents, ils ont tout fait pour moi. Je n’ai jamais eu à renoncer à quoi que ce soit concernant mon Diabète, et ce n’était pas une coïncidence. Par exemple, lorsque je me suis mise à faire de la compétition de gymnastique, ils ont passé l’examen pour devenir juge, afin de pouvoir m’accompagner sur n’importe quelle compétition. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la performance, mais c’est tout simplement énorme. Ce sont vraiment des héros. (Ah… que c’est beau l’amour parental…)

Aujourd’hui, j’ai retrouvé une relation tout à fait normale avec mon frère, je mange ce que je veux, et ma mère s’est même remise à faire des gâteaux pendant le confinement : on s’en est tous bien sortis au final !

On parle peu de Diabète

« Je n’aime pas parler de mon Diabète avec mes parents, ça dérape vite… »

Comme pour tout sujet sensible qui implique de fortes émotions, parler de Diabète avec ses parents peut vite devenir explosif.

Vous n’êtes pas en train de partager votre indécision quant à votre prochaine paire de chaussures, vous parlez de votre santé, de votre avenir, de votre vie au sens propre du terme.

Même si cela vous exaspère parfois, vous comprendrez facilement que votre mère/père puisse trahir son inquiétude avec de l’insistance, des mots maladroits et ce regard de cocker qui finalement, en dit simplement long sur leur amour…

Lorsque les parents ont dû gérer eux-même le Diabète de leur enfant, la passation est souvent compliquée. On ne peut pas leur demander d’arrêter de s’inquiéter du jour au lendemain, juste parce qu’on reprend le flambeau…

Maintenant que j’ai 28 ans, j’en parle quotidiennement avec ma mère (je doute qu’elle comprenne vraiment tout, vu tout ce qui a changé mais elle écoute très attentivement ah ah). Mais adolescente, c’était le sujet principal de dispute avec ma prise de poids : que des sujets sympas !

J’ai entendu de nombreux retours similaires, mais je suis toujours curieuse de découvrir vos témoignages, n’hésitez pas à m’écrire en commentaires ou messages privés.  =)

La culpabilité des accompagnants

Je me souviendrai toujours de cette horrible fois où, comme d’habitude, je me disputais violemment avec ma mère sur mon HBA1c trop haute, et j’ai fini par hurler à plein poumon « MAIS C’EST MON DIABÈTE, C’EST MOIIII QUI SUIS DIABÉTIQUE ». Et là, j’ai pu contempler toute la tristesse du monde dans le regard de ma maman, qui m’a répondu « je te promets que si je le pouvais, je deviendrais diabétique à ta place »… J’en ai encore des frissons rien qu’en l’écrivant. Je n’ai pas d’enfant (mes responsabilités s’arrête à garder le husky de mes voisins en vie quand je le promène), mais je ne peux que deviner combien cela doit être dur de voir son enfant galérer et se débattre avec un Diabète mal équilibré.

Je ne partage pas TOUT avec elle, mais j’ai pris l’habitude de lui faire part des bonnes nouvelles. Des fois, je lui envoie une photo de belle courbe avec un message positif, et je me dis qu’elle l’a bien mérité la pauvre… (je parle rarement de mon père car mon Diabète le dépasse un peu, cependant il est très présent pour tout le reste #Ilovemydadtoo #fathersmattertoo)

Et sinon, il y a la famille d’Elise. Vous savez, Elise, de l’association Diab’aide. Et bien là plus de prise de tête, votre soeur jumelle est également diabétique, votre père aussi et vous pouvez partir tous ensemble faire des marathons en parlant courbes glycémiques… ah ah

Plus sérieusement, cet article est long, mais je tenais également à vous livrer le témoignage d’Elise qui est FORT intéressant, et conclura cet article.

Elise prend la parole

La famille et le diabète ?

Voilà un vaste sujet sur lequel Gisèle me demande de travailler.
En fait, je dirai que la famille c’est le diabète, et que le diabète c’est comme une grande famille.
Et quand Gisèle m’a demandé d’écrire sur le diabète et la famille, je me suis tout de suite dit que j’allais fait ça par chronologie puisque pour moi, le diabète c’est toute la vie, tout comme la famille.

