Le Diabète, au centre de tout ?

Le Diabète, au centre de tout ?

Le Diabète, au centre de tout ?

Quand on vit avec un Diabète de type 1, il est souvent au cœur de nos pensées. Entre calculs, anticipations et imprévus, il occupe une place importante. Mais cette place, justement, doit-elle être centrale en permanence ?

Avec Line Dumasdelage, psychologue clinicienne et elle-même DT1 depuis 22 ans, nous avons voulu explorer cette question !

  • Pourquoi se concentrer sur le Diabète peut être utile, voire nécessaire au début.
  • Pourquoi on a tendance à le garder au centre, parfois plus longtemps qu’on ne le pense.
  • Et enfin, quand cela devient un frein à notre bien-être et notre évolution.

Placer son Diabète au centre : un passage souvent nécessaire

Comprendre, observer, apprivoiser

Quand le diagnostic tombe, il bouleverse tout. Ce qui était inconnu devient une présence incontournable. Et comme face à un animal sauvage, il faut d’abord observer, comprendre ses mécanismes, apprendre à cohabiter avant d’envisager une coexistante pacifique.

Cette période est souvent accompagnée d’une colère profonde. Contre le Diabète lui-même, contre l’injustice de cette maladie, contre les efforts à fournir chaque jour pour un résultat jamais garanti.

Comme l’explique Line, cette colère est légitime et essentielle. Elle fait partie du processus de deuil d’une vie sans contraintes, et la traverser est une étape clé pour ne pas rester bloqué·e dans le rejet ou le déni.

Cette phase où le Diabète devient l’objet de toute notre attention est essentielle. Il faut intégrer les notions clés, apprendre le langage du DT1 :

  • Identifier les signes d’une hypo ou d’une hyper
  • Comprendre les effets de l’insuline, de l’alimentation, du stress et du sommeil
  • Expérimenter et décoder les réactions de son propre corps.

Cet apprentissage intensif est indispensable pour prendre confiance en soi et ne plus subir le Diabète. Plus on l’intègre, plus il devient intuitif, et plus on récupère de l’espace mental.

Une réponse à un besoin de maîtrise et de reconnaissance

Se plonger à fond dans son Diabète, c’est aussi une manière de reprendre le contrôle.
Quand une maladie impose ses règles, on a besoin de se réapproprier son corps en comprenant ce qu’il traverse.

Se sentir compris et soutenu

Le besoin de reconnaissance est aussi primordial dans cette phase. Une maladie invisible est une maladie qui nécessite d’être expliquée.
On parle beaucoup de notre DT1 pour légitimer ce que l’on traverse, pour que les autres comprennent l’épuisement, les montagnes russes, la charge mentale.

Et puis, il y a les autres DT1. La communauté, ce réconfort précieux où l’on peut partager nos galères, nos astuces, nos victoires. Vérifier qu’on est « normal » au sein de ce groupe.

L’échange permet de briser la solitude et de trouver des repères.

Avec l’explosion des réseaux sociaux, les espaces d’échange entre diabétiques se sont multipliés. Cela a permis de partager nos expériences, de nous reconnaître dans les autres et de trouver du soutien.

Échanger avec d’autres DT1 permet de se sentir moins seul·e, de valider nos ressentis et de confronter nos expériences :

  • Est-ce normal d’avoir peur des hypos ?
  • Est-ce normal d’être épuisé tout le temps ?
  • Est-ce normal d’en avoir marre parfois ? […]

La reconnaissance mutuelle et les conseils partagés jouent un rôle clé dans l’acceptation de la maladie. Mais jusqu’où est-ce sain ?

 

Quand le Diabète devient un refuge, un bouclier

Un exutoire pour exprimer nos frustrations

Le Diabète est une contrainte imposée, omniprésente, injuste. Il est donc logique que, lorsque quelque chose ne va pas, on le rende responsable.

« Je suis fatigué.e ? C’est à cause de mon Diabète. »
« Je n’arrive pas à faire telle activité ? C’est la faute à mes glycémies instables. »

Parfois, c’est vrai. Mais parfois, ce n’est qu’une partie de l’explication.

Le Diabète est une sphère parmi tant d’autres. Il impacte nos vies, mais il ne détermine pas tout. La fatigue peut aussi venir d’un rythme trop soutenu, d’une anxiété latente, d’un manque de sommeil.

En mettant tout sur son dos, on passe à côté de solutions qui pourraient améliorer notre bien-être global.

Le Diabète peut masquer des fragilités préexistantes

Le cas des TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) est très parlant. Le Diabète de type 1 impose une relation particulière à la nourriture, qui peut accentuer ou révéler des difficultés préexistantes. Mais la cause profonde des TCA ne vient pas du DT1 lui-même : elle est souvent plus ancienne, plus ancrée.

Idem pour l’anxiété, le besoin de contrôle, la peur de l’imprévu. Ce sont des éléments qui peuvent être exacerbés par le Diabète, mais qui existaient déjà.

Prendre du recul permet d’identifier ce qui relève du DT1 et ce qui est lié à d’autres enjeux personnels.

L’illusion du contrôle et la fatigue du perfectionnisme

Rêver d’une courbe glycémique parfaite, c’est comme vouloir être un pancréas en CDI 24/7, sans jamais faillir.

C’est impossible et ingrat.

Le risque ? Une charge mentale épuisante, une rigidité qui devient contre-productive, et parfois même un burnout diabétique.

Le besoin de desserrer l’étau

Garder le Diabète au centre de tout, tout le temps, c’est finir par ne plus voir que lui. On alimente un cycle infernal de stress, de pression et de culpabilité, qui peut mener à l’isolement, la frustration et une vision limitée de la vie.

Apprendre à lui donner sa place, sans qu’il prenne toute la lumière, c’est aussi retrouver de l’air, de la souplesse, du plaisir.

Conclusion : Trouver son propre équilibre

Mettre le Diabète au centre n’est pas un problème en soi, c’est même une étape souvent nécessaire. Mais si cette phase devient permanente, envahissante, ou limitante, alors il est peut-être temps de réévaluer la place qu’on veut lui donner.

Le Diabète peut être un espace d’appropriation, de souplesse et de créativité. Lorsqu’il cesse d’être un alibi, il devient un élan vers autre chose.

Et vous, où en êtes-vous avec votre DT1 ?

Laissez-nous un commentaire sur Facebook ou Instagram !

Line DUMASDELAGE

Psychologue clinicienne depuis 20 ans et DT1 depuis 22 ans, je me suis dit que mixer les deux pouvait être intéressant. J’ai choisi de développer une spécialité « diabète ».

L’annonce de la maladie est un choc qui n’est pas toujours simple à dépasser. La gestion du diabète est un effort plus ou moins important selon qui nous sommes, à quelle période de notre vie nous sommes, le cheminement que nous avons parcouru depuis l’annonce. Toutes ces périodes peuvent être sensibles et amener saturations, doutes, et épuisement.

Un accompagnement peut être bénéfique !

Le mois du Diabète : pépites pour sensibiliser

Le mois du Diabète : pépites pour sensibiliser

#BLuenovember #DiabetesAwarenessmonth #JMD

Mois de sensibilisation autour du Diabète

Le mois de novembre, appelé « Blue November », est le mois de sensibilisation autour du Diabète. Il est marqué par le 14 novembre : la  Journée Mondiale du Diabète (JMD).

Il s’agit d’une occasion en or pour sensibiliser (oui, oui, plus que d’habitude, encore), informer, et lutter contre les préjugés.

Et comme je suis sympa, et que je me doute que vous passez moins de temps que moi sur les réseaux à consommer tout ce qui se rapporte au Diabète, voici un florilège de mes pépites favorites ! Vous pourrez ainsi soutenir la cause sans passer des heures à chercher quoi partager.

Je vous ai mis des initiatives de sensibilisation, des vidéos officielles sur le sujet, et des posts/visuels qui se prêtent bien au partage en masse ! C’est cadeau !

Origines de la Journée Mondiale du Diabète

La Journée Mondiale du Diabète a été initiée en 1991 par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce jour symbolique est là pour rappeler que le Diabète est en constante augmentation et pour mettre en avant les enjeux de prévention et de prise en charge. Chaque année, un thème est choisi pour traiter des différents aspects du diabète, afin d’éduquer et de sensibiliser le grand public.

Initiatives à Soutenir

STOP à la Diabêtise by Coco & Podie

Fusion entre « #diabète » et « #bêtise », cette campagne questionne et tend à mettre fin aux paroles stigmatisantes sur le Diabète.

AJD et sa campagne de prévention

L’AJD lance un appel à l’action : « Ensemble, repérons les signes du DT1 avant qu’il ne soit trop tard » chez l’enfant et l’adolescent.

What a cure feels like by Breaking Through T1D

Superbe film de sensibilisation nous rappelant l’importance de ne pas nous contenter de l’insuline de synthèse : nous souhaitons GUÉRIR. Au détour de cette vidéo, le quotidien des diabétiques et parfaitement dépeint.

Sensibilisations à partager

#BlueBalloonChallenge by Medtronic

Soutenez la campagne en partageant ou même en participant au challenge !

Nick Jonas

Le message passe parfois mieux quand il est réalisé par une personnalité publique… qui plus est, un chanteur !

Portrait de Alyzée Agier

@Alizeeagier, Championne du Monde et d’Europe de Karaté se confie sur son parcours en tant que patiente DT1.

@ce.type.de.nana

Une vidéo DT1 Girls Power et un compte insta Good Vibes

Romain Gioux

Superbe témoignage inspirant d’un sportif DT1

@DT1_runner

Très joli Reel de sensibilisation autour du DT1

JMD / Blue November

Mon post de sensibilisation sur le Diabète tout type confondu

Visuels à partager

C’est en partageant ce genre de visuels à vos proches, collègues etc. que l’on parviendra petit à petit à sensibiliser et informer autour du Diabète.
Alors n’hésitez pas, partagez sans modération !

Le petit coup de coeur

Découvrez cette merveilleuse initiative de Sugar Palace :
Un calendrier qui met à l’honneur les femmes vivant avec un Diabète de type 1 !

1 an avec la pompe Medtrum

1 an avec la pompe Medtrum

1 an avec la pompe Medtrum

Je vous propose un nouveau format : les retours d’expérience de patients, sous forme de témoignages !

Et on commence cette série avec Maud, qui nous raconte comment elle a cheminé jusqu’au port d’une pompe à insuline, et son expérience avec la Medtrum. (Si vous ne connaissez pas cette pompe, c’est ICI)

{

1 an avec la pompe Medtrum, et je la garde !

Qui es-tu ?

Bonjour je suis Maud, une femme DT1 depuis 22 ans, qui a toujours été sous stylos jusque septembre dernier.

D’abord bonne élève, j’ai ensuite délaissé mon diabète, eu des troubles alimentaires et un traitement plutôt mal suivi. Par lassitude, j’ai parfois eu recours à une restriction alimentaire, ou d’insuline pour améliorer ma glycémie ou éviter les hypoglycémies au travail ou qui me réveillent la nuit.

Puis je suis redevenue « assidue ». J’utilise l’insulinothérapie fonctionnelle (calcul des glucides pour adapter les doses d’insuline) depuis quelques années avec plus ou moins de réussite, en m’aidant d’applications sur mon téléphone et de ma balance de cuisine quand c’est possible.