On m’a découvert mon diabète de type 1 à 8 ans, 3 ans après ma soeur jumelle et 12 ans avant mon papa. Le soutien familial est très important, surtout quand tu es jeune puisque ce sont mes parents qui ont tout géré au début. C’est important d’être là, présent, de ne pas en faire un drame bien sûr, mais de ne pas non plus le banaliser (combien de fois on a bouilli d’énervement à la phrase « oh un diabète de type 1, ça va aller ! »). En fait, tout est question de mesure.

Quand est venu mon adolescence, le soutien familial a été difficile, c’est le principe même de l’adolescence : « on a besoin d’aide, mais si on vient nous aider on se braque !!! », un vrai volcan.
En même temps, j’ai eu envie d’être adulte très vite, de le gérer seule alors même que je n’y comprenais absolument rien ! Donc autant dire que rien n’était bon, HbA1c à 12%, et plus aucun suivi médical bien évidemment.
Et c’est là que la famille s’est ramenée à moi, puisque quand mon papa a été découvert diabétique cela m’a ramené vers le suivi médical qui me manquait pour avancer.

D’une famille de diabétiques, j’ai voulu en créer une pour tous. En effet, je mesurais alors ma « chance » (et celle de ma soeur et mon père) d’avoir dans ma famille plusieurs personnes diabétiques, et me rendais compte de la situation difficile que cela pouvait être, d’être seul diabétique dans une grande famille, à se sentir presque comme le vilain petit canard si on peut dire…
J’ai alors considéré le diabète comme un animal de compagnie (à apprivoiser et à dresser) afin que l’on se sente intégré dans une famille de façon « normale » tout en ayant avec soit quelque chose en plus.
D’ailleurs, en repas de famille, malgré le fait qu’il y a souvent plus de diabétiques à table que de non diabétiques (AHHHHH des Moldus !!!), on ne parle pas beaucoup de diabète (sauf quand on me demande les glucides des plats…).

Et finalement, le diabète c’est comme une grande famille, on s’aime, on se retrouve, on s’éloigne, on rit puis on s’engueule. Ses glycémies pourraient être comme des liens familiaux à resserrer et entretenir perpétuellement, parfois ça monte, on corrige, puis une hypo, on se resucre, et cela toute la journée.

Et vous, comment vivez-vous le Diabète en famille ?

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Le Diabète sur la peau

Le Diabète sur la peau

Le Diabète sur la peau

Le Diabète, on l’a tous dans la peau, c’est un fait.
Mais aujourd’hui j’aimerais parler du fait qu’on aie également à le porter, sur nous, sur notre peau. Jadis si invisible, le Diabète peut désormais se reconnaitre très facilement l’été (ou non) sur quelqu’un, de par les capteurs de glycémie et les pompes à insuline…

Parlons du Diabète sur la peau.

C’est quoi sur ton bras ?

Si vous portez un capteur de glycémie, que ce soit un FSL, un Dexcom ou un Guardian Connect, vous avez sûrement déjà entendu cette remarque, qui se décline sur toutes les parties du corps, selon où vous préférez mettre votre dispositif…

Si le FSL fait penser à un patch pour arrêter de fumer, les autres capteurs eux laissent perplexes. Rares sont ceux qui résistent à la tentation de vous interroger à ce sujet. Vous pensiez que les gens étaient timides et n’osaient pas s’adresser à des inconnus dans la rue ? Vous allez vite déchanter !

Il est en de même pour les pompes à insuline, qui se voient peut-être plus rarement, car souvent masquées par nos vêtements.

En soit, ils sont curieux, ce n’est pas bien grave. Mais pour les diabétiques qui ont du mal à accepter ce rapport étroit avec leur corps, de devoir porter leur Diabète sur eux, cela peut s’avérer gênant.

Le regard des autres

 Nous vivons tous notre Diabète d’une manière différente, et pour certains, le regard que peuvent porter les autres est un facteur embarrassant concernant leur Diabète.

Cela peut être vécu comme intrusif, et dans les faits, il est vrai que de devoir porter une quelconque maladie directement sur soi, ce n’est pas toujours agréable.

Bien sûr, il y a plus important que l’opinion de votre voisin, ces dispositifs vous permettant tout de même… et bien de rester en vie !

Je pense que tout le monde s’accordera à dire que le plus important, c’est votre santé ! Mais cela ne veut pas dire que vous arriverez à vous affranchir facilement de ce malaise. Je ne vais pas vous mentir, il n’y avait pas encore les capteurs lorsque j’étais adolescente, mais je refusais catégoriquement de porter une pompe à insuline. Pour moi, cela revenait à me balader avec une perfusion, à la vue de tous. Cela m’était inconcevable.

Pourtant, aujourd’hui, ce genre de pensées me passe à mille lieues au dessus de la tête… Quelle importance…? Quelle genre de personne se permettrait de juger un dispositif de santé ? De quoi pourrions-nous avoir peur ?

@neimykanani (trop jalouse sa sirène a une pompe résistante au sel de mer !!)

Le rapport aux autres

Parmi toutes les raisons qui pourraient nous amener à donner de l’importance à ce que pensent les autres, la peur d’être perçu comme quelqu’un de malade ou de faible est sûrement la plus commune.

Avant l’arrivée des capteurs, j’étais fière que personne ne puisse se douter de l’état de mon pancréas. Cela ne se voyait guère sur ma tête, et si je n’en parlais pas, personne ne savais que j’étais diabétique.

Avec le concept de porter son Diabète sur la peau, tout change. Les curieux restent parfois irritants lorsque vous les enchaînez sur la même journée, mais ils ne sont pas le problème à mon sens. Le soucis, c’est plutôt tous ces gens qui vont faire une association directe entre votre capteur / votre pompe, et tous ces préjugés sur le Diabète, qui leur donneront une image fausse de ce que vous êtes, pouvez faire et avez le droit de faire.

Ce genre de personnes, très souvent sûres de détenir LA vérité, ne s’embarrasseront jamais de vous poser des questions pour confirmer leur idées reçues, et deviendront ces gens qui vous font vous sentir mal.

Heureusement, si cela vous gêne, vous pouvez les éduquer, les éviter, les ignorer… Sincèrement, ils n’en valent guère la peine. En revanche, votre capteur et votre pompe, eux, méritent LARGEMENT une place dans votre vie.

Le rapport à notre corps

Là, on parle de ma catégorie ! Pour ceux qui ont pris l’habitude de se piquer manuellement, et de rassembler leur Diabète dans une petite trousse, porter un capteur et une pompe, ce n’est pas une mince affaire ! Surtout quand les rougeurs, petites cicatrices et allergies peuvent s’en mêler…

Lorsqu’on me demandais pourquoi je ne portais pas de pompe à insuline, je répondais simplement que je ne souhaitais pas porter le Diabète sur moi, que je ne le supporterais pas, car ce n’était pas le rapport que j’entretenais avec mon Diabète.

Pour vous donner un exemple concret, je n’ai que faire du regard des autres sur mes dispositifs, par contre, les traces qu’ils laissent sur mon corps est un sujet très sensible pour moi. Cela me met dans une colère noire contre… et bien c’est là tout le problème, je n’ai personne contre qui la diriger… À qui la faute si on dirait que je m’écrase des mégots de cigarettes sur les bras ? (bon si je dois être honnête j’avouerais aussi que les traces de bronzage ne m’enchantent guère non plus)

Me faire une balafre lors d’une sortie extérieure ne me fait ni chaud ni froid, par contre, la moindre petite cicatrice laissée par mon capteur de glycémie m’est insupportable. C’est une véritable TRAHISON.

Vous êtes des bombes !

Tout cela étant dit, il n’y a aucune raison de se sentir mal à l’aise de nos dispositifs médicaux ou des traces qu’ils peuvent faire subir à notre corps.

Nous sommes des guerriers, mais surtout, nous sommes bien plus qu’un simple corps.

Je vous l’accorde, dans une société où règne le dictat de la beauté physique et de la perfection, c’est parfois difficile de se souvenir à quel point tout ceci est RIDICULE. Les publicités et les médias nous amènent constamment à vouloir changer notre apparence, et s’amusent à nous donner l’illusion que nous sommes réduit à notre image. Il faut être jeune, mince, et avoir une peau si lisse et uniforme qu’elle en perdrait son aspect vivant.