Je ne voulais pas de pompe à insuline, cela représentait pour moi une entrave à ma liberté, je m’imaginais ne pas pouvoir porter les vêtements que je veux.


Et avant tout, je pensais que le mot « MALADE » s’afficherait en gros sur mon front avec ce nouveau dispositif médical visible sur moi (en plus du capteur de glycémie Freestyle que je porte encore).


Je ne craignais pas l’application du dispositif ni l’apprentissage associé, j’avais uniquement une barrière psychologique et des a priori négatifs.

Le passage à la pompe

Pourquoi suis-je passée à la pompe à insuline, me direz-vous ?

Le traitement sous stylo m’épuisait, l’insuline lente étant trop forte la nuit, je faisais systématiquement des hypoglycémies qui me réveillaient, et en journée, ma glycémie était variable et incertaine (un peu comme une météo bretonne et je peux le dire j’ai un peu de breton dans mes veines). Je faisais des hypers systématiques en fin de matinée et en fin d’après-midi.

Je faisais régulièrement des correctifs d’insuline rapide, ce qui m’ajoutait de la charge mentale. Avec la fatigue des fréquentes hypos la nuit et l’alternance hypo / hyper en journée, je devenais irritable et déprimée à l’extrême.

Je n’ai jamais eu d’information sur les stylos connectés, je n’ai donc pas connu cette option qui aurait peut-être été bien aussi… Mais je l’ai découverte après.

Je suis assez curieuse des nouvelles technologies. Même si ce n’est pas une passion, je trouve fantastique certaines avancées technologiques, médicales ou non, et je pense que cela m’a aidée.

Pourquoi la Medtrum ?

La Pompe Medtrum TouchCare® patch | La Belle & le Diabète | Main tenant le pod

Pour commencer, même si elle n’a pas de boucle fermée pour l’instant disponible en France (le capteur relié à cette pompe n’est pas homologué en France), elle sera peut-être disponible plus tard. À l’époque, l’Omnipod 5 n’était pas encore sorti en France non plus.

Je l’ai choisie car est compacte et c’est une pompe patch, c’est à dire : sans tubulure. Je ne me voyais pas avec une tubulure. On peut l’utiliser avec son smartphone. Le PDM est fourni, mais on peut aussi choisir d’utiliser que le téléphone.

Au restaurant, au café pour les glucides du petit biscuit et du capuccino, on sort le téléphone et on envoie l’insuline. C’est juste génial. Et pas de risque d’avoir encore un truc à paumer ou chercher au fond de son sac, du moment où on n’oublie pas son téléphone.

 

Anecdote : Lors de l’apprentissage à l’hôpital, nous étions deux femmes et deux hommes. Les deux femmes ont pris la Medtrum, et les hommes la T-Slim (boucle fermée avec tubulure). Je pense que nous correspondons à ce cliché : les hommes ont pris la boucle fermée, le plus efficace, sans se soucier de l’esthétique.


Pour moi et l’autre femme avec qui j’ai discuté, nous avions le même discours : une pompe discrète, petite, pour des raisons esthétiques et vestimentaires. Le côté performance était en seconde place… Je vous laisse méditer là-dessus !

Des débuts compliqués…

Je suis hypersensible et anxieuse (youpi avec du diabète) et le moindre grain de sable peut me mettre sur les nerfs.

J’ai mal vécu le discours sécuritaire, qui est vraiment insistant lors du stage. Je passe les détails mais cela m’a complètement déprimée et découragée.

Mais je pense que tout dépend de son caractère et de son état d’esprit à ce moment-là, les autres DT1 de mon groupe n’ont pas été dérangés par cela, mais moi le premier soir j’avais déjà envie d’abandonner.

Porter la pompe

Le fait d’appréhender « l’objet » est aussi particulier. Je l’ai d’abord posé sur le ventre, et je m’y suis habituée petit à petit. Le patch se remplace tous les trois jours et après on change d’emplacement.

Les réglages

Parlons maintenant des réglages : c’est le plus compliqué selon moi. Je suis passée par beaucoup de zones de floues, de tâtonnements et de réflexions. Cela a pris quatre mois environ.

Les problèmes techniques

Niveau bug, le deuxième patch que j’ai remplacé seule est tombé en panne sans raison, et la pompe est tombée en panne au bout de deux semaines. Chaque fois j’ai paniqué et eu envie de laisser tomber.

Cette pompe était récente sur le marché et les infirmiers prestataires découvraient parfois avec moi…ce qui ne m’aidait pas à me rassurer, mais tout s’est toujours bien fini.

Il y a eu aussi toute une matinée de bugs, pendant laquelle il était impossible de se connecter à l’application du téléphone. J’ai appelé et envoyé des mails. Les prestataires ont réagi, mais pas Medtrum (enfin des heures plus tard…), et je ne sais toujours pas ce qu’il s’est passé ce jour-là mais d’après le prestataire, c’était un bug général. Après de nombreuses manipulations, j’ai perdu une matinée entière. Si j’avais travaillé ce jour-là, cela aurait été compliqué.

L’expérience

Je me suis habituée avec le temps, mais le changement de pompe et les manipulations à faire au début ont été assez compliquées pour moi. Cela ne me pose plus de problème, aujourd’hui, je gère !

…mais surtout du positif

J’en suis très contente, et notamment concernant… mon HBA1C ! Je suis passée de 58-60% du temps dans la cible à 79-85% du temps dans la cible. Mon hémoglobine glyquée n’a jamais été aussi basse depuis trèèèès longtemps.