Et vous dans tout ça ? Je veux dire, VOUS, VRAIMENT : vos envies, votre passé, vos expériences, vos rêves, vos aspirations, vos qualités et vos défauts, etc.

Au fond, qu’est-ce qu’une petite cicatrice, une rougeur ou une trace de bronzage ? Nous sommes tellement plus que cela…

Et vous, comment vivez-vous votre Diabète sur votre peau ?

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Ces dt1 libres de tout

Ces dt1 libres de tout

Ces dt1 libres de tout

Cet article sera écrit sous le signe de la tolérance et de l’amour. 
Aujourd’hui j’aimerais vous parler des diabétiques libres… Mais pas n’importe lesquels : les dits « hors du système », « rebelles », « je m’en foutistes »… Bref, vous l’aurez compris, ces dt1 qu’on ne peut pas qualifier de « modèle » selon les critères de… Les critères de qui d’ailleurs ? C’est une bonne question !

Cette catégorie fascinante dont je fais partie, ne m’empêche nullement de vivre ma vie pleinement et de vous écrire de beaux articles. Parce que la perfection, ça n’existe pas.

Contrôler c’est bien, vivre c’est mieux !

Le Diabète est une maladie assez complexe à vivre au quotidien, car elle chamboule et concerne tous les aspects de notre vie. Il y a autant de Diabètes que de diabétiques, et nos expériences sont si personnelles et uniques que nous avons une manière propre à chacun de le vivre. Il faudra presque une vie à certains pour pardonner à l’univers tandis que d’autres sauront rapidement transformer cette colère en énergie positive.

Certains seront très sensibles à l’insuline tandis que d’autres auront une insulinorésistance. Il y aura des diabétiques qui gèreront facilement le sport et d’autres qui devront s’armer de courage et de patience. Certains diabétiques se sentiront soutenus et compris au sein de leur entourage, pendant que d’autres peineront à se faire respecter. Tout le monde est différent. Alors cela va de soi, avec autant de paramètres, on ne peut pas tous arriver au même résultat.

Nous avons tous l’objectif de rester en bonne santé et de réussir à vivre notre vie sans que le Diabète ne vienne ombrager quoi que ce soit, mais nous ne voulons pas pour autant vivre de la même manière.

Mathilde, une blogueuse voyage & lifetsyle diabétique.
www.lesaventuresdemathilde.fr

Le poids de l’imperfection

Comme beaucoup, je suis perfectionniste. Et je ne vais pas vous mentir, ne pas remplir les objectifs avec lesquels on me bassine depuis mes 6 ans, ça ne me rend pas particulièrement heureuse. Cela doit faire facilement 15 ans que mon HbA1c n’est pas descendue en dessous de 8.

Au delà des médecins et du corps médical qui nous laissent parfois patauger gaiement dans cette poursuite de l’hémoglobine glyquée parfaite, il y a cette pression personnelle que nous nous infligeons seuls.

J’imagine bien que je ne suis pas la seule à m’en vouloir lorsque je me trompe, et que cette erreur me coûte quasiment une journée entière en hyperglycémie… La colère, la culpabilité et l’angoisse nous poussent à être durs envers nous-même.

Pourtant, je pense sincèrement que nous ne devrions pas être aussi jugeants et intraitables. Apprenons à devenir nos propres alliés. Encourageons-nous, pardonnons-nous, aimons-nous.

Les je m’en foutistes, moutons noirs du Diabète

Derrière ce vilain mot se cache de nombreux diabétiques qui ont choisi de privilégier leur liberté et leur bonheur.

Bien sûr, la limite se trouve le jour où votre santé se dégrade et que votre corps vous rappelle à l’ordre. Je ne fais nullement l’apologie du n’importe quoi, il y a des règles de base pour survivre avec un Diabète.

Mais il est également possible de trouver son propre équilibre, entre le contrôle de votre Diabète et le fait de vivre votre vie comme vous l’entendez. Et si vous êtes un dt1 à l’esprit libre et rebelle, cet équilibre ne se trouvera probablement pas dans une HbA1c à 6.

Cela pourrait être une HbA1c acceptable, qui ne vous mettrait guère en danger, sans pour autant vous donner envie de la crier sur tous les groupes de diabétiques de Facebook.