J’ai une forte sensibilité à l’insuline, et les stylos que j’utilisais n’étaient pas assez précis car il me fallait des réglages avec des demi-unités. La pompe est parfaite pour cela, c’est tellement ajusté, comme de l’orfèvrerie du diabète !

Par exemple, j’ai pu créer un schéma de diffusion de l’insuline avec une plage pour la nuit. Depuis, j’ai des nuits « lisses », comme je n’en avais quasiment jamais eu. Résultat ? JE DORS, et bien !

De plus, j’ai rarement les montagnes russes de la glycémie dans la journée comme j’avais avant de passer sous pompe à insuline.

Je n’ai plus à penser à mon stylo du soir (l’insuline lente) quand je vais en soirée, puisque j’ai la pompe et le téléphone. Je n’ai plus à penser à emmener de stylos tout court en journée, juste mon téléphone (je sais qu’on est censé avoir notre schéma de remplacement sur nous, mais quand je ne suis pas loin et ne part qu’une journée, je ne le prends pas, j’avoue).

Quand je fais une hypo, je peux stopper la pompe pour arrêter la diffusion d’insuline et j’ai beaucoup plus rarement cette impression de sombrer dans le néant de l’hypo qui n’en finit plus…!

Je n’ai pas eu à changer ma garde-robe comme je le craignais ! La pompe passe très bien sous un jean slim, une robe près du corps ou tout autre vêtement de son choix en fait !

Je n’ai pas de douleurs ou de sensations désagréables. J’ai lu sur Instagram des commentaires de personnes que ça dérange d’appuyer pour faire entrer l’aiguille ou qui avait des sensations désagréables lors de la diffusion de l’insuline d’un bolus. Personnellement, après 22 ans d’injections au stylo, pour moi, la petite aiguille de la pompe, c’est pareil. Excepté que c’est une fois tous les 3 jours au lieu de 4 à 10 fois par jour. Cela m’est arrivé quelquefois de sentir un peu plus la piqûre ou le bolus mais c’est l’histoire de quelques secondes maxi.

Mon patch reste bien collé. J’ai eu la chance de ne pas faire d’allergies non plus. Je marque vite mais je n’ai jamais fait de réaction cutanée. Le problème principal, ce sont les marques de la colle, mais j’ai quelques astuces.

Les conseils de Maud

Pour la peau :

Il faut décoller le patch très doucement. J’ai investi dans une solution pour décoller les pansements qui se trouve en pharmacie, que je mets sur le pourtour du patch avec un coton un peu avant de le décoller.

J’attends un peu que ça s’imprègne et le patch se décolle plus doucement et fait moins de marques. Ensuite, je mets du gel d’aloe vera et ou, de l’huile d’amande douce.

Un petit mot :

J’espère que mon expérience pourra vous aider sauter le pas vous aussi, si vous pensez que c’est nécessaire de porter une pompe.

Finalement tout s’est bien passé pour moi. Dites-vous que cela peut vous aider sur le long terme, et que si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours revenir aux stylos !

Astuce pour les cuisses

La pompe ne marchait pas bien lorsque je la posais sur les cuisses : je me retrouvais avec des gros pics de glycémie. J’avais donc laissé tomber, et je la posais sur le ventre et en bas du dos. Ça marche très bien sur moi.

Mais plus tard, j’ai découvert un groupe Facebook d’utilisateurs de Medtrum et j’ai appris qu’il suffisait de placer la base vers le sol (cf. image). Le problème était résolu !

Un peu de paillettes

Un peu de strass et de paillettes pour faire passer tout ça :
Je n’avais pas forcément envie d’acheter des accessoires dans les boutiques spécialisées, que je trouve chères. J’ai cherché ailleurs et je me fournis du côté des loisirs créatifs, à Rougié Plé.

On y trouve des stickers d’oiseaux, de licornes, de papillons, tout pour exprimer sa kitschitude ! En plus, ils proposent souvent des nouveautés en fonction des saisons !

Cet article vous a plu ?
N’hésitez pas à venir échanger sur le sujet :
Facebook et Instagram.

Calendrier Sugar Palace : Les Femmes diabétiques à l’honneur

Calendrier Sugar Palace : Les Femmes diabétiques à l’honneur

Calendrier Sugar Palace : Les Femmes diabétiques à l’honneur

Le Calendrier Sugar Palace, c’est celui qu’on aurait tous rêvé d’avoir, que ce soit les jours où on n’a pas la patate et même quand on a le smile !

Le Diabète, cet Art de Vivre

Et si vivre avec un Diabète de type 1 était plutôt un Art de vivre, une manière d’embrasser le monde avec force et panache ? Le Calendrier Sugar Palace, c’est l’histoire de 7 femmes diabétiques de type 1, Pauline, à l’origine du projet, mais aussi Tine, Auxane, Edlira, Christelle, Emmanuelle, et Hanna, qui se sont dévoilées dans toute leur authenticité.

À travers la lentille de la talentueuse photographe Viviana Morizet, elles se sont confiées, ont dansé, ri, et surtout, partagé leur vérité : vivre avec le Diabète, c’est aussi être belle et forte.

Les fonds récoltés avec ce projet iront à T1International, une organisation qui lutte pour un accès universel à l’insuline (#Insulin4All).

C’est donc plus qu’un simple calendrier : c’est une cause, un message de solidarité, et un rappel que les Good Vibes peut coexister avec le Diabète.

Pour précommander cette merveille, RDV ici :

Good Vibes 100% authentique

Je nuance cependant un point important :

Si le projet est résolument positif, et rappelle qu’une forcé réside en chacun nous, il n’est pas question de prétendre que tout est rose et merveilleux. Le chemin vers l’acceptation de notre Diabète, entre capteurs, cathéters et charge mentale, rend parfois notre rapport au corps compliqué. Et c’est tout à fait naturel.

Dans une société résolument impitoyable avec les femmes, sur le poids et l’apparence physique, ce calendrier se veut à la fois un hommage, un geste de soutien et une inspiration. Cette acceptation de soi, de son Diabète de son corps est un chemin personnel et propre à chacun.

Ce calendrier est une initiative fantastique de sensibilisation autour du Diabète de type 1, à la #T1DLooksLikeMe version frenchie, solaire et pleine de vie. Mais c’est aussi un pas en avant, et même une main tendue vers l’acceptation de notre vie de Femme avec un Diabète de type 1, pour le meilleur et pour le pire.

Qui est Pauline Pinsolle, de Sugar Palace ?

J’ai rencontré Pauline il y a plusieurs années, lors d’un évènement entre DT1, le seul que j’ai fait de ma vie. Le déclencheur ? Sur cette édition, il y avait une initiation de boxe, et j’accompagnais Vaea, qui allait présenter ses Gluc Hypo. J’ai beaucoup apprécié la journée, et eut un véritable coup de cœur pour Pauline, qui est une personne vraiment incroyable et solaire.

Pauline Pinsolle vit avec le Diabète de type 1 depuis 2011. Elle mène une vie haute en couleurs et en défis ! Maman, marathonienne, et journaliste  « Art de vivre » depuis plus de 10 ans, elle est passionnée de voyages et de gastronomie.

Pour elle, le Diabète de type 1 est un Art de Vivre.

C’est dans cet état d’esprit qu’elle a créé : Sugar Palace, qui propose entre autres, les Sugar Classes.
Le concept de Sugar Class est un espace d’échange autour du Diabète de type 1. On se rencontre, on partage, on se confie sur nos vies, nos envies, nos forces. On parle alimentation, voyage, sexualité, parentalité, sans aucun tabou. C’est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux lieux, déguster de bons petits plats, boire un verre ensemble et selon la thématique de la rencontre, de s’essayer au yoga, à la boxe, à la danse, etc.

En 2024 a même eu lieu la 1ère édition inédite de #SUGARCAMP à Biscarosse, pour découvrir le surf pendant plusieurs jours (oui, il y a une saison 2).

Du coup, je l’avoue, je n’ai pas été surprise de découvrir ce méga projet de calendrier 2025, parce que Pauline, elle ne chôme pas, et elle a de super idées !

D’ailleurs, je vous laisse lire sa mini interview sur le Calendrier Sugar Palace 2025.

?

Parle-nous de ce que représente ce Calendrier Sugar Palace pour toi !

 

C’est une grande fierté d’avoir organisé ce projet si rapidement et qu’il prenne vie aussi vite ! J’avais envie d’avoir un bel objet qui représenterait les DT1, hommes et femmes confondus. Finalement il n’y a que des femmes qui se sont manifestées, comme quoi encore et toujours la force des femmes !

J’avais un peu (clairement) le fantasme des Dieux du Stade en version diabète. J’avais besoin de montrer la vie, la joie, les capteurs, nos corps marqués, nos corps reliés à la vie. J’avais envie de gaieté et de couleurs. De nous mettre à l’honneur. De montrer le bon dans ce qu’on vit parfois de sombre et douloureux. Derrière chacune de ses femmes, ces des histoires, des combats, des joies et des peines. C’est oser se montrer, avec son capteur et sa pompe, affronter le regard des autres et faire comme si tout était normal. Alors qu’il n’y a rien de normal et de juste dans la maladie.

Bref, j’avais envie d’aider à changer nos regards sur nous-mêmes, sur la maladie et d’ériger au rang de QUEENS ces femmes qui ont osé se mettre à nu, et ce pour toutes celles qui ont besoin de courage. Tine, Edlira, Auxane, Hanna, Christelle et Emannuelle sont devenues en l’espace d’une journée, une famille, un refuge !

C’est fort ce qui s’est passé entre nous et je crois que ça se voit sur les photos. Je suis si fière d’elles, elles sont toutes des modèles de force et si belles dans leur fragilité.

Quelle suite pour ce superbe projet ?

 

Ce sur quoi j’ai très peu communiqué, c’est que Tine, Edlira, Auxane, Hanna, Christelle et Emmanuelle et moi sommes représentées sur le mois de la découverte du diabète. Par exemple moi ,c’était au mois de mai. Je suis donc la Miss Mai du calendrier !

Et sur nos photos, nous avons toutes une phrase qui évoque de manière positive ce que le diabète nous a apporté. Comme expliqué plus haut, nous soutenons une cause qui nous tient à cœur, c’est l’accès à l’insuline pour tous et partout dans le monde. À chaque fois que vous achetez le calendrier, les fonds sont reversés à T1International.

Pour aller plus loin, nous sommes en train d’organiser une exposition de photos (celles du calendrier + des exclusives) pour la Journée Mondiale du Diabète. Rien de sûr, rien de fait, mais on va faire notre maximum !

Et puis j’aimerais que les hommes se manifestent aussi, les enfants, les femmes enceintes, j’aimerais tant qu’il y ait une édition par an. Ça serait fou, non ?

1 hormone qui en chamboule 5 : le défi quotidien des DT1

1 hormone qui en chamboule 5 : le défi quotidien des DT1

1 hormone qui en chamboule 5 : le défi quotidien des DT1

Saviez-vous que l’insuline n’était pas la seule hormone produite par notre pancréas ? On en parle peu, car l’attention est centrée sur l’insuline, qui est la seule que nous remplaçons dans le cadre de notre traitement. Mais qu’en est-il des cinq autres ? Car OUI, un pancréas fonctionnel produit pas moins de six hormones ! Et dans le cadre d’un Diabète de type 1, leur équilibre général est chamboulé.

C’est l’heure de leur rendre hommage et de rappeler que remplacer un organe entier, c’est un Art, surtout quand le traitement d’une hormone influe sur les cinq autres !

Les hormones oubliées du pancréas

Avant de parcourir ensemble les différentes hormones impactées par le Diabète de type 1, clarifions un point important.

Ces cinq hormones sont produites par notre corps. Seule l’insuline n’est plus fabriquée dans le cas d’un Diabète de type 1. Cependant, avec notre utilisation manuelle de l’insuline, leur fonction peuvent être altérées et leurs tâches complexifiées.

Autrement dit, même si on fait de notre mieux, nous ne sommes pas aussi parfaits qu’un pancréas d’origine, et cela fout le bazar au sein de ces cinq autres hormones.

Le Glucagon : L’allié pour les hypoglycémies

Si l’insuline est là pour baisser notre taux de sucre dans le sang et faire passer le nécessaire pour nourrir nos cellules et nos organes, le glucagon, lui, a un job tout aussi important : remonter notre glycémie quand elle chute trop bas. Pour cela, il n’a qu’à activer le stock de glucose dans notre foie… et voilà.

Seulement dans le cadre d’un Diabète de type 1, il nous arrive d’administrer trop d’insuline, rendant cette tâche impossible pour lui. L’hypoglycémie est alors inévitable.

Puisque cette fonction est altérée, nous sommes souvent obligés de nous resucrer « manuellement » en ingérant des glucides, ou en cas de malaise : par injection de glucagon ou inhalation de Baqsimi (glucagon à inhaler).

D’ailleurs, rien à voir, mais si vous cherchez LE resucrage parfait, j’ai peut-être la solution ICI.

 

L’Amyline : L’arme anti hypers post-prandiales

Encore une hormone pancréatique dont on ne parle jamais, mais qui joue un rôle fondamental. L’amyline ralentit la digestion des glucides et prévient les montagnes russes post-prandiales (après les repas).

En résumé, l’amyline permet à l’insuline d’agir en régulant le glucagon. Lorsque l’insuline fonctionne correctement, elle enclenche le système de satiété, qui implique la vidange gastrique (le moment où la nourriture quitte l’estomac) et la baisse d’acidité gastrique.

L’amyline aide ainsi à maintenir la glycémie en évitant que le glucagon ne libère, en plus du repas, ses réserves de sucres.

Le hic, c’est qu’elle est naturellement activée en même temps que l’insuline. Or, lorsque l’administration de l’insuline se fait par nos soins, l’effet n’est plus le même et il y a des décalages… Cela peut expliquer en partie nos pics d’hyperglycémie post-prandiale (après les repas), et on peut aussi avoir du mal à sentir notre satiété.

Bref, nous voilà condamnés à jongler entre les pré-bolus (effectuer son apport d’insuline en avance : 15 à 30min), les bolus prolongés (une superbe option sur la pompe, j’en parle ICI), le vinaigre de cidre et les balades digestives… Super !

La Ghréline : l’hormone de la faim

C’est l’hormone qui régule nos signaux de faim. Avec ou sans un Diabète de type 1, elle s’activera lors d’une hypoglycémie et fera transmettre un signal de faim, qui nous amènera à vouloir consommer du sucre. Cette hormone n’est donc pas impactée par l’insuline et fonctionne normalement (je suis déçue moi aussi, sachez-le, il faut chercher ailleurs si vous avez tout le temps faim…).

La Somatostatine : Le régulateur tout-terrain

Celle-là, c’est la régulatrice en chef. Elle empêche que le glucagon, l’insuline et d’autres hormones partent dans tous les sens. Son action ? Elle inhibe la sécrétion des hormones lorsque cela est nécessaire.

Tout comme l’amyline, elle est moins réactive dans le cadre d’un Diabète de type 1, où l’insuline n’est pas produite naturellement par la pancréas.

 

Polypeptide Pancréatique : le gestionnaire de l’appétit

Cette hormone aide à réguler notre appétit et notre utilisation de l’énergie. Son dérèglement peut compliquer la gestion du poids, souvent déjà perturbée par le Diabète et notre rapport à l’alimentation.

Et enfin, je préfère rappeler sa définition quand même :

L’insuline :

L’insuline est celle que nous connaissons le mieux. Elle permet de stocker et utiliser le glucose pour nourrir nos cellules.

J’en profite pour vous rappeler une notion importante :

L’INSULINE NE FAIT PAS GROSSIR.

On lit souvent ce discours sur les réseaux sociaux (souvent pour vous vendre des pilules magiques ou un bouquin bien marketing), mais sachez qu’il est faux, si on le remet scientifiquement dans son contexte.

En bref, l’insuline stocke le glucose (apporté par les glucides de notre alimentation) sous forme de glycogène. Cette réserve d’énergie se trouve dans le foie et nos muscles.

Ce qui peut faire grossir n’est pas l’insuline, (qui fait tout simplement son taff), mais un excès de glucides : si on mange trop de glucides par rapport à nous besoins, nous allons avoir trop de glucose, et donc trop de glycogène. Lorsque notre réserve de glycogène sera pleine, l’insuline favorisera le stockage de l’excès de glucose sous forme de cellules graisseuses (phénomène de lipogenèse).

C’est donc une consommation de sucre excessive qui fait grossir (nooon shocking news les amis) et non l’insuline !

Faites attention aux manipulations médiatiques sur le sujet. Depuis quelques années et notamment l’avènement de Glucose Godess, on assiste à un acharnement sur la glycémie et l’insuline, même chez les non diabétiques. C’est un non sens complet. N’hésitez pas à en discuter avec de véritables professionnels de santé. <3

 

 

Conclusion

 Un vrai défi

Nous sommes souvent jugés ou nous jugeons nous-même sur notre « capacité » à gérer notre Diabète.  Mais remplacer tout un organe avec une seule hormone, c’est difficile, surtout quand cette dernière dérègle toutes les autres ! Il est tout à fait normal que cela ne soit pas toujours parfait.

Si vous avez l’impression que votre corps est une énigme incompréhensible, rappelez-vous de ça. 1 hormone sur 6 !

Soyez bienveillants envers vous-mêmes

Alors, si vous avez parfois des difficultés ou si vous n’atteignez pas toujours vos objectifs glycémiques, ne soyez pas si durs avec vous-même. La gestion d’un Diabète de type 1 est extrêmement complexe, pour la raison expliquée dans cet article, et mille autres encore ! N’oubliez pas tout ce que vous faites, et célébrez chaque victoire.

 

PS. Merci à Anaïs Gaillot pour sa patience et sa relecture hihi

BREF, vivre avec un Diabète, c'est galère, pour de nombreuses raisons, dont celle-ci.

Laissez-nous un commentaire sur Facebook ou Instagram !

Diabète & technologie

Diabète & technologie

Couverture 2023

spéciale

L’ISPAD est un congrès professionnel autour du Diabète. Ayant rejoint le programme des Dedoc Voices, qui permet aux patients de faire porter leurs voix durant ces grands événements (« Nothing about us without us »), j’ai eu la chance d’assister aux conférences et ateliers.

En savoir plus sur Dedoc Voices.

Diabète & technologie

Et voici le deuxième article de ma série spéciale ISPAD : Le Diabète & la technologie, avantages et inconvénients.

Aujourd’hui, de plus en plus de patients sont directement mis sous capteur de glycémie et pompe à insuline, voire même pour certains : en boucle fermée. Quel est le poids de ces technologies au quotidien, et quels en sont les avantages sur le plan glycémique, mais aussi psychologique et de santé générale ?

Laya Ekhlaspour

Endocrinologue en service Pédiatrie, Clinicienne scientifique

Le Dr. Laya Ekhlaspour se consacre à la prise en charge des enfants atteints de troubles hormonaux, notamment du Diabète de type 1 et de type 2. Son expertise réside dans l’intégration de la technologie et des approches novatrices telles que les moniteurs de glucose en continu et les systèmes automatisés d’administration d’insuline. Originellement d’Iran, elle est reconnue pour ses contributions en tant que membre de l’American Diabetes Association et d’autres sociétés médicales renommées.

C’est elle qui a dispensé cette conférence aussi riche que passionnante.

Visuel à jour à la date du 10 janvier 2024.

Pour rappel, un système de Boucle Fermée (BF pour les intimes) est un traitement qui automatise l’administration de l’insuline dans le cas d’un Diabète insulinodépendant. Il se compose d’un capteur de glycémie, relié par Bluetooth à une pompe à insuline. L’ensemble est contrôlé par un algorithme qui va automatiser les besoins en insuline.

À ce jour, les systèmes de BF commercialisés nécessitent encore de renseigner manuellement les repas et ne sont donc pas 100% fermés.

Les avantages de la BF

Au-delà de l’HBA1C

Des études ont démontré sans équivoque que l’usage d’un capteur de glycémie en continu, et même d’une boucle fermée permet une augmentation conséquente du temps passé dans la cible glycémique. Le nombre d’hypoglycémies diminue, tandis que l’HBA1C s’améliore.

Il est incontestable qu’un capteur de glycémie en continu offre davantage de possibilités pour comprendre les réactions d’un patient, que trois petites prises de glycémie capillaire par jour. La glycémie en continu permet également de prévenir les hypoglycémies et même les hyperglycémies avec un système d’alertes.
Il en est de même pour la boucle fermée, qui enregistre de très bons résultats et améliore le poids de la charge mentale des patients.

Mais qu’en est-il de la qualité de vie de ces derniers ?

La relation à la nourriture

Comment le Diabète impacte-t-il notre rapport à la nourriture ?

Parfois, quelques témoignages valent mieux que mille mots, alors voici quelques extraits provenant du site Beyond Type 1 :

« Je ne peux plus réellement profiter de mes repas. Je dois toujours tout planifier. Toujours penser à tout, et calculer. Toujours vérifier. Me demander « et si ? ». Comment apprécier quelque chose qui est à la fois un poison et nécessaire à ma santé ? »– Mocha

« Avant, je mangeais des céréales tout le temps. J’adorais ça. Depuis que j’ai été diagnostiqué, je n’ose même plus en rêver ».– Patrick

« Mon diabète a compliqué une relation déjà tumultueuse avec la nourriture. Maintenant, je me sens légitime d’avoir des troubles alimentaire.– Rebecca

La Pompe Medtrum TouchCare® patch | La Belle & le Diabète | Femme tenant le PDM

Quels sont les challenges avec les repas ?

Nous sommes tous d’accord sur ce point, les repas, c’est ce qu’il y a de plus compliqué dans un Diabète de type 1. Il y a l’aspect technique bien sûr, pour savoir calculer les glucides et connaître sa sensibilité à l’insuline, mais il y a aussi l’aspect pratique. Comme le fait qu’il est préférable de boluser 15 voire 30 minutes avant le repas.

Lorsqu’on rencontre des difficultés avec notre équilibre glycémique à la suite d’un repas, on finit par entraver sa liberté pour améliorer le résultat. On mange à heures fixes, à peu près la même chose, et certains se mettent même à bannir certains aliments qu’ils n’arrivent pas à gérer. Le moment des repas devient souvent une source de stress, et il n’est pas rare d’observer des patients éviter de manger et de s’administrer de l’insuline.

Heureusement, l’utilisation des nouvelles technologies permet d’améliorer ces aspects et offre plus de confort aux patients.

Facilitation des repas grâce aux technologies

Les capteurs de glycémie

Le port d’un capteur de glycémie permet de nombreux avantages lors de la gestion d’un repas.
• connaissance rapide et sans effort de sa glycémie avant un repas
• analyse de nos réactions après un repas : glycémies post-prandiales
• paramétrage d’alerte pour prévenir les hypoglycémies pendant ou après un repas.

Les pompes à insuline

Les pompes à insuline ne sont pas en reste concernant le confort et la praticité qu’elles offrent aux patients lors des repas :
• affichage de l’insuline active permettant d’éviter les correctifs trop importants et hypoglycémies à répétition derrière
• possibilité d’administrer des petites doses d’insuline pour plus de précision
• administration d’insuline plus adaptée aux patients très sensibles et réactifs
• possibilité de rectifier le tir si on a mangé plus ou moins que prévu.

Les boucles fermées

• permet des erreurs de calcul de glucides d’environ 30%
• certains systèmes se font directement depuis le téléphone, permettant de ne pas manipuler la pompe à insuline.

La technologie & le sport

La gestion du sport peut effrayer au premier abord, et beaucoup ne sont pas aussi actifs qu’ils le pourraient, par peur de faire des hypoglycémies ou d’enchaîner les montagnes russes. On évite la difficulté en évitant le sport.

Là encore, le port d’un capteur ou d’une pompe offre plus de souplesse pour mieux se comprendre et s’adonner à son sport préféré.

Les capteurs de glycémie

• alertes de tendance basse pour prévenir les hypoglycémies
• connaissance de la glycémie avant, pendant et après la séance.

Les pompes à insuline

• mise à disposition de plusieurs outils de réglages pour adapter son traitement : débit temporaire, correctif, arrêt de la pompe, etc.

Les boucles fermées

• ajustements automatiques pour éviter les hypoglycémies.

 

Diabète & sommeil

Le sommeil est primordial pour notre santé physique et mentale. Sur le plan de la santé en générale, un manque ou un trouble du sommeil peut amener à :
• une perte de sensibilité à l’insuline (sécrétion de plus de cortisol)
• des changements de comportements (repas, humeur, forme physique)
• une perte de concentration, des problèmes de mémoire et de gestion des émotions.

Voyons à présent comment la technologie peut aider à éviter ce genre de problèmes.

Les capteurs de glycémie

• réduction de la peur des hypoglycémies grâce aux alertes (et suivi de glycémie avec alertes pour les parents)
• permet un meilleur dosage des repas avant le coucher, réduisant ainsi les hypoglycémies et hyperglycémies.

Les pompes à insuline

• meilleur ajustement des besoins en insuline de la nuit grâce à un basal sur-mesure
• facilité d’action depuis la pompe (bolus correctif pour l’hyper, arrêt de la pompe pour les hypoglycémies).

Coco & Podie

Lors des études effectuées sur le sujet, les parents ont témoigné être davantage rassurés grâce à l’utilisation par leur enfant de nouvelles technologies. Cela permet donc de réduire la peur des hypoglycémies nocturnes, qui demeure un vrai sujet d’angoisse pour les parents aidants.

Les freins à la technologie

Les alertes sont une chose bien pratique, mais elles peuvent aussi déranger au quotidien et paraître intrusives.

Il n’est pas forcément évident et naturel d’accepter de porter le Diabète sur sa peau…

Malheureusement, le port des capteurs et pompes à insuline peut aussi provoquer des réactions cutanées et cicatrices.

Le saviez-vous ?

10 à 25% des patients diabétiques hésitent à passer sous pompe à insuline ou à porter un capteur, car cela leur paraît compliqué pour les relations sexuelles, que ce soit d’un point de vue pratique, esthétique ou même relatif au regard de l’autre.

Porter son Diabète sur la peau

Les frustrations

Porter un matériel médical au quotidien, c’est aussi un lot d’inquiétudes et de frustrations quotidiennes, comme :
• choisir l’emplacement : est-ce qu’on veut le cacher, est-ce qu’on le supporte bien à cet endroit, a-t-on assez varié les zones ?
• le faire tenir malgré le sport, les pulls, la chaleur, etc.
• devenir dépendant de la technologie et mal la supporter lorsqu’il y a un bug ou un arrêt temporaire.

 

Le rapport à soi et aux autres

Lorsqu’on porte un matériel médical, la question de notre rapport au corps se pose. Va-t-on réussir à l’accepter ? Va-t-on avoir l’impression d’avoir un corps étranger sur nous ?

Puis lorsque le capteur ou la pompe se retrouve à la vue de tous se pose la question de notre rapport au regard de l’autre.

Tous les diabétiques pourront en témoigner, il y aura toujours des curieux, et tout le monde n’est pas prêt à parler librement de son matériel médical.

Enfin, comme abordé plus haut, il y a aussi le sujet de la sexualité, de l’intimité et du couple.

Conclusion

En conclusion, nous dirons que la technologie dans le Diabète est un véritable allié que ce soit pour votre équilibre glycémique ou votre qualité de vie d’une manière plus générale. Cependant, son port peut faire peur et demander une certaine adaptation afin de l’accepter pleinement. Notre rapport au corps et notre façon de vivre peuvent en être impactés, et il est important d’être bien attentif à ses besoins pour ne pas laisser un mal-être s’installer.

Après tout, la technologie ne devrait pas être un poids plus lourd à porter que les bénéfices qu’elle nous apporte !

Lire aussi…

Peau, Diabète & allergies

La peur des glucides