Si vous faîtes ce choix, vous risquez de devoir parlementer avec votre mère, votre diabétologue, votre compagnon et sûrement votre entourage qui vous rappellera à la moindre occasion que vous n’avez pas l’air de toujours faire de votre mieux. Et pourquoi ? Je ne sais pas, ce n’est guère quelque chose qui me choque, et pourtant, cela semble être tabou. Peu en parlent, peu le revendiquent, alors qu’il s’agit pour moi d’une manière tout à fait légitime de vouloir vivre son Diabète.

De la même manière que je ne me permettrais pas de juger les diabétiques dont l’objectif principal est une HbA1c à 5, et qui estiment que tous les sacrifices nécessaires en valent la peine. Si cela les rassure, les rend heureux et qu’ils se sentent bien ainsi, quel serait donc le problème ? Chacun devrait être libre, sans culpabilité, de choisir quels sont les sacrifices qu’il/elle accepte de faire pour rester en bonne santé.

Je trouve que c’est effrayant combien le Diabète peut nous rendre jugeants, intolérants mais aussi très enclin à la culpabilité. (Si vous ne comprenez pas pourquoi je parle de jugements et de non ouverture d’esprit, je vous invite à faire un tour sur des forums de discussions entre DT1, ça peut être très violent)

Je ne compte pas mes glucides

Un petit mot également pour les « mauvais élèves » de l’insulinothérapie fonctionnelle, c’est à dire le traitement du Diabète par le calcul des glucides afin de s’injecter la bonne dose d’insuline. Si vos résultats n’exigent pas de mesures immédiates, qu’est-ce que cela peut bien faire que vous ne calculiez pas vos glucides comme il faudrait ?

Certains se débrouillent à la perfection, alors même qu’ils le font au pifomètre ! Et bien ma foi, si cela fonctionne, continuez… Si cela vous chagrine, faites un stage d’IF et perfectionnez-vous… C’est aussi simple que cela…

Il n’y a qu’une seule règle dans le Diabète : Cela fonctionne ? Alors c’est parfait, il faut continuer.

Un diabétologue, vraiment ?

On ne va pas se mentir, avoir un diabétologue c’est tout de même mieux. C’est un spécialiste, et si celui que vous avez ne vous semble guère utile, changez-en, il y a aussi des très bien !

Ceci étant dit, si votre Diabète est stable et que vous vous en sortez bien, il est clair que votre généraliste peut remplacer le rôle de votre diabétologue en vous prescrivant vos ordonnances. Ce n’est pas une voie qui est conseillée car cela vous fait « sortir » du système et perdre un soutien intéressant, mais restons sérieux : rien ne va vous arriver si vous le faites. Vous ne brulerez pas en enfer, et votre vie n’en sera probablement que peu changée.

Personnellement j’ai grandi en connaissant de nombreux diabétologues différents, car nous déménagions souvent avec ma famille. Depuis que je suis dans le sud de la France, j’en ai essayé six différents en 10 ans. Je ne les aime pas, ils ne me comprennent pas (je ne m’attarderai guère sur celle qui lisait ma fiche devant moi.. je veux dire.. au cas où j’ai oublié mon nom et ma date de naissance, c’est vrai que c’était pertinent…) et c’était toujours l’angoisse d’aller les voir.

Aujourd’hui je suis suivie par un diabétologue qui me plait bien, et il m’a aidé à passer à la pompe à insuline. Il est curieux et se tient au courant des dernières tendances, je ne pensais pas dire cela un jour, mais je le trouve très utile. Pour tout vous dire, j’étais complètement sortie du système avant lui pendant 2 ans. Je voyais les spécialistes qu’il fallait régulièrement (ophtalmo, dermatologue etc.), mon généraliste me faisait mes ordonnances… Bref, cela ne me manquait pas du tout. Pour autant, maintenant que je l’ai trouvé et même si je me sens capable de gérer seule, cela ne me déplait pas de continuer les consultations avec lui.

Chacun son avis sur la question ! Mais il faut être très indépendant pour vouloir sortir de la boucle. Ne prenez pas de risque si vous ne vous en sortez pas vraiment seuls.

Et vous, avez-vous trouvé votre équilibre ? Vous sentez-vous parfois coupables ?

